Massacre d'hippopotames au Parc national des Virunga (RDC) : l'UNESCO réagit

Les activités de l'UNESCO dans les sites du patrimoine mondial en République démocratique du Congo (RDC) se poursuivent. Cependant, une attention particulière est accordée au Parc national des Virunga où un groupe de rebelles, les Maï Maï, est actuellement en train de perpétrer un véritable massacre sur les populations d'hippopotames qu'abrite ce site du patrimoine mondial en péril.

Face à ce massacre, l'UNESCO et ses partenaires de terrain ont décidé de se mobiliser pour tenter de mettre fin à ce braconnage massif qui menace de faire disparaître, de ce site, sa population d'hippopotames. Cette mobilisation s'est traduite par les actions suivantes :

• Alerte des autorités congolaises et de la MONUC sur la situation préoccupante de la population d'hippopotames du Parc national des Virunga. Des soldats de la MONUC basés dans le Nord Kivu (lieu de localisation du site) ont été convaincus de mener un certain nombre de patrouilles anti-braconnages pour tenter de réduire le braconnage intensif et dévastateur qui touche le site du patrimoine mondial;
• Communication des informations sur le massacre des hippopotames, le long de la frontière de la frontière avec l'Ouganda, aux agents de l'Ugadan Wildlife Authority pour leur permettre d'intervenir le cas échéant;
• l'UNESCO a également écrit au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC une lettre sollicitant la coopération de la MONUC pour l'évacuation des groupes armés présents dans le parc.

Selon les informations en provenance du terrain, le commandant régional par intérim de l'armée congolaise a assuré, qu'après les élections, une forte pression serait exercée sur les Maï Maï (qui seraient, soit forcés à participer au brassage pour être incorporés à l'armée congolaise unifiée, soit combattus).

L'UNESCO et ses partenaires sont conscients que beaucoup reste à faire pour éviter l'extinction de la population d'hippopotames du Parc national des Virunga et assurer, pour les générations futures, l'intégrité des sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et sur celle du patrimoine mondial en péril. Le soutien de l'opinion publique internationale est, à ce titre, indispensable pour atteindre nos objectifs en République démocratique du Congo : le retrait des cinq sites du patrimoine mondial de la Liste des sites en péril et la pérennisation d'un financement pour leur gestion.

L'UNESCO va poursuivre ses contacts avec les autorités congolaises pour les encourager à prendre, conformément à leurs engagements envers la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, les mesures nécessaires pour la préservation du Parc national des Virunga.

Pour des informations plus détaillées sur les mesures prises par l'UNESCO et sur les objectifs du Plan d'action d'urgence pour le Parc national des Virunga, reportez-vous au document ci-joint.

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le n°17 de la série World Heritage Papers « Promouvoir et préserver le patrimoine mondial en RDC ». Une version électronique est disponible sur le site.