VII.50 Pueblo de Taos (États-Unis d'Amérique)
Le Bureau, à sa vingtième session, avait été informé qu'un rapport préliminaire de suivi du Service des Parcs nationaux des États-Unis d'Amérique indiquait qu'aucun accord n' avai t encore été conclu entre l'Administration fédérale de l'Aviation, le Pueblo de Taos et le Service des Parcs nationaux sur la limitation de l'aire géographique des éventuels impacts et sur le contenu de l'Etude d'Impact Environnemental. En ce qui concerne les recommandations formulées par le Comité lors de sa dix-neuvième session au sujet de l'engagement de l'ICOMOS et de l'UICN dans la définition de la zone de l'Etude d'Impact, ainsi que l'éventuelle extension du site, le rapport a indiqué que ces organismes devaient agir en étroite consultation avec le Pueblo qui s'auto-administre.
Le Comité a noté qu'aucune nouvelle information n'avait été reçue du Gouvernement des États-Unis d'Amérique en ce qui concerne la déclaration d'impact sur l'environnement relative au projet d'extension d'aéroport et l'éventuelle extension du site du patrimoine mondial.
La Déléguée des États-Unis a informé le Comité que son pays déplorait le retard accumulé à cet égard. Elle n'a visité le site que récemment à l'invitation du Gouverneur du Pueblo et du Chef de guerre qui ont donné le détail des plans de vol existants et potentiels au-dessus des terres du Pueblo. Leur préoccupation majeure est que les survols effectués dans l'avenir risquent de nuire au caractère privé et sacré de leurs cérémonies religieuses qui forment une partie intégrale de leur culture. Par ailleurs, elle a informé le Comité de sa visite à l'aéroport et de son entretien avec son directeur qui lui a signalé qu'une piste d'atterrissage croisée était indispensable à la sécurité aérienne. En outre, du fait qu'il n'existe pas de tour de contrôle et, par conséquent, pas de communication avec les pilotes qui se présentent, l'aéroport ne peut pas leur indiquer un itinéraire qui leur éviterait de survoler les terres du Pueblo. Le Ministère de l'Intérieur a soulevé la question et continue d'en débattre avec l'Administration fédérale de l'Aviation. Actuellement il n'y a pas de fonds disponibles pour la construction de la piste d'atterrissage croisée.
A propos d'une question annexe, la Déléguée a informé qu'en novembre 1996 le Président des États-Unis avait promulgué une loi qui concède au Pueblo de Taos une parcelle de terre qu'il considère comme sacrée et qui était auparavant propriété de l'Etat fédéral. Le Comité a pris note de cette information.