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Les gestionnaires du patrimoine mondial marin s'unissent à la mer des Wadden pour accélérer les succès en matière de conservation

mardi 10 octobre 2023
access_time Lecture 5 min.
© Hjortborg Tausen

Du 5 au 9 octobre 2023, les gestionnaires des 50 sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial marin de l'UNESCO se sont réunis pour discuter des défis critiques et des solutions pour protéger la biodiversité des océans d'une valeur universelle exceptionnelle pour l'humanité. L'objectif de la conférence était d'accélérer les succès en matière de conservation en partageant ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et d'éviter des erreurs coûteuses qui peuvent être évitées lorsque les connaissances sont échangées.

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Pendant ces cinq jours, des représentants du réseau mondial de sites du patrimoine mondial marin, dont le Parc national des Everglades (États-Unis d'Amérique), le Parc national de Komodo (Indonésie), le Parc naturel du récif de Tubbataha (Philippines), le Parc de la zone humide d'iSimangaliso (Afrique du Sud) et la Grande Barrière (Australie), entre autres, ont discuté de sujets allant de l'adaptation au changement climatique à la finance durable. Ils ont également abordé des questions telles que le renforcement de la résilience des communautés, l'éradication des espèces envahissantes et l'engagement des entreprises locales, des jeunes et des bénévoles.

La conférence a également accueilli des experts mondiaux en matière de changement climatique, d'espèces envahissantes et de financement de la conservation, ce qui a permis de bénéficier d'une expertise de pointe pour relever les défis cruciaux en matière de conservation. Les sites ont partagé leurs principaux défis de gestion et ont préparé un bref résumé des besoins essentiels pour surmonter ces défis, ce qui a ouvert la voie à des relations de collaboration au sein du réseau et à l'établissement de priorités pour l'avenir.

Les gestionnaires locaux sont essentiels à la mise en œuvre de solutions viables pour lutter contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution - les trois crises planétaires. Ce fut un honneur d'accueillir la conférence à la mer des Wadden et d'apprendre des succès et des échecs des uns et des autres.”

La conférence a également célébré les réalisations en matière de conservation de l'ensemble du réseau. Depuis la première édition de la Conférence des gestionnaires du patrimoine mondial marin, qui s'est tenue à Hawaï en 2010, des partenariats ont été formés entre des biens situés dans différentes parties du globe. En 2014, le site du patrimoine mondial de la mer des Wadden (Danemark, Allemagne, Pays-Bas) et le site du patrimoine mondial du Parc national du Banc d'Arguin (Mauritanie) ont signé un accord de partenariat sur le partage des capacités et de l'expertise en matière de surveillance des oiseaux afin de protéger les oiseaux migrateurs qui visitent les deux sites dans le cadre de la voie de migration de l'Atlantique Est. En 2019, le parc national et la réserve de Glacier Bay (États-Unis d'Amérique) et les Fjords de l’Ouest de la Norvège – Geirangerfjord et Nærøyfjord (Norvège) ont signé un accord de partenariat visant à promouvoir l'application des meilleures pratiques dans les opérations des navires de croisière, les programmes d'interprétation pour les visiteurs et l'engagement avec les communautés locales.

Depuis 2016, près de la moitié des sites du patrimoine mondial marin ont entrepris d'élaborer des stratégies globales de résilience climatique après que la troisième Conférence des gestionnaires du patrimoine mondial marin, qui s'est tenue dans le site du patrimoine mondial des Îles Galápagos (Équateur), a montré à quel point les gestionnaires du patrimoine mondial étaient mal équipés et dépassés par les événements pour faire face au changement climatique. Cette conférence a également marqué le début de l'initiative "Récifs résilients", dans le cadre de laquelle le Belize, les Palaos et l'Australie ont lancé des stratégies de résilience en 2023, et la Nouvelle-Calédonie devrait faire de même dans les mois à venir.

Depuis l'inscription du premier site marin sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1982, le réseau s'est développé pour devenir un ensemble de 50 sites marins uniques, répartis dans 37 pays, allant des tropiques jusqu’aux pôles. Il comprend les aires de reproduction de la dernière population de baleines grises en bonne santé, la plus forte densité de tanières d'ours polaires ancestraux, ainsi que l'habitat du poisson le plus ancien du monde ou encore de l'inimitable iguane marin. Bien qu'ils couvrent moins de 1 % des océans de la planète, les sites du patrimoine mondial marin protègent au moins 21 % de la superficie mondiale des écosystèmes à carbone bleu.

Cette cinquième Conférence s'inscrit dans le prolongement des éditions précédentes qui se sont tenues dans le parc national et la réserve de Glacier Bay, aux États-Unis (2019), dans les Îles Galápagos, en Équateur (2016), dans la réserve de Scandola, en France (2013) et à Hawaï, aux États-Unis (2010).

La conférence a été organisée en collaboration avec le Secrétariat commun de la mer des Wadden et soutenue financièrement par la Principauté de Monaco, l'Office Français de la Biodiversité, les gouvernements du Danemark et de l'Allemagne, The Nature Conservancy, la Fondation pour la Grande Barrière de corail (Great Barrier Reef Foundation), le ministère de la transition énergétique, de la protection du climat, de l'environnement et de la nature du Schleswig-Holstein, et la municipalité d'Esbjerg (Danemark).

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