Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 31 COM 7B.96, adoptée à sa 31e session (Christchurch, 2007),
3. Prend note des efforts conséquents accomplis par l'État partie pour définir et établir un programme du patrimoine culturel, comprenant un cadre légal et des mesures de conservation et de protection nécessaires ;
4. Exprime sa vive préoccupation prie instamment quant au processus de privatisation des terres aux alentours du bien du patrimoine mondial, et l'État partie de faire cesser immédiatement ce processus avant que la clarification des limites du bien ainsi que la rédaction d'un "Décret spécial sur la protection des biens du patrimoine mondial en Géorgie" définissant le statut d'un bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon, ne soient achevées ;
5. Réitère sa demande auprès de l'État partie d'accorder la priorité absolue à l'élaboration d'un plan de gestion intégrée du bien ;
6. Invite l'État partie à créer une Commission gouvernementale pour le patrimoine mondial afin de répartir officiellement les responsabilités entre les institutions gouvernementales concernées et les autorités nationales, locales, et religieuses, en assurant une protection juridique appropriée ainsi que la gestion de ce bien ;
7. Prie instamment l'État partie d'initier immédiatement la mise en oeuvre d'une approche intégrée, avec la participation de toutes les parties prenantes, de la conservation de l'église de Jvari en coordination avec l'ICCROM et des experts internationaux spécialisés dans la conservation de la pierre ;
8. Exprime également sa sérieuse préoccupation quant à l'État de conservation des éléments archéologiques du bien du patrimoine mondial, leur détérioration progressive et l'arrêt des efforts de conservation par l'État partie, prenant note que cette perte a un impact majeur sur la valeur universelle exceptionnelle, l'authenticité et l'intégrité du bien, et prie par ailleurs l'État partie d'établir un programme spécial de protection de toutes les éléments archéologiques du bien ;
9. Encourage l'État partie à entreprendre un suivi global de la stabilité de la structure de la cathédrale Svetitskhoveli et à intervenir afin de conserver ses peintures ;
10. Demande à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2009, un rapport d'avancement incluant les documents ci-dessus mentionnés ainsi que le document ayant trait à la précision des limites du bien et, si besoin est, la proposition de modification des limites, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009, afin d'envisager, en l'absence de progrès substantiel, l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.