41. Le Secrétariat a porté à l'attention du Comité des problèmes particuliers qui s'étaient posés dans trois sites. Il a d'abord évoqué le cas de la ville de Québec où deux projets immobiliers avaient suscité des inquiétudes en 1987 et l'a informé que les autorités du Canada lui avaient fait parvenir un dossier à ce sujet. Le représentant du Canada a déclaré au Comité que, bien que plusieurs projets soient encore à l'étude, la protection du patrimoine culturel du Vieux-Québec serait garantie et le Comité averti de tout changement au sein du bien.
42. En ce qui concerne le site de Göreme, en Turquie, le Secrétariat a fait part au Comité d'un rapport reçu de l'ICOMOS faisant état de deux graves problèmes relatifs à l'environnement de ce site. Les autorités turques ont fait parvenir au comité une communication lui faisant part de l'intention du gouvernement de la Turquie de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sauvegarde de ce site fragile.
43. Le cas du Monastère de Studenica a également été porté à l'attention du Comité. Afin d'évaluer l'impact de la construction éventuelle d'un barrage à une dizaine de kilomètres de ce bien, l'Unesco avait confié, à la demande des autorités yougoslaves, une mission à l'ICCROM dont le représentant, ayant lui-même pris part à la mission, a pris la parole, à l'invitation du Président. Il a déclaré qu'il n'y avait apparemment pas de véritable raison technique pour empêcher la réalisation du projet de barrage tel qu'il était actuellement prévu, mais que la question éthique du maintien de toutes les profondes valeurs culturelles et historiques liées à la vallée de la Studenica, éponyme du monastère, était très importante et qu'elle devait être prise en considération. Il a également fait part au Comité de la possibilité de solutions alternatives sans doute plus conteuses qui permettraient de construire le barrage en un lieu beaucoup plus éloigné du monastère. Ayant informé le Comité que l'objectif principal de la construction du barrage était d'approvisionner en eau courante une région où les autres rivières sont polluées, il a posé le problème fondamental de la sauvegarde de l'environnement qui sous-tend d'autres questions également primordiales. Il a enfin posé la question de savoir s'il était vraiment nécessaire de sacrifier l'admirable site de Studenica, étant donné qu'il existe d'autres alternatives pour améliorer les conditions socio-économiques en Serbie. Le Comité a pris acte du rapport qui lui a été fait et il a demandé au Secrétariat de faire part aux autorités yougoslaves de ses préoccupations à ce sujet.