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L’UNESCO soutient la protection des espèces clefs et la vie des communautés riveraines au Parc national de la Garamba

lundi 30 mai 2022 à 17:00
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Au cours de ces dernières décennies, le Parc national de la Garamba en République démocratique du Congo (RDC), inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en danger, a été une cible majeure des braconniers avides d'ivoire et de viande de brousse. En réponse à ces menaces, l’UNESCO contribué aux efforts de gestion entrepris dans le Parc en renforçant le suivi écologique d’espèces sauvages clés (éléphants et girafes) et en contribuant au développement d’activités génératrices de revenus visant à l’autonomisation des communautés riveraines.

Avec un financement du gouvernement norvégien, l’UNESCO a soutenu les équipes d’African Parks, organisation non gouvernementale en charge de la gestion du Parc dans le cadre d'un partenariat avec l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), à poser des colliers satellites sur 15 éléphants. Ces colliers sont essentiels pour suivre quotidiennement les mouvements des éléphants, repérer tout comportement inhabituel et les protéger du braconnage.

Pour assurer la protection de l’exceptionnelle biodiversité du Parc, il est également essentiel d’associer les communautés riveraines aux efforts de préservation en valorisant leur rôle et en améliorant leurs conditions de vie. Le financement du gouvernement norvégien a permis d’organiser des visites et des sessions ludiques d’éducation environnementale axées sur la protection de la biodiversité à près de 700 enfants des écoles primaires environnantes pour des visites du Parc.

Des cliniques mobiles ont également été organisées pour apporter des soins et des médicaments gratuits à près de 6,000 villageois qui vivent dans des zones très éloignées des centres de santé. Grâce à la présence de ces cliniques, de nombreux cas de paludisme ont été détectés et traités. De plus, ces cliniques ont été l’occasion de réaliser des sessions d’information et de sensibilisation sur la conservation et la protection de l’environnement, l’hygiène, la prévention du paludisme et de la COVID-19.

Enfin, plusieurs séances de formation sur le dispositif législatif et judiciaire ainsi que sur les enjeux de la conservation de la nature en RDC et au Parc national de la Garamba en particulier, ont été organisées pour les autorités administratives, coutumières et judiciaires locales. Au total, un millier de personnes a été formé sur la loi congolaise pour la conservation de la nature et ses défis.

Le Parc national de la Garamba, créé en 1938, est l'un des plus anciens d'Afrique. Il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1980 et sur la Liste du patrimoine mondial en danger depuis 1996. Le Parc, situé au nord-est de la RDC, s’étend sur une superficie de 5 133 km2. Il est constitué d'immenses savanes, herbeuses ou boisées, entrecoupées de forêts-galeries le long des rivières et de dépressions marécageuses, et abrite des grands mammifères tels que l'éléphant, la girafe et l'hippopotame.

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