Interview
1922-2018
Gérard Bolla a étudié l’économie et le droit en Suisse avant d’entrer à l’UNESCO en 1955. Il devient directeur du cabinet du Directeur général René Maheu en 1969, fonction qu’il occupera pendant deux ans avant d’être nommé Sous-Directeur général pour la culture.
C’est à ce titre qu’il sera impliqué dans les négociations pour la rédaction du texte de la Convention du patrimoine mondial et son adoption à la Conférence générale de l’UNESCO en 1972. Il participera ensuite aux réunions statutaires pour le patrimoine mondial jusqu’en 1981. En 1992, son importante contribution est soulignée à l’occasion du vingtième anniversaire de la Convention, lors de la session du Comité à Santa Fe, aux États-Unis.
Avec Michel Batisse, Gérard Bolla a consigné son expérience dans L’Invention du patrimoine mondial en 2003 (Cahiers d’Histoire de l’Association des anciens fonctionnaires de l’UNESCO). Il est également co-auteur de Le patrimoine à l’UNESCO : le défi de la sauvegarde, paru en 2009 dans la même série.
Les extraits audio suivants sont issus d’une entrevue menée avec Gérard Bolla par Christina Cameron et Mechtild Rössler le 26 octobre 2007 au siège social de l’UNESCO à Paris, France. Ces capsules révèlent, grâce à la perspective «de l’intérieur» de Gérard Bolla, les coulisses des négociations ayant mené à l’adoption de la Convention du patrimoine mondial. Elles replacent également la Convention dans le cercle plus vaste des interventions de l’UNESCO en matière de culture et de patrimoine.
Sous la direction de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine bâti à l'Université de Montréal, une équipe internationale de chercheurs mène des entretiens avec des pionniers du patrimoine mondial afin de recueillir les moments importants de l'histoire de la Convention de l'UNESCO.
Lancé en 2006, cette initiative fait partie du projet Histoire de l'UNESCO qui a célébré le 60e anniversaire de la création de l'UNESCO. Le projet d'archives orales enregistre le témoignage précieux des personnes étroitement liées à la création et à la mise en œuvre de la Convention. Leurs souvenirs et leurs perspectives ont considérablement enrichi le livre par Christina Cameron et Mechtild Rössler, La convention du patrimoine mondial : la vision des pionniers (les Presses de l’Université de Montréal, 2017).