Des activités génératrices de revenus au service des communautés locales de la Lopé et de l’Ivindo
Dans le cadre du projet "Créer un écosystème patrimonial durable pour le développement socio-économique en Afrique", l’UNESCO soutient les communautés locales des deux bien du patrimoine mondial au Gabon, pour développer d’un projet durable, valorisant le patrimoine et l’écotourisme.
Entre le 11 au 15 décembre 2024, une mission de consultation a été menée par l’UNESCO auprès des communautés locales vivant dans et autour des deux biens du patrimoine mondial du Gabon, Écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda et Parc national de l’Ivindo. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de l’UNESCO, "Créer un écosystème patrimonial durable pour le développement socio-économique en Afrique", financé par le Royaume d'Arabie saoudite. Ce projet vise à intégrer la préservation du patrimoine dans des stratégies de développement durable, en mettant l'accent sur l’entrepreneuriat, l’écotourisme et l’utilisation des technologies numériques.
Dans le cadre de son engagement en faveur du développement socio-économique durable, l’UNESCO a lancé une série de projets pilotes visant à promouvoir l’entrepreneuriat autour de l’écotourisme et de l’interprétation du patrimoine mondial. Ces initiatives ciblent principalement les jeunes et les femmes, en intégrant des thématiques telles que les nouvelles technologies (NTIC), l’économie du patrimoine, les activités génératrices de revenus (AGR) et l’innovation. Les deux biens susmentionnés, célèbres pour leur richesse naturelle et culturelle unique, se placent au cœur des consultations visant à élaborer des solutions sur mesure, adaptées aux besoins des communautés locales.
Consultations à Libreville : un dialogue multisectoriel
En amont de la consultation auprès de la communauté locale des deux biens du patrimoine mondial, le 10 décembre 2024, le ministère de la Culture a organisé une réunion consultative à Libreville. Cet événement a rassemblé des institutions publiques et privées notamment le Musée national, l’École 241 (un centre de formation aux métiers du numérique et au leadership), l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), l’Espace PME (une structure opérationnelle du ministère du Commerce dédiée aux petites et moyennes entreprises), la Société d’incubation numérique du Gabon (SING), ainsi que des représentants des secteurs de la culture, du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale.
Ces échanges ont permis d’explorer des opportunités concrètes autour des nouvelles technologies et de l’économie du patrimoine, tout en jetant les bases d’une collaboration efficace .
Des consultations constructives dynamiques avec la communautés locales
Du 12 au 14 décembre, l'UNESCO et l'ANPN ont mené des consultations auprès des communautés locales du Parc national de la Lopé-Okanda, notamment dans les villages d'Ebyeng et de Ntiété. Ces échanges ont porté sur le développement de projets communautaires dans les domaines du tourisme durable, de l'agriculture, de la pêche et de l'artisanat.
Un objectif commun : valoriser le patrimoine pour un développement inclusif
En complément des consultations, la délégation a également visité Ebyeng et Ntiété afin de mieux appréhender les défis auxquels font face ces communautés. Cette visite a mis en lumière les difficultés rencontrées par les populations locales, avec notamment des villages abandonnés et des infrastructures endommagées. Face à ce constat, l'UNESCO et l'ANPN s'engagent à élaborer des projets qui prennent en compte la complexité de la situation et apportent des solutions durables aux problématiques rencontrées.
Dans le cadre du projet, l’UNESCO place les communautés locales, en particulier les jeunes et les femmes, au cœur des solutions durables. Ces acteurs jouent un rôle clé dans la préservation du patrimoine et dans le développement d’initiatives économiques innovantes, essentielles à leur autonomisation et à la prospérité de leurs territoires. Ces projets intégreront des activités génératrices de revenus et viseront à renforcer les capacités locales. L’objectif est de faire du patrimoine un levier pour un développement inclusif et durable, où les communautés locales ne sont pas seulement bénéficiaires, mais également initiatrices et moteurs du changement. Dans cette perspective, l’UNESCO élaborera un calendrier de mise en œuvre et déploiera une série d’activités tout au long de l’année 2025.