Le Bureau a rappelé que le Comité à sa vingtième session avait pris note du rapport de la mission technique sur le site (2-9 novembre 1996), qui a signalé une détérioration de la population de Walia ibex, une perte de la biodiversité, des empiétements à l'intérieur des limites du site et des impacts de la construction d'une route dans le Parc et que, conformément au paragraphe 79 des Orientations, il avait inclus le Parc national du Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Le Bureau a été informé que le directeur du Bureau de l'agriculture de la région de Bahir Dar, où est situé le Parc national du Simen, avait informé le Centre du désaccord de son gouvernement régional quant à la décision du Comité d'inclure le Parc national du Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Il a attiré l'attention du Centre sur le fait que bien que le Simen ait été négligé durant le régime précédent, il faisait maintenant l'objet d'une grande attention et d'une protection efficace. La population de Walia ibex avait augmenté suite à une bonne protection du Parc et le gouvernement central comme le gouvernement régional mettaient en oeuvre un programme de réhabilitation pour restaurer l'infrastructure du Parc et lui faire retrouver son état initial. De plus, il a signalé une augmentation du nombre de Walia ibex suite à bonne protection du Parc. De plus, il a indiqué que les autorités régionales n'acceptaient pas la déclaration suivante figurant à la page 24 du rapport de la mission technique entreprise en novembre 1996 au Simen : "Une majorité de participants a souscrit à la recommandation selon laquelle le Parc national de la montagne du Simen devrait figurer sur la Liste du patrimoine mondial en péril". A la suite de la décision du Comité d'inclure le Parc national du Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril, les autorités régionales de Bahir Dar avaient décidé de ne pas organiser l'atelier technique initialement prévu du 10 au 18 avril 1997 et pour lequel le Comité a approuvé une somme de 30.000 dollars E.U. à sa dernière session. Elles ont demandé au Gouvernement central éthiopien de coopérer avec les institutions nationales et régionales concernées pour organiser un forum de discussion avec l'UNESCO afin d'inverser la décision prise par le Comité.
Le Bureau a noté qu'une mission au Parc national du Simen avait été entreprise par le FENU (Fonds d'équipement des Nations Unies) du 10 au 25 avril 1997 et qu'un projet de développement de la zone tampon du site était à l'étude.
Le Bureau a reconnu la possibilité que les points de vue du gouvernement régional de Bahir Dar aient pu ne pas être fidèlement reflétés lorsque le Comité a décidé d'inclure le Parc national du Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Néanmoins, le Bureau a demandé aux autorités éthiopiennes d'Addis Abeba et de Bahir Dar de considérer la décision du Comité de manière positive et de reprendre l'organisation de la réunion des partenaires. Le Bureau a en particulier demandé au Directeur du Centre de rencontrer le Délégué permanent de l'Ethiopie auprès de l'UNESCO pour résoudre le problème et expliquer la décision du Comité. Par ailleurs, le Bureau a recommandé que le Centre et l'UICN prennent toutes les mesures nécessaires pour aider les autorités éthiopiennes l'organisation de la réunion de partenaires, et qu'ils présentent un rapport à la vingt et unième session du Comité en décembre 1997, afin de permettre au Comité de revoir le statut du Parc national du Simen en tant que site du patrimoine mondial en péril.