Pour répondre à la demande formulée en décembre 1992 par le Comité du patrimoine mondial, deux réunions se sont tenues avec la participation de représentants de République centrafricaine pour discuter des points suivants : (a) la protection du site ; (b) la participation des populations locales à la gestion du site, et (c) les conséquences socio-économiques d'un "régime de gestion privatisée". La première réunion, au mois d'avril, a montré que les questions en jeu étaient plus de nature administrative et juridique qu'écologique et qu'il n'était donc pas nécessaire de mener une mission sur le terrain.
Le 10 mai 1993, des représentants légaux de la République centrafricaine, de l'UNESCO et de l'UICN se sont réunis au Centre du patrimoine mondial pour passer en revue les points (a), (b) et (c) sus-mentionnés.
Les principales conclusions ont été les suivantes :
(i) le site et la région avoisinante sont actuellement dans une situation sociale, politique et économique instable. Le braconnage en provenance des pays voisins est important et présente des risques sérieux pour qui voudrait l'empêcher ;
(ii) le gouvernement centrafricain ne possède pas les ressources financières ou en personnel pour assurer une gestion efficace de ce site du patrimoine mondial. Il est intéressé par une certaine forme de privatisation, de leasing ou de franchising. Cela pourrait impliquer un organisme consultatif avec une représentation d'organisations internationales et des populations locales. Cet organisme devrait être capable de lever des fonds et d'assurer la gestion ;
(iii) il n'y a pas de consensus sur l'opportunité de la privatisation. Cette solution est réalisable techniquement et juridiquement, mais la proposition exige des éclaircissements qui ont été requis.
Il a été recommandé aux autorités centrafricaines de continuer à rechercher d'autres possibilités de gestions et le Centre doit coopérer dans la recherche d'une solution de gestion efficace. Le Bureau a manifesté son accord sur la recommandation ci-dessus et le Centre fera un rapport au Comité lorsqu'il disposera de nouvelles informations. Le Bureau a chargé le Centre de s'assurer que l'État partie respectait toutes les obligations inhérentes à l'adhésion à la Convention et assurait la conservation à long terme du site.