Le Comité du patrimoine mondial,
- Félicite l’État partie d’avoir fourni des informations sur la situation actuelle concernant les mesures prises pour limiter la pêche illicite et pour engager des études susceptibles de permettre une analyse comparative des conditions écologiques actuelles par rapport à celles qui prévalaient lors de l’inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial ; et complimente l'État partie pour le rapport détaillé sur l'état de conservation du site reçu le 15 juin 2004, ainsi que pour les mesures prises à ce jour pour conserver le site ;
- Note que les principales menaces qui pèsent sur le récif de Tubbataha sont liées:
- a) au manque de ressources disponibles pour la gestion du site,
- b) aux activités nationales et internationales de pêche illégale, elles-mêmes en rapport étroit avec la pauvreté et une application insuffisante de la loi,
- c) à un manque de sensibilisation. Les autres menaces sont notamment la navigation maritime, l'exploration pétrolière et le développement potentiel du tourisme,
- Prie instamment l’État partie de prendre les mesures nécessaires pour garantir la conservation du récif de Tubbataha. Ces mesures devront inclure :
- le renforcement de la viabilité financière de la gestion du site par un ensemble d'actions, notamment la création d'un fonds de dotation,
- l'institutionnalisation de la gestion du Parc par une meilleure application de la législation relative aux aires protégées,
- l'exécution effective des jugements rendus dans les affaires de pêche illégale en renforçant le fonctionnement du système judiciaire,
- d'autres mesures pertinentes mentionnées dans le rapport sur l'état de conservation du site soumis par l'Etat partie,
- Prie également instamment la communauté internationale d’apporter une aide technique et financière pour la conservation du site ;
- Encourage l'État partie à envisager une extension du site aux récifs voisins de Jezzie Beezly et Bastera afin d'améliorer l'intégrité du site ;
- Recommande que l’État partie accueille, en consultation avec l’UICN, le Centre du patrimoine mondial et autres partenaires concernés, un forum sousrégional ou régional sur la question des pêcheries illicites dans les mers d’Asie orientale, y compris la mer de Sulu, et rende compte du résultat à la 29e session du Comité en 2005, et encourage l’État partie à demander une assistance internationale pour l’organisation de ce forum ;
- Demande à l'État partie de soumettre d'ici le 1er février 2006, pour examen par la 30e session du Comité en 2006, un rapport sur l'avancement des actions de suivi des mesures de conservation mentionnées dans le rapport soumis par l'Etat partie.