X.11 Parc national de l'Ichkeul (Tunisie)
Le Comité a été informé que le Bureau, à sa vingt-troisième session ordinaire en juillet 1999, a approuvé les recommandations d'une mission commune UICN/Ramsar/Centre qui s'est rendue sur le site en février 1999, conformément aux souhaits du Bureau et du Comité exprimés lors de leur(s) session(s) respective(s) en 1998. Le Bureau avait bien accueilli la proposition de l'équipe de la mission engageant l'État partie à inclure dans son rapport de situation sur la limitation des menaces pesant sur le site à la vingt-troisième session du Comité, des définitions des valeurs actuelles et attendues d'un ensemble d'indicateurs, par exemple les niveaux de salinité des eaux, le nombre de spécimens d'une sélection d'espèces menacées d'oiseaux, la disponibilité des plantes utilisées de préférence par les oiseaux pour se nourrir, etc. Cela pourrait constituer la base d'un programme de suivi sur cinq ans pour la mise en oeuvre du plan de réhabilitation, de 2000 à 2004. Le Comité a pris note du rapport de situation sur la limitation des menaces pesant sur le site soumis par l'État partie dans le document WHC- 99/CONF.209/INF.9. Selon la suggestion de la vingt-troisième session ordinaire du Bureau et en réponse aux suggestions faites par l'UICN lors des délibérations du Comité, le représentant de l'État partie a signalé que le rapport sur la limitation des menaces avait défini plusieurs paramètres possibles qui pourraient être utiles pour contrôler le succès des efforts de restauration. Il était toutefois disposé à discuter avec l'UICN afin de convenir d'un ensemble d'indicateurs et de fixer les valeurs à atteindre dans les cinq ans de l'effort de restauration. Il a relevé les progrès positifs qui avaient été accomplis récemment et qui n'avaient pas été reflétés dans le rapport. Il a également souligné l'engagement de son gouvernement à considérer les besoins du lac Ichkeul lors de la programmation de l'utilisation des eaux du barrage Sidi E Bark.
Le Délégué du Maroc a constaté qu'il était extrêmement difficile de revenir aux « conditions écologiques initiales » du lac Ichkeul auxquelles prétendent les efforts de restauration car les eaux du lac sont particulièrement indispensables pour répondre à différents besoins de développement des régions avoisinantes. Le représentant de l'UICN, tout en notant la déclaration du Délégué du Maroc, a souligné la nécessité de fixer des objectifs stricts pour les paramètres qui allaient être utilisés pour contrôler le succès des efforts de restauration déployés par l'Etat partie. L'UICN a également demandé la mise en place d'une stratégie institutionnelle spécifique pour coordonner la conservation de l'Ichkeul et l'utilisation durable de ses ressources en eau.
Le Comité a décidé de maintenir ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril et il a invité l'Etat partie, le Centre et l'UICN à débattre en détail du rapport sur la réduction des menaces et de convenir d'un ensemble de paramètres, de la fréquence du suivi et des valeurs à atteindre pour chacun des paramètres sélectionnés qui pourraient être considérés comme un succès des efforts de restauration à la fin des 5 ans du programme de suivi. Le Comité a invité le Centre et l'UICN à faire rapport sur les résultats de leurs délibérations avec l'État partie pour la vingt-quatrième session ordinaire du Bureau au second semestre 2000. De plus, le Comité a invité l'État partie à soumettre son premier rapport d'avancement sur le cycle quinquennal de suivi à la vingt-quatrième session du Comité à la fin de l'an 2000.