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Décision 23 BUR IV.B.39
Parc national de Doñana (Espagne)

A sa vingt-deuxième session (juin 1998), le Bureau a été informé qu'un énorme bassin de retenue de la mine d'Aznalcòllar, appartenant à l'entreprise canado-suédoise Boliden-Apirsa, a lâché, provoquant une catastrophe écologique. Bien que la majeure partie du flux toxique ait été détournée du Parc national, les zones attenantes ont été sérieusement polluées. Le Bureau a été informé que le déversement pourrait atteindre la zone de patrimoine mondial au fur et à mesure de la dispersion des agents polluants. L'État partie avait présenté un certain nombre de rapports techniques sur la situation et les mesures prises pour limiter les menaces. Le Président du Comité espagnol du MAB avait suggéré l’organisation d’une conférence internationale pour étudier les mesures prises et les plans de réhabilitation élaborés pour la conservation du site. Il avait également présenté les grandes lignes d’un projet intitulé "Doñana 2005 ". Le Bureau s'est déclaré sérieusement préoccupé de la restauration à long terme du bien et a engagé l'État partie à prendre toutes les mesures possibles pour limiter les menaces. De plus, le Bureau avait demandé à l'État partie de collaborer avec l’UNESCO, l’UICN et la Convention de Ramsar à la préparation d’une conférence internationale d'expert afin de mettre au point une vision à long terme et préparer un rapport détaillé pour la vingt-deuxième session du Comité du patrimoine mondial.

A sa vingt-deuxième session extraordinaire, le Bureau a étudié les conclusions d'une mission du Centre du 10 au 13 novembre 1998. Le Centre a reçu un certain nombre de documents présentés par les autorités espagnoles sur les mesures prises depuis la session de juin du Bureau.

Le Bureau a noté que le site du patrimoine mondial de Doñana et la Réserve de biosphère sont actuellement peu affectés, alors que le Parc naturel autour du site a été touché par le déversement toxique. Le Bureau et le Comité (Kyoto, 1998) tout en notant les importantes mesures prises par les autorités espagnoles, ont suggéré à l'État partie d'être très prudent pour la reprise des activités d'exploitation minière et ont demandé qu'une étude d'impact environnemental soit menée à chaque étape. Le Comité a demandé un suivi des impacts à long terme de l'exploitation minière sur le site du patrimoine mondial comme sur la Réserve de biosphère de l’UNESCO.

La ministre espagnole de l'Environnement, par lettre au Directeur général de l’UNESCO, a proposé que la conférence sur l'avenir de Doñana soit organisée en mai-juin 1999. Le Directeur du Centre, par lettre à la ministre, a proposé de prévoir d'accorder plus de temps pour la collaboration entre l’Etat partie, l’UNESCO, l'UICN et la Convention de Ramsar pour préparer une conférence aussi importante qui doit définir une vision à long terme pour Doñana. Par ailleurs, l'ambassadeur d'Espagne, par lettre du 3 mai au Directeur du Centre, a présenté les documents suivants demandés par le Bureau en juin 1998 : (a) "Doñana 2005 – régénération hydrologique des bassins versants et des cours d'eau coulant en direction du Parc national de Doñana" et son évolution ; (b) un double du décret, soit la loi 7/1999 concernant Doñana 2005 ; et (c) des informations sur l'accident survenu en 1998 et ses conséquences pour la conservation du site en date du 23 avril 1999. Ces documents ont été transmis à l'UICN pour étude.

L’UICN a informé le Centre qu’un représentant de la WCPA a visité le site du 6 au 10 juin 1999. L’UICN a noté que les activités de restauration étaient couronnées de succès et que des programmes de suivi avaient été mis en place. Il faudrait féliciter l’État partie de ces initiatives. Grâce à ces mesures, le site du patrimoine mondial n’a pas été directement touché, bien que certaines zones humides importantes entourant le site et appartenant au même écosystème aient pu être touchées. L’UICN s’est déclarée préoccupée de la réouverture de la mine d'Aznalcòllar, et elle a noté qu’il fallait étudier trois points : (a) rendre le bassin de retenue des eaux usées totalement imperméable ; (b) exiger une étude hydrologique pour contrôler une infiltration potentielle des eaux usées vers les aquifères de la région ; et (c) exiger une consultation avec tous les partenaires concernés. L’UICN a également noté la nécessité d’une gestion coordonnée et efficace de la zone tampon.

Après étude des nouvelles informations fournies par l’UICN, le Bureau a demandé à l’Etat partie, au Centre et à l’UICN de collaborer à l’organisation de la conférence sur l’avenir de Doñana. Le Bureau s’est par ailleurs déclaré sérieusement préoccupé d’une réouverture possible de la mine d'Aznalcòllar et d’un barrage de retenue des résidus miniers qui devrait être totalement imperméable et pour lequel une étude hydrologique doit être réalisée. Le Bureau a en outre invité l’État partie à accorder en priorité son attention à la mise en œuvre de mesures essentielles, selon la demande de l‘UICN, et de fournir régulièrement des rapports d’avancement sur cette mise en œuvre, y compris sur l’avancement de l’application de ces priorités. Le Bureau a demandé à l’UICN et au Centre de fournir un rapport actualisé incluant les résultats de la conférence à la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau, et à l’État partie de présenter un rapport d’avancement avant le 15 septembre 1999.

Code de la Décision
23 BUR IV.B.39
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Année
1999
Rapports sur l'état de conservation
1999 Parc national de Doñana
Documents
Contexte de la Décision
WHC-99/CONF.204/15
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