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Décision 16 COM VIII
SOC : Réserve de la biosphère de Srebarna (Bulgarie)

Réserve de la biosphère de Srebarna (Bulgarie)

Le Comité a rappelé que lors de sa dernière session, il a recommandé que les autorités bulgares proposent l'inscription de ce petit site (600 ha) sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a été informé des conclusions de deux missions de l'UICN menées sur le site au début de 1992. Selon l'UICN, l'importance de Srebarna, comme site de la Convention de Ramsar et comme réserve de la biosphère, subsisterait à condition de prendre certaines mesures de réhabilitation; mais son statut de site du patrimoine mondial ne pourrait plus être justifié, car il s'était détérioré au point de perdre une grande part des caractéristiques qui lui avaient valu son inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Lors de sa dernière session, qui s'est tenue à Paris en juillet 1992, le Bureau a recommandé que le Comité considère la possibilité du retrait de ce bien de la Liste et a chargé le Centre de recueillir tous les commentaires et observations que les autorités bulgares pouvaient souhaiter faire.

Le Comité a rappelé que la Réserve de la biosphère de Srebarna a été inscrite sur la Liste -du patrimoine mondial, en 1983, sur la base du critère (iv), en tant qu'écosystème naturel assurant un habitat important et significatif aux pélicans dalmates en voie de disparition. L'UICN a informé le Comité qu'une série d'interférences en amont du fleuve, y compris le barrage des Portes de Fer, ont altéré de manière durable l'hydrologie naturelle du Danube dans la région et celle de Srebarna, située en aval le long de la rivière. La prévention des inondations saisonnières a un impact négatif sur la taille et la productivité de Srebarna ; l'utilisation des terres agricoles et les constructions dans les régions avoisinantes ont altéré les zones humides, ce qui a entraîné la diminution ou la disparition de la population des oiseaux d'eau et des passereaux. Par conséquent, le Comité a décidé, en attendant le résultat des études en cours, d'inscrire Srebarna sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

L'observateur de Bulgarie, tout en étant d'accord avec la décision du Comité d'inclure ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril, a été d'avis que les mesures actuellement prises par le gouvernement bulgare réussiraient à restaurer les valeurs du patrimoine mondial de Srebarna. Il a déclaré que son gouvernement prévoyait de construire deux canaux qui augmenteraient et réguleraient la desserte d'eau à Srebarna. De plus, 200 ha de périmètre avoisinant ont déjà été ajoutés à la Réserve et toutes les activités agricoles et résidentielles qui avaient un impact sur le lac ont été suspendues. I l a informé le comité qu'un projet était en cours de préparation pour une évaluation exhaustive de l'état de conservation du site et l'établissement d'un plan de restauration de l'écosystème, et que le rapport sur ce projet serait présenté dans le premier trimestre de 1993.

Le Comité a chargé le Centre de faire savoir aux autorités bulgares que les faits scientifiques disponibles à l'heure actuelle indiquent qu'il est possible que le site ne possède plus les valeurs d'habitat naturel qui ont justifié son inscription et qu'une restauration complète d'un écosystème fonctionnant naturellement s'avère hautement problématique, voire impossible. Le Comité a invité les autorités bulgares à soumettre au Centre, au plus tard le 1er mai 1993, les résultats du projet d'évaluation complète de l'état de conservation du site et un plan pour la restauration de l'écosystème. L'évaluation devrait inclure une analyse des données disponibles pour suivre les populations biologiques et la qualité de l'environnement.

Le Comité a demandé au centre de coopérer avec des experts désignés l'UICN et le Secrétariat de la Convention de RAMSAR pour entreprendre un examen interdisciplinaire du rapport sur l'état de conservation et sur le plan de restauration de l'écosystème que les autorités bulgares doivent soumettre. Cet examen interdisciplinaire nécessitera la participation de spécialistes en dynamiques d'écosystèmes des zones humides et de leur restauration (dynamique des populations d'oiseaux, hydrologie, planification régionale, gestion des ressources et autres disciplines pertinentes). Un rapport sur les conclusions de l'examen, indiquant la possibilité d'une restauration complète de l'écosystème des zones humides auto-suffisant, qui inclue une population viable de pélicans dalmates en voie de disparition contribuant de manière significative à la survie des espèces, sera soumis au Bureau à l'occasion de sa dix-septième session. Le Bureau pourra alors évaluer le plan proposé par les autorités bulgares et juger s'il permet une restauration complète de Srebarna en tant qu'écosystème des zones humides fonctionnant naturellement. Si le Bureau conclue qu'une telle restauration n'est techniquement pas possible, il recommandera que le Comité, au cours de sa dix-septième session (décembre 1993), procède au retrait de ce bien de la Liste du patrimoine mondial.

Code de la Décision
16 COM VIII
Thèmes
Conservation, Liste du patrimoine mondial en péril
États Parties 1
Année
1992
Rapports sur l'état de conservation
1992 Réserve naturelle de Srébarna
Documents
WHC-92/CONF.002/12
Rapport du rapporteur
Contexte de la Décision
WHC-92/CONF.002/5
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