Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

L’UNESCO promeut le tourisme durable et la conservation communautaire au Cameroun

vendredi 14 février 2025 à 16:45
access_time Lecture 3 min.

L’UNESCO collabore avec le ministère des Forêts et de la Faune du Cameroun (MINFOF) pour encourager des initiatives de tourisme durable et de conservation menées par les communautés locales autour des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO au Cameroun.

Le Cameroun compte deux sites naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial : la Réserve de faune du Dja, inscrite en 1987, et le Parc national de Lobéké, qui fait partie du site transfrontalier Trinational de la Sangha, partagé avec la République centrafricaine et le Congo, inscrit en 2012. Ces deux aires protégées sont reconnues pour leur biodiversité exceptionnelle et abritent certaines des forêts tropicales les plus importantes du bassin du Congo. Depuis 2023, l’UNESCO accorde des micro-subventions dans ces zones protégées afin de renforcer les capacités locales et de financer directement des projets conçus au niveau local, bénéficiant à la fois aux populations et à la biodiversité.

© UNESCO / Conservation des sites du patrimoine mondial - Projet Norvège-UNESCO Afrique centrale

Entre 2023 et 2024, l’UNESCO a attribué neuf micro-subventions pour un montant total de 40 000 dollars, permettant de renforcer les capacités de 160 personnes, dont des autorités locales et des membres des communautés, majoritairement des femmes. Cette initiative a permis d’organiser des formations pratiques et des ateliers immersifs en gestion de projet et d’entreprise, en arts et artisanat, en production locale de savon médicinal, ainsi qu’en cartographie du potentiel touristique. Elle a également favorisé la transmission des savoirs entre les aînés et les jeunes, en mettant en valeur les cultures, les traditions et les interactions des peuples autochtones et des communautés locales avec leur environnement. Ces échanges sont essentiels, car les traditions et les savoirs autochtones et locaux jouent un rôle clé dans la promotion de pratiques favorisant la préservation de l’environnement.

Forte de ce succès, une seconde phase du programme de micro-subventions a été lancée en décembre 2024 avec un atelier de formation des participants à la gestion de projet, et un total de douze nouvelles initiatives locales ont été sélectionnées pour un financement. Ces projets soutiendront notamment l’élevage d’escargots comme source alternative de protéines, la récolte durable de l’igname sauvage et du miel par les peuples autochtones Baka, ainsi que l’organisation de danses traditionnelles et de groupes rituels pour promouvoir le tourisme communautaire.

L’initiative de micro-subventions constitue un levier essentiel pour garantir que les communautés locales tirent des bénéfices concrets de la conservation des sites du patrimoine mondial.La conservation communautaire, approche visant à protéger la biodiversité avec la participation des peuples autochtones et des communautés locales, est une priorité essentielle pour l’UNESCO. Elle permet d’adapter la conservation aux besoins des populations et conduit souvent à de meilleurs résultats pour la faune. De plus, cette approche peut contribuer à aligner la Convention du patrimoine mondial avec le Cadre mondial pour la biodiversité, l’agenda mondial adopté par les Nations Unies pour assurer un équilibre durable entre l’homme et la nature.

Le gouvernement camerounais encourage activement l’inclusion des communautés locales dans la gestion des aires protégées du pays. De plus, l’Appel à l’action de Yaoundé, adopté le 19 octobre 2022 lors de la célébration régionale du 50ᵉ anniversaire de la Convention du patrimoine mondial en Afrique centrale, a souligné la nécessité de valoriser la contribution du patrimoine mondial à la conservation, au développement socio-économique et au bien-être des communautés.

Le programme de micro-subventions mis en œuvre dans les sites camerounais du patrimoine mondial de l’UNESCO est rendu possible grâce au soutien financier du gouvernement de la Norvège au Fonds du patrimoine mondial. Grâce à ce financement, l’UNESCO met en œuvre plusieurs programmes visant à améliorer la conservation des sites africains inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

vendredi 14 février 2025 à 16:45
access_time Lecture 3 min.
États parties 1
Régions 1
Afrique
En complément 1
top