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Décision 45 COM 7B.189
Venise et sa lagune (Italie) (C 394)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7B.27, 40 COM 7B.52, 41 COM 7B.48, 43 COM 7B.86, 43 COM 8B.46 et 44 COM 7B.50 adoptées à ses 38e (Doha, 2014), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 41e (Cracovie, 2017), 43e (Bakou, 2019) sessions, et à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
  3. Accueille favorablement les efforts de l’État partie pour mettre en œuvre les décisions précédentes du Comité et plusieurs des recommandations de la mission de 2020, notamment :
    1. Continuer à améliorer les outils de gestion du tourisme, les espaces publics et les possibilités de logement public,
    2. Améliorer la coordination entre les différentes parties prenantes pour renforcer la protection de l’écosystème de la lagune et réduire les émissions polluantes de la zone industrielle de Marghera,
    3. Créer et renforcer les barrières de marée, reconstruire et consolider les plages et les dunes côtières, et développer une technologie de pointe en matière de prévision des marées,
    4. Nouvelle confirmation de l’interdiction des grands navires dans le bassin de Saint-Marc–canal de la Giudecca et poursuite des efforts pour trouver de nouvelles possibilités d’accostage des grands navires à l’extérieur de la lagune,
    5. Actualisation toujours en cours du plan de gestion, ainsi qu’élaboration d’évaluations d’impact sur le patrimoine axées sur le patrimoine mondial pour un ensemble de projets ;
    6. Adoption d’un système expérimental pour gérer les flux de touristes, sur la base d’un droit d’entrée et d’une méthode de réservation obligatoire ;
  4. Considère néanmoins que d’autres avancées doivent encore être réalisées par l’État partie pour faire face aux menaces individuelles et à leur impact cumulatif, et demande par conséquent à l’État partie, en priorité, de :
    1. Poursuivre les recherches sur l’évaluation des phénomènes existants, la prévision et la modélisation des phénomènes futurs liés au changement climatique et à ses impacts actuels et éventuels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et élaborer les plans d’action correspondants,
    2. Achever et rendre opérationnel le système MoSE et assurer durablement sa gestion et sa maintenance, notamment en établissant d’urgence l’autorité de gestion envisagée,
    3. Assurer un suivi conjoint étroit, par toutes les parties prenantes concernées, des impacts du système MoSE (construction et exploitation), et continuer à concevoir des mesures appropriées pour atténuer tout impact négatif que ce système pourrait avoir sur l’écosystème de la lagune,
    4. Soumettre au Centre du patrimoine mondial les conclusions des études correspondantes sur l’impact environnemental du passage des grands navires dans le canal Malamocco-Marghera et sur la mise en concurrence des points d’accostage à l’extérieur de la lagune pour les grands navires de passagers et les porte-conteneurs, pour examen par les Organisations consultatives avant que toute décision irréversible ne soit prise et par ailleurs, continuer à donner la priorité à la solution ultime consistant à rediriger les grands navires vers d’autres ports plus adaptés de la région,
    5. Continuer à soumettre les plans d’action et les documents relatifs à la morphologie de la lagune et à l’utilisation durable de l’énergie au Centre du patrimoine mondial pour examen et commentaires par les Organisations consultatives.
    6. Continuer à œuvrer en faveur d’un modèle de tourisme durable pour le bien et concevoir des stratégies et des mesures efficaces qui réduiront le nombre exceptionnellement élevé de visiteurs du bien, amélioreront considérablement la qualité de vie des résidents et la requalification des zones urbaines à leur ancienne vocation résidentielle, tout en créant une base économique résiliente plus diversifiée pour l’avenir du bien et de ses habitants ;
  5. Note également les informations fournies sur la construction de barrières temporaires pour protéger la basilique Saint-Marc et la zone environnante des phénomènes de crue non gérés par le MoSE, et demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, dès que possible, une documentation détaillée sur les travaux prévus pour surélever l’ensemble de l’insula (îlot) Saint-Marc, pour examen par les Organisations consultatives, avant qu’une décision irréversible ne soit prise et mise en œuvre ;
  6. Considère également qu’une vision stratégique à long terme pour la préservation du bien doit être développée plus avant, et que la gestion intégrée et coordonnée à tous les niveaux des parties prenantes doit encore être renforcée, et prie donc instamment l’État partie de :
    1. Finaliser l’actualisation du plan de gestion avec des mesures adéquates pour la future zone tampon également, et élaborer en parallèle un plan directeur intégré et une politique en matière de ligne d’horizon pour le bien,
    2. Intégrer des mesures conformes au paragraphe 118bis des Orientations pour assurer la protection et la préservation de la VUE du bien dans les activités de planification, d’évaluation d’impact environnemental et d’évaluation environnementale stratégique, et veiller à ce que des évaluations d’impact spécifiques axées sur le patrimoine mondial soient réalisées si aucune autre procédure d’évaluation d’impact n’est en place pour étudier les impacts des projets prévus ou envisagés au sein du bien et de son cadre plus large,
    3. Établir des procédures conformes au paragraphe 172 des Orientations pour soumettre les transformations et projets planifiés/envisagés au Centre du patrimoine mondial en temps voulu pour examen par les Organisations consultatives et veiller à ce que les processus d’évaluation d’impact et le plan de gestion favorisent une prise de décision pertinente,
    4. Soumettre à nouveau une demande révisée de modification mineure des limites pour l’établissement d’une zone tampon, conformément aux demandes formulées dans les décisions antérieures du Comité ;
  7. Considère en outre que les projets de développement à grande échelle signalés et actuellement à l’étude pour être mis en œuvre au sein du bien sont susceptibles, séparément et cumulativement, d’avoir un impact négatif sur la VUE du bien, et se déclare donc préoccupé par le fait que ces projets, une fois mis en œuvre, viendront s’ajouter aux effets de détérioration possibles causés par les interventions humaines, les impacts du changement climatique et le tourisme de masse, qui pourraient menacer d’entraîner des changements irréversibles et une perte substantielle de l’authenticité historique et de l’importance culturelle, lesquelles constituent une partie intégrante de la VUE du bien, si des mesures appropriées ne sont pas mises en place ;
  8. Exprime sa préoccupation quant au fait que, malgré les progrès constatés avec la mise en œuvre des précédentes décisions du Comité et des recommandations de la mission, d’importants problèmes doivent encore être abordés, particulièrement en lien avec le tourisme de masse, les projets d’aménagement et le changement climatique ;
  9. Considère en outre que les mesures correctives proposées par l’État partie doivent être davantage élaborées, et prie donc instamment l’État partie de continuer, dans le cadre de la mise en œuvre des décisions antérieures du Comité et des recommandations de la mission de conseil de 2020, un processus de consultation structuré avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  10. Encourage l’État partie à inviter une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien afin d’évaluer l’état de conservation général du bien et d’échanger avec l’État partie au sujet de ses efforts pour répondre aux problèmes qui pourraient avoir un impact potentiel sur la préservation du bien ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Code de la Décision
45 COM 7B.189
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Année
2023
Rapports sur l'état de conservation
2023 Venise et sa lagune
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