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L'Association internationale de l'hydroélectricité annonce un nouvel engagement en faveur des sites du patrimoine mondial et des aires protégées

lundi 6 septembre 2021
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Le Lac Turkana a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2018 en raison des impacts potentiels sur ses valeurs engendrés par des aménagements hydroélectriques réalisés sur le fleuve Omo, en Éthiopie voisine. © Doron | Doron

Le nouvel engagement a été annoncé par Eddie Rich, PDG de l'Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), lors d'un atelier intitulé « No-Go dans les sites du patrimoine mondial et autres aires protégées : succès de la mobilisation du secteur privé et défis restants », organisé dans le cadre du Congrès mondial de la nature de l'UICN à Marseille, en France.

L'engagement stipule qu'aucun nouveau projet hydroélectrique ne doit être développé dans les sites du patrimoine mondial. Il propose également un « engagement de diligence », afin de mettre en œuvre des normes élevées de performance et de transparence lorsqu'il s'agit d'affecter des zones protégées ainsi que des aires protégées candidates et des couloirs entre les aires protégées, par une application systématique des outils de durabilité de l'hydroélectricité ou une certification par rapport à la norme de durabilité de l'hydroélectricité. L'engagement de diligence s'applique également aux projets hydroélectriques prévus en dehors des sites du patrimoine mondial, mais qui pourraient avoir un impact négatif sur leurs valeurs.

« Le nouvel engagement de l'IHA constitue une avancée majeure pour faire face au nombre croissant de menaces liées aux impacts des projets hydroélectriques sur les sites du patrimoine mondial », a déclaré Mechtild Rössler, directrice du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO. « Ce nouvel engagement est conforme à la position établie du Comité du patrimoine mondial qui, dans sa décision 40 COM 7, a considéré que la construction de barrages avec de grands réservoirs dans les limites des biens est incompatible avec leur statut de patrimoine mondial. Nous nous réjouissons également de poursuivre notre dialogue avec l'IHA afin de garantir que, grâce à la mise en œuvre de l'« engagement de diligence », les impacts des projets hydroélectriques en dehors des sites du patrimoine mondial, mais situés dans le bassin versant, puissent également être évités. »

L'engagement fait suite à deux années de discussion dans le cadre d'un groupe de travail sur l'hydroélectricité et les aires protégées, auquel ont participé le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, l'UICN, le WWF, Nature Conservancy et divers membres et experts de l'IHA. Le nouvel engagement mobilisera tous les membres de l'IHA, qui représentent les principaux développeurs, exploitants et fabricants d'hydroélectricité du monde, ainsi que les organisations impliquées dans la recherche, la politique, la planification et le financement. L'engagement sera présenté lors du Congrès international de l'hydroélectricité, qui se tient actuellement du 7 au 24 septembre 2021.

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