Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 44 COM 7B.105, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Accueille favorablement la création d’un Conseil de coordination pour la gestion intégrée du bien et encourage l’État partie à veiller à ce que le Conseil mette en œuvre les tâches prévues dans le plan d’action conjoint du plan de gestion intégré qui renforceront la gestion intégrée du bien, et à assurer la représentation de tous les éléments constitutifs du bien ;
- Rappelant les préoccupations antérieures concernant la protection limitée assurée par la zone tampon envisagée pour le parc national de la Bikine et les activités d’exploitation forestière à grande échelle, ainsi que l’augmentation du nombre de routes forestières le long des limites de la réserve naturelle intégrale de Sikhote-Aline, demande à l’État partie de :
- Veiller à ce que la désignation d’une zone tampon adéquate pour le bien soit engagée de manière coordonnée entre tous les éléments,
- Finaliser la désignation d’une zone tampon formelle adéquate pour l’élément de la vallée de la rivière Bikine, comme cela a déjà été demandé par la décision 42 COM 8B.9 et conformément aux recommandations de l’évaluation de l’UICN de 2018,
- Renforcer la réglementation au sein de la réserve naturelle intégrale de Sikhote-Aline s’agissant des activités d’exploitation forestière situées à proximité du bien et au-delà de la zone tampon ;
- Note avec satisfaction les avancées en matière d’extension des limites de la Réserve naturelle intégrale de Sikhote-Aline, et demande également à l’État partie de soumettre une proposition de modification mineure des limites pour refléter l’extension du bien inscrit, ainsi que de désigner officiellement les zones tampons du bien dans le cadre de la Convention, conformément aux paragraphes 163 et 164 des Orientations ;
- Prie instamment l’État partie de concevoir et d’adopter une politique à long terme visant à assurer la continuité paysagère de l’habitat du tigre de l’Amour au moyen de diverses stratégies, notamment en renforçant la continuité avec d’autres aires protégées et en étudiant des stratégies de continuité conservatoires en dehors du système formel des aires protégées ;
- Demande en outre à l’État partie de clarifier la stratégie d’écotourisme pour l’ensemble du bien, de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN lorsqu’elle sera disponible, et de s’assurer qu’elle définisse clairement le type d’activités autorisées et qu’elle décrive comment les impacts du tourisme et des activités récréatives seront surveillés et contrôlés dans l’ensemble du bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN.