Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.37, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Félicite l'État partie pour ses efforts constants dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2006 ;
4. Note avec la plus grande inquiétude que le déboisement se poursuit et semble avoir considérablement augmenté, essentiellement en conséquence de l'abattage et du pâturage illégaux, et que des activités intensives de pêche commerciale illégale ont lieu au sein du bien, faisant peser de sérieuses menaces sur sa valeur universelle exceptionnelle ;
5. Demande à l'État partie d'intensifier ses efforts pour mettre pleinement en œuvre les recommandations dela mission de suivi réactif de 2006, et en particulier, la recommandation (e) concernant l'identification et le traitement efficaces des nouvelles intrusions dans le bien, et considère que tous progrès qui seront accomplis pour traiter les menaces qui pèsent sur la Réserve de la biosphère Rio Plátano auront besoin de reconnaissance et soutien politiques aux plus hauts niveaux ;
6. Prie instamment l'État partie d'appliquer de manière systématique la législation existante en matière de conservation de la nature, et en particulier les lois sur l'exploitation forestière illégale, dans la mesure où une défaillance continue de leur application se traduira par une dégradation de la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
7. Demande également à l'État partie d'inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN en 2010 pour évaluer l'État de conservation du bien et les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2006 ;
8. Demande enfin à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'État de conservation du bien, incluant i) des informations sur la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi de 2006, ii) des informations sur tout projet éventuel de construction de barrage hydroélectrique susceptible d'affecter le bien, iii) la soumission d'une carte illustrant de manière non ambigüe les limites du bien et iv) une analyse en profondeur de l'exploitation forestière illégale, de la règlementation du régime foncier et de l'implication des communautés locales, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.