Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le Document WHC-14/38.COM/7B,
- Rappelant la décision 37 COM 7B.91, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
- Reconnaît les efforts faits par l’État partie pour stabiliser le sommet du Cerro Rico et regrette que l’Article 6 du Décret suprême 27787 d’octobre 2004 n’ait pas été modifié et que le moratoire sur toutes les prospections entre les altitudes de 4400 m et 4700 m dans la montagne du Cerro Rico n’ait pas été appliqué ;
- Note avec inquiétude que les interventions de stabilisation ont été interrompues et prie instamment l’État partie d’évaluer les résultats préliminaires obtenus afin de définir une stratégie révisée et un calendrier pour la réalisation du projet et de soumettre au Centre du patrimoine mondial un calendrier tenant compte de toutes les mesures prises pour une relocalisation effectives des mineurs travaillant au-dessus de 4400 m d’altitude sur la montagne du Cerro Rico ;
- Note le résultat de la mission de suivi réactif, soutient ses recommandations et encourage l’État partie à les mettre en œuvre ;
- Encourage également l’État partie à renforcer le Comité interinstitutionnel et le Comité d’urgence afin d’étendre le cadre de leur politique au-delà des problèmes relatifs au Cerro Rico et traiter tous les éléments constitutifs du bien ; demande à l’État partie de finaliser la clarification des limites dans le cadre de l’inventaire rétrospectif afin de parvenir à une proposition finale de zones tampon et l’invite à soumettre, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, une proposition de modification mineure des limites afin de clarifier les besoins de protection des zones visuellement sensibles autour du bien.
- Note avec inquiétude que les interventions de conservation n’ont pas été maintenues et qu’aucun système de gestion efficace n’est actuellement en place et prie également instamment l’État partie de développer un plan de gestion participatif intégré qui comprenne tous les attributs du bien afin de garantir sa valeur universelle exceptionnelle ; considère que l’État partie ne s’est pas conformé à toutes les demandes exprimées par le Comité dans sa Décision 37 COM 7B.91, et que par conséquent le bien est en péril, conformément au Chapitre IV.B des Orientations et décide d’inscrire la Ville de Potosi (État plurinational de Bolivie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
- Demande également à l’État partie, en accord avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de préparer une proposition pour l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ainsi qu’un ensemble de mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015.