VII.13 Parc national des Virunga (République démocratique du Congo)
L'UICN a fourni un rapport détaillé accompagné d'une carte indiquant l'emplacement des principales zones des combats, des camps de réfugiés et des activités des rebelles par rapport au Parc des Virunga et aux trois autres sites du patrimoine mondial dans l'Est de la République démocratique du Congo. La situation à l'intérieur et aux alentours des Virunga est instable ; des milices armées menacent les populations humaines et la faune sauvage. Aucun recensement aérien de la faune sauvage n'a été entrepris depuis 1995. Des rapports fréquents font état de déforestation, de braconnage et d'exploitation illicite de minerai d'or dans le Parc. De nombreuses armes automatiques abandonnées par des soldats en fuite ont été récupérées par des habitants et des braconniers, ce qui met sérieusement en danger la vie des quelques membres du personnel du Parc qui essaient de lutter contre le braconnage. L'UICN a dressé une liste de quatorze recommandations afin de restaurer le Parc ; elle a cependant noté que la mesure prioritaire la plus urgente à prendre actuellement était l'envoi d'une mission de haut niveau à Kinshasa, selon la recommandation du Bureau à sa session de juin 1997, afin de rappeler aux autorités nationales leurs responsabilités aux termes de la Convention du patrimoine mondial et de déterminer la politique du nouveau gouvernement en matière de préservation de la nature.
Le Comité a décidé de maintenir les Virunga sur la Liste du patrimoine mondial en péril et a demandé au Directeur général de l'UNESCO d'envoyer, dès que possible, une mission de haut niveau en République démocratique du Congo.