VII.70 Ensemble des monuments de Huê (Viet Nam)
L'inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial a favorisé les dons et mécénats internationaux qui ont épaulé l'important effort du Gouvernement vietnamien pour les activités de conservation. Ce soutien contribue actuellement à la restauration de monuments, au traitement du bois contre les termites, ainsi qu'à la mise en place d'un système d'information géographique.
Le Secrétariat a signalé que le considérable développement urbain et régional de la région de Huê-Da Nang était en cours de planification et que des travaux importants d'infrastructures étaient envisagés et pourraient avoir un impact négatif sur le site du patrimoine mondial de Huê. Le Centre maintient le contact avec l'Institut de Développement et de Stratégie de Hanoï (DSI) et la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR) de France, ainsi qu'avec la Japan International Cooperation Agency, qui ont tous pris part au développement de la région métropolitaine de Huê-Da Nang, afin de s'assurer que le plan de développement prend en compte la conservation de Huê.
Afin d'assurer à la fois la conservation et le développement de cette ville historique vivante, il faut d'urgence réévaluer et améliorer la réglementation concernant l'aménagement du territoire et les constructions, spécialement en ce qui concerne la hauteur et la volumétrie du bâti, la largeur et le traitement des rues, ainsi que les usages commerciaux et résidentiels du sol dans les zones tampons (zones 2 et 3) qui entourent la zone des monuments (zone 1).
Le représentant de l'ICOMOS a exprimé sa préoccupation quant au plan d'aménagement routier qui consisterait à transformer la route qui traverse le site du patrimoine mondial de Huê en route nationale. Le Secrétariat a déclaré que les autorités vietnamiennes avaient assuré l'UNESCO à de nombreuses reprises, par l'intermédiaire du groupe de travail Huê-UNESCO pour la campagne internationale de sauvegarde, que la route nationale prévue ne traverserait pas le site, et n'aurait pas d'impact négatif sur la valeur de patrimoine mondial de Huê. Le Secrétariat a toutefois exprimé sa préoccupation quant à la difficulté de se tenir informé des nombreux projets de développement infrastructurels au Viet Nam qui auraient des retentissements sur toute la région.
Le Bureau a pris note du rapport du Secrétariat et a demandé à l'UNESCO d'aider les autorités vietnamiennes à réévaluer le plan d'occupation des sols et la réglementation sur la construction concernant la zone protégée du site du patrimoine mondial et les zones tampons (zones 2 et 3), et de participer à la réflexion sur les divers projets de construction ou d'aménagements routiers, envisagés. Le Bureau a également suggéré que le Gouvernement vietnamien renforce sa coordination interministérielle afin de s'assurer que les projets nécessaires de développement de l'infrastructure ne compromettent pas la valeur de patrimoine mondial du site, et de poursuivre sa collaboration actuelle avec les Gouvernements français et japonais pour réfléchir sur les besoins en matière de protection du site du patrimoine mondial de Huê dans le contexte du programme de développement régional.