Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B,
2. Rappelant la décision 32COM7B.17 adoptée à sa 32esession (Québec, 2008),
3. Rappelle sa préoccupation quant au projet d'extension de l'autoroute 304 et le potentiel de ce projet à créer des problèmes supplémentaires pour l'intégrité des écosystèmes et des espèces du bien, y compris par un niveau élevé de mortalité de la faune par accidents avec des véhicules ;
4. Félicite l'État partie d'avoir entrepris les nécessaires études d'évaluation d'impact environnemental (EIE) afin d'identifier et de prévoir des couloirs de déplacement de la faune afin d'atténuer les impacts du projet d'extension de l'autoroute;
5. Constate que la mise en place de couloirs de déplacement de la faune est indispensable au maintien de l'intégrité du bien sur le long terme, et ce, sans tenir compte du projet d'extension de l'autoroute, et qu'il est essentiel que l'État partie identifie et mette en place dans un premier temps le meilleur projet de couloirs de déplacement de la faune, projet choisi, essentiellement sur des critères écologiques et en n'accordant pas dans son analyse une importance aussi grande aux facteurs économiques ;
6. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial un exemplaire de l'évaluation d'impact environnemental du projet d'extension de l'autoroute faisant Etat de la liste de toutes les alternatives envisagées et d'une note résumant avec précision de la façon dont l'agrandissement de l'autoroute est susceptible d'affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
7. Encourage l'État partie à faire une demande d'aide, si nécessaire, afin d'établir un plan effectif de gestion touristique du bien ;
8. Constate également un empiètement au profit de l'agriculture dans la partie nord du parc de Thap Lan et recommande à l'État partie d'envisager la possibilité d'intégrer la conservation forestière dans le cadre de programmes internationaux, dont le programme des Nations Unies sur la réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts dans les pays en développement (Réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts - REDD) ;
9. Demande par ailleurs à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'État de conservation du bien, faisant Etat des progrès accomplis sur le sujet des couloirs de déplacement de la faune et sur la gestion de la pression liée au tourisme, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 35e session en 2011.