Natural and cultural heritage of the Ohrid region
Objectifs
Le terme général «processus en amont» couvre l'ensemble des actions entreprises pour améliorer les processus et les pratiques liés à la préparation d'une proposition d'inscription sur la Liste du patrimoine mondial. L'objectif était d'explorer des approches créatives et de nouvelles formes d'orientation qui pourraient être fournis aux États parties lors de l'examen des projets de proposition d'inscription avant la soumission d'un dossier, afin d'évaluer leur faisabilité, ainsi que par rapport au processus de proposition d'inscription lui-même. Cela ne signifie pas qu'un site passant par le «processus en amont» serait finalement inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, mais cela permettrait de réduire le nombre de biens rencontrant des problèmes importants au cours du processus de proposition d'inscription.
Lancé en 2011, le «processus en amont» a commencé, à titre expérimental, avec dix projets pilotes (un par groupe électoral de l'UNESCO). Le « patrimoine naturel et culturel de la région d'Ohrid » était l'un de ces projets pilotes, sélectionné sur proposition du groupe Europe orientale de l’UNESCO.
Le patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial pour ses valeurs naturelles en 1979 et pour ses valeurs culturelles un an plus tard. L’intégrité du bien, maintenant situé dans l’ex-République yougoslave de Macédoine, pourrait être renforcée par une extension au tiers restant du lac Ohrid situé en Albanie. A titre d’étape préliminaire, le Natural and Cultural Heritage of the Ohrid Region a été ajouté à la liste indicative de l’Albanie en 2011.
Ce projet visait à :
- évaluer la faisabilité et la pertinence d'une extension du patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid, y compris mais non limitée à l'extension en Albanie, et clarifier les différences entre les perspectives des patrimoines naturel et culturel ;
- élaborer une feuille de route pour une extension transfrontière potentielle patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid, selon les mêmes critères.
Résultats
Une mission exploratoire ICOMOS/UICN/WHC a eu lieu en avril 2012. Elle a inclus un atelier de deux jours près de Pogradec (Albanie) afin de consulter les principales parties prenantes de la région du lac d'Ohrid sur la faisabilité du projet d'extension au patrimoine mondial. L'atelier a réuni de nombreux participants en provenance d'Albanie représentant divers groupes de parties prenantes, ainsi que par des représentants de l'ex-République yougoslave de Macédoine.
Sur le plan culturel, il reste beaucoup à faire pour améliorer les connaissances actuelles sur le patrimoine culturel de cette région. Une réorganisation de l'information bibliographique et archivistique disponible ainsi que d'autres recherches pourraient contribuer à mettre davantage en lumière le développement historico-culturel de l’ensemble de la région du lac Ohrid, le rôle joué dans ce bassin géoculturel au long des siècles par l’actuel côté albanais du lac, et enfin à mieux comprendre sa signification culturelle spécifique.
En ce qui concerne ses aspects naturels, à la lumière de l'intégrité et d’une gestion efficace, il existe de nombreux arguments en faveur de l’inclusion de l'ensemble du lac au sein d'un unique bien transfrontalier. Cependant, la question de la gestion du lac, en particulier compte tenu des objectifs et des pratiques de gestion partagée, reste ouverte et doit être encore renforcée.
A titre de suivi, un projet de trois ans financé par l'Union européenne pour un montant global de 1,7 million d'euros (avec un cofinancement de 10% par le gouvernement de l'Albanie) a été lancé en 2014, mis en œuvre par l'UNESCO. Son objectif spécifique est d'établir un cadre de gestion intégrée du patrimoine naturel et culturel commun de la région transfrontalière du lac Ohrid, dans le but de faire face aux menaces actuelles pesant sur le site et de développer la région d'une manière durable.
Cette demande a été financée grâce à une contribution du gouvernement italien.