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Décision 23 BUR IV.A.12
Angkor (Cambodge)

Le Bureau, après étude de l’état de conservation du site et vu les informations complémentaires fournies par le Directeur du Centre du patrimoine mondial, l’ICOMOS et les membres du Bureau, s’est félicité du travail exemplaire réalisé par l’Autorité pour la protection du site et l’aménagement de la région d’Angkor (APSARA) et le Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor (ICC).

Le Bureau a noté qu’une centaine de projets étaient en cours de mise en œuvre par plus d’une douzaine de pays et d’organismes, y compris des projets d’infrastructure à grande échelle comme la construction de routes et de ponts, l’extension d’un aéroport et la modernisation d’installations publiques pour la Banque mondiale, la Banque asiatique pour le développement, L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et d’autres organismes bilatéraux et multilatéraux de coopération en matière de finances et de développement, ainsi que des projets à financement privé, notamment pour la construction d’installations touristiques. Afin de s’assurer que de tels travaux, nécessaires au bien-être socio-économique de la population, ne portent pas atteinte aux valeurs de patrimoine mondial du site, le Bureau a demandé un renforcement des efforts de coopération internationale de l’APSARA et de l’ICC pour passer en revue tous les travaux publics et privés ayant une incidence sur le site, en plus des projets de conservation des monuments.

Rappelant le paragraphe 56 des Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, le Bureau a invité l’État partie à informer le Comité, par le biais de son Secrétariat, des restaurations ou constructions les plus importantes qu’il prévoit d’entreprendre ou d’autoriser et susceptibles de porter atteinte aux valeurs de patrimoine mondial du site, avant la rédaction des documents de base des différents projets et avant de délivrer des permis.

En ce qui concerne un outil de gestion pour enregistrer et contrôler les différents travaux d’aménagement, le délégué de la Hongrie a insisté sur la nécessité d’actualiser le Système d’information géographique (SIG) d’Angkor établi en 1993, et de mettre cet ensemble de données à la disposition de tous les États parties concernés.

Quant aux projets de conservation, le Bureau, tout en se félicitant de la haute qualité des normes appliquées pour les projets en cours, a insisté sur la nécessité d’assurer le transfert des connaissances et du savoir-faire aux experts nationaux et locaux par la formation. A cet égard, l’ICCROM, reconnu par le Comité comme le partenaire principal pour la formation en conservation du patrimoine culturel, a répété qu’il était prêt à évaluer les aspects des projets en cours concernant la formation et améliorer, comme il convient, l’efficacité d’une telle démarche.

Le Bureau a d’autre part exprimé sa sérieuse préoccupation devant les rapports alarmants signalant un pillage persistant et un trafic illicite de biens culturels à Angkor et dans d’autres sites culturels de la Liste indicative du Cambodge. Se référant au rapport présenté par le Secrétariat sur cette question et bien que son pays ne soit pas encore partie à la Convention de 1970, l’observateur de la Thaïlande a exprimé sa satisfaction quant aux mesures prises par les autorités thaïlandaises, après la saisie par la police thaïlandaise de plus de 100 pièces d’un temple au Cambodge. Rappelant la demande du Comité à sa vingt et unième session pour l’enregistrement et la documentation de ces sites, le Bureau a demandé au Secrétariat de renforcer l’appui accordé à l’État partie à cet égard. Le Bureau a également engagé l’État partie à prendre de nouvelles mesures pour renforcer la protection du site contre le pillage et celle des frontières nationales contre l’exportation illicite de biens culturels et il a demandé aux signataires de la Convention de 1970 de prendre toutes les mesures possibles pour empêcher l’importation et la vente d’objets culturels khmers de provenance douteuse.

Le Bureau a demandé à l’État partie de préparer un rapport actualisé sur l’état de conservation du site avec l’appui du Bureau de l’UNESCO à Phnom Penh et la Division du patrimoine culturel de l'UNESCO sur les mesures en cours pour traiter les motifs de préoccupation énoncés plus haut. Le Bureau a invité le Président du Comité à écrire aux vice-présidents de l’ICC pour leur demander d’aider l’État partie à la préparation de ce rapport. Celui-ci devrait inclure des informations concernant les travaux publics et privés prévus ou en cours dans la région d’Angkor, ainsi que l’état d’avancement des mesures entreprises aux niveaux national et local pour contrôler le pillage et le trafic illicite de biens culturels d’Angkor et d’autres sites figurant sur la Liste indicative du Cambodge. Le Bureau a demandé que ce rapport soit adressé au  Secrétariat avant le 15 septembre 1999, pour étude par le Comité à sa vingt-troisième session.

Code de la Décision
23 BUR IV.A.12
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Biens 1
Année
1999
Rapports sur l'état de conservation
1999 Angkor
Documents
Contexte de la Décision
WHC-99/CONF.204/15
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