Le Bureau a rappelé que le Comité à sa dernière session s'était montré préoccupé de l'expansion non planifiée et incontrôlée du village de Zabljak et de ses environs et avait demandé une clarification sur les modifications des limites actuellement envisagées. De plus, le Comité avait envisagé une évaluation d'ingénierie des constructions de retenue en terre situées dans la plaine alluviale de la Tara sujette aux tremblements de terre.
Le Bureau avait été informé que la direction du Parc national de Durmitor avait signalé au Centre que son projet de suppression de 40 hectares autour du village de Zabljak de la zone du Parc avait été approuvé par le gouvernement de la République du Monténégro et que la direction souhaitait savoir si le Comité du patrimoine mondial accepterait le projet de modification des limites du Parc. La direction du Parc, tout en assurant une haute protection du canyon de la Tara, et en apportant son aide aux recherches spéléologiques, hydrologiques, biologiques et archéologiques dans cette zone, n'avait pas réagi à la suggestion du Comité d'une évaluation d'ingénierie des constructions de retenue en terre situées dans la plaine alluviale de la rivière sujette aux tremblements de terre. Enfin, la direction du Parc a fait part au Centre de ses préoccupations concernant la reprise des plans d'exploitation du potentiel hydro-électrique de la rivière pour résoudre le problème de manque d'approvisionnement en énergie auquel est confrontée la République du Monténégro.
Le Bureau a demandé à la Direction du Parc de présenter au Centre, avant le 15 septembre 1997, une carte indiquant le projet de modification des limites du Parc consistant à supprimer la zone de 40 hectares autour du village de Zabljak, et a recommandé que le Comité, à sa prochaine session en décembre 1997, décide ou non de l'acceptabilité des nouvelles limites. De plus, le Bureau a demandé au Centre de clarifier avec les autorités de Durmitor si elles estimaient qu'une évaluation d'ingénierie des constructions de retenue en terre situées dans la plaine alluviale de la rivière était nécessaire. Enfin, le Bureau a prié le Centre de faire part de sa préoccupation aux autorités nationales quant aux plans d'exploitation de l'énergie hydro-électrique de la Tara et d'obtenir davantage d'informations à ce sujet pour présentation à la session du Comité en décembre 1997.