Le Bureau a rappelé que les autorités régionales de Bahir Dar, où est situé ce site, ont fait part de leur désaccord quant à la décision du Comité d'inclure le Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1996. Depuis, le Département éthiopien de la faune sauvage et des parcs nationaux d’Ethiopie, le Bureau de l'UNESCO à Addis-Abeba et le Centre ont continué à informer les autorités de Bahir Dar sur la signification et les conséquences de la décision du Comité d'inclure le Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril. A sa dernière session (Kyoto, 1998), le Comité a noté que les responsabilités de la gestion du Parc avaient été transférées des autorités centrales à la région. Une réunion des partenaires intéressés avait été organisée et avait abouti à la création d'un "groupe de dialogue" de différents bureaux nationaux et régionaux afin de discuter d'activités de suivi en vue de la conservation du Parc. La réunion avait demandé l'organisation d'un second séminaire de partenaires intéressés, avant juin 1999, en collaboration avec le PNUD, l'Autriche, l'UNESCO, le FENU, les autorités régionales de Bahir Dar et les donateurs. Cette seconde réunion de partenaires devrait mettre au point une stratégie pour : (i) limiter la population humaine dans le Parc ; (ii) réhabiliter le Parc et rétablir des populations d'espèces sélectionnées comme le Walia Ibex ; (iii) tracer une route pour remplacer celle qui traverse actuellement le Parc ; et (iv) établir une structure de coordination, y compris créer éventuellement un comité interorganisations avec la participation de donateurs, en vue du développement durable de l'écosystème des montagnes du Simen. Selon la suggestion du Comité, le Centre a informé les autorités éthiopiennes que les 30.000 dollars EU approuvés par le Comité en 1996 et non encore utilisés pourraient être mis à disposition comme contribution à l'organisation de la seconde réunion de partenaires intéressés.
Le Bureau s'est déclaré préoccupé de l'absence de communication appropriée entre le Centre et les autorités régionales de Bahir Dar au sujet de l’état de conservation de ce site. Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN de consulter le Coordonnateur résident des Nations Unies en Ethiopie et le gouvernement central éthiopien pour mettre au point une stratégie permettant d'améliorer les communications avec les autorités régionales de Bahir Dar. L'UICN a informé le Bureau qu'elle aide le gouvernement national éthiopien pour des projets de préservation de l'environnement et qu'elle va essayer d'utiliser ses contacts pour améliorer les communications entre le Centre et les autorités régionales de Bahir Dar. Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN de présenter un rapport sur les résultats de leurs efforts à cet égard et il a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.