Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 31 COM 7B.49, adoptée à sa 31e session (Christchurch, 2007),
3. Réaffirme prend note l'importance de se conformer aux échéances fixées par le Comité du patrimoine mondial et, des conclusions et des recommandations de la mission Centre du patrimoine mondial / ICOMOS qui s'est rendue sur le bien ;
4. Regrette la décision prise par l'État partie de poursuivre le projet d'aménagement portuaire de Malindi sans avoir auparavant fait d'analyse de l'état initial comme prévu et d'étude d'impact environnemental comme demandé par la décision 31 COM 7B.49 ;
5. Exprime sa préoccupation quant aux impacts négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle du bien causés par les travaux du projet d'aménagement portuaire, y compris quant à la perte de deux entrepôts historiques et la construction d'équipements portuaires inappropriés tant par leur taille que par leur aspect, sans accord préalable ;
6. Demande à l'État partie d'agir de toute urgence et de :
a) Entreprendre immédiatement une étude d'impact environnemental indépendante sur les ressources biophysiques et culturelles, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, avant novembre 2008 ;
b) S'assurer que l'étude d'impact environnemental inclut un projet de suivi sur 3 à 5 ans afin d'atténuer les impacts négatifs les plus importants des travaux effectués et décrits dans le rapport de mission ;
7. Exprime sa reconnaissance pour les efforts accomplis par l'État partie afin de renforcer les conditions de conservation et reconnaît les défis à relever afin maintenir l'état de conservation du bien du patrimoine mondial ;
8. Demande également à l'État partie de finaliser le plan de gestion actuellement en cours d'élaboration en y faisant participer toutes les parties concernés, en organisant une rencontre des parties prenantes visant à établir une plateforme pour la gestion intégrée du bien du patrimoine mondial ;
9. Demande en outre à l'État partie de finaliser le réexamen du Décret du patrimoine de 1994 afin d'accorder une plus grande autonomie et une plus grande efficacité à la conservation à long terme de la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
10. Réitère également sa demande auprès de l'État partie afin qu'il développe, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle incluant les conditions d'intégrité et d'authenticité, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009 ;
11. Invite le Directeur Général de l'UNESCO à se rapprocher de la Commission européenne afin d'envisager les possibilités de mettre en place un mécanisme de travail par lequel tous les projets mis en oeuvre dans le périmètre des biens du patrimoine mondial seraient conformes aux exigences du Comité du patrimoine mondial ;
12. Demande également à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2010, un rapport sur les résultats de l'étude d'impact environnemental entreprise et sur les progrès accomplis dans la mise en oeuvre du suivi sur 3 à 5 ans des travaux de réhabilitation du port, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010.