Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la Décision 43 COM 7B.12, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Accueille avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour mettre en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018, y compris une nouvelle directive du Comité populaire provincial de Quang Bing demandant à toutes les autorités provinciales de renforcer la conservation et la promotion des valeurs du patrimoine mondial, et l'élaboration d'un plan de gestion durable des forêts (2021-2030), d’un plan de conservation de la biodiversité (vision 2040) et d’un plan de conservation et de promotion des valeurs du patrimoine ;
- Apprécie la mise en œuvre d'un projet pilote pour l'éradication de la plante envahissante Merremia boisiana, et demande à l'État partie d'élaborer une stratégie et un plan d'action clairs, dotés de ressources suffisantes pour faire face à la menace que constituent les 14 espèces envahissantes précédemment signalées et identifiées sur le territoire du bien, et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, la stratégie et le plan d'action ainsi que les résultats du projet pilote sur boisiana et les plans futurs pour faire face à sa propagation ;
- Prend note de la proposition de l'État partie d'évaluer la capacité d’accueil touristique des grottes du bien et réitère ses demandes auprès de l'État partie afin qu’il prenne les mesures nécessaires afin d’éviter une nouvelle augmentation du nombre de visiteurs des grottes situées sur le territoire du bien et qu’il n’approuve ni ne mette en œuvre aucun futur projet d'infrastructure, dans ou près des grottes, susceptible d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Accueille également avec satisfaction la confirmation par l'État partie que les projets de téléphériques ne sont plus envisagés, et rappelle à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, des informations détaillées sur tout projet de tourisme et/ou d’aménagement et de développement de grande envergure susceptible d'avoir un impact sur la VUE du bien, y compris toute évaluation d'impact environnemental, avant que les travaux ne commencent ou qu'une décision irréversible ne soit prise, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Réitère également une fois de plus sa demande auprès de l'État partie afin qu’il révise et actualise le plan de développement du tourisme durable 2010-2020 et l’intègre avec d'autres outils de gestion clés, comme suggéré par la mission de suivi réactif de 2018, afin d'améliorer la gouvernance sur la base des principes fondamentaux du maintien et de la préservation de la VUE du bien, en accordant une attention particulière à l'équilibre entre le développement du tourisme et la conservation de la biodiversité, ainsi qu'à un partage accru des bénéfices entre les parties prenantes ;
- Réitère en outre sa demande auprès de l'État partie afin qu’il établisse un mécanisme efficace afin de faire participer un plus grand nombre de parties prenantes à la gestion et à la valorisation du bien ;
- Reconnaît les efforts soutenus de l'État partie pour lutter contre le braconnage et d'autres activités illégales sur le territoire du bien, mais considérant qu'une réduction significative des populations de faune sauvage a été précédemment signalée, demande également à l'État partie d'intensifier davantage les efforts d'application de la loi, de patrouille et de surveillance, en se concentrant particulièrement sur le périmètre et les zones à haut risque du bien, et de prendre des mesures proactives de lutte contre le braconnage pour inverser de toute urgence cette tendance inquiétante ;
- Réitère par ailleurs sa demande auprès de l'État partie afin qu’il mette pleinement en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif 2018, notamment en intégrant et harmonisant les différents plans et outils de gestion et de conservation dans le cadre d’une vision concertée de la gouvernance, et en clarifiant le zonage fonctionnel du bien ;
- Accueille en outre avec satisfaction la coopération continue avec l'État partie de la République démocratique populaire lao concernant la préservation de la biodiversité, notamment dans la zone protégée transfrontalière, et la future proposition d’inscription de la zone protégée nationale de Hin Nam No conjointement avec le bien au Viet Nam ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.