A sa vingt-deuxième session, le Bureau a été informé d'un projet de construction de téléphérique qui traverserait le Parc, proposé par un particulier concerné par le développement du tourisme. La faisabilité du projet n'était pas certaine étant donné les fortes pluies, les grands vents et le terrain escarpé caractéristiques de ce site. Le Bureau a noté que la construction d'importants équipements d'accès dans ces lieux n'était pas compatible avec le plan de gestion du Parc et il a convenu avec l'UICN que les autorités dominiquaises devaient se montrer très prudentes lors de l'étude de faisabilité de ce projet. A sa vingt-deuxième session extraordinaire, le Bureau a noté que le gouvernement dominiquais a préparé le cahier des charges d'une étude d'impact environnemental du projet. Ce dernier, ainsi que le cahier des charges de l'étude d'impact environnemental, ont été étudiés par l'Unité de gestion des ressources de l'Organisation des États des Caraïbes orientales. Le cahier des charges a également été transmis au partisan du système de téléphérique.
De récentes communications de l’État partie indiquent que le tracé proposé du téléphérique ne pénétrerait pas dans le Parc mais se terminerait sur des terres de l'Etat, à 500 m des limites du site du patrimoine mondial. L’État partie a assuré l’UNESCO que le gouvernement a l'intention de conserver ces terres de l'Etat adjacentes au site comme zone tampon, en y limitant les activités. L'UICN a fait remarquer : (a) que le tracé du téléphérique serait à l'extérieur du site du patrimoine mondial et qu'il n'y aurait pas de construction dans le Parc ; (b) qu'elle était préoccupée de l'évolution de la situation concernant le téléphérique car une planification efficace est nécessaire pour s'assurer que l'augmentation du taux de visite ne crée pas davantage d'impacts sur les valeurs du patrimoine mondial ; et (c) que l'évaluation d'impact environnemental devrait davantage tenir compte des impacts esthétiques et visuels du téléphérique sur le site et chercher à limiter au maximum les impacts visuels.
Le Bureau a noté que le téléphérique devrait être situé à l'extérieur du site du patrimoine mondial et il a demandé à l'État partie de fournir davantage d'informations détaillées sur le plan de fonctionnement, l'emplacement du téléphérique par rapport au site, l'impact possible causé par les visiteurs et le calendrier de mise en œuvre du projet. Le Bureau a par ailleurs demandé à l'État partie de fournir ces informations , ainsi qu'un rapport sur l’état de conservation du site et sur la planification de la gestion avant le 15 septembre 1999, à temps pour la vingt-troisième session du Comité du patrimoine mondial.