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L'Angola, le Botswana et la Namibie gèrent en commun le réseau hydrographique partagé du delta de l'Okavango

mardi 4 juin 2019
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© Gertrude M. Matswiri | Gertrude M. Matswiri | Image Source: Nomination file

Les trois pays conviennent d'une feuille de route pour explorer l'extension du site du patrimoine mondial du delta de l'Okavango afin de protéger le bassin hydrographique et le système unique de zones humides.

Les États parties de l'Angola, du Botswana et de la Namibie se sont réunis à Maun au Botswana les 3 et 4 juin 2019 pour examiner les possibilités de coopération transfrontalière et les moyens d'améliorer la conservation du site du patrimoine mondial du Delta de l'Okavango (Botswana) avec l'UNESCO et d'autres partenaires. La feuille de route adoptée prévoit la création d'un comité de pilotage commun et une étude de faisabilité sur le projet d'extension transnationale du site du patrimoine mondial.

« Ce système fluvial partagé qui transcende les frontières a réuni les trois États parties pour le protéger. Le bassin de la rivière Cubango-Okavango revêt une importance internationale pour son hydrologie, sa biodiversité et sa productivité biologique », a déclaré l'Hon. Frans Van Der Westhuizen, ministre des Gouvernements locaux et du Développement rural du Botswana dans son allocution d'ouverture.

Le delta de l'Okavango dépend des eaux alimentées par les fleuves Cubango et Cuito, qui proviennent des hautes terres angolaises et qui passent par la Namibie pour se rendre au delta du Botswana. Les habitants locaux en Angola donnent aux eaux de source le nom de Fonte da Vida, Source de vie.

“L’UNESCO est heureuse de collaborer avec les Musée et monuments nationaux du Botswana à l’organisation de cette réunion. La Convention du patrimoine mondial peut être un outil puissant pour formaliser la coopération internationale sur les ressources partagées du patrimoine et promouvoir le développement durable en combinant un cadre standard mondial avec le développement de projets opérationnels et une collaboration concrète », a déclaré M. Guy Debonnet du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le bassin de la rivière Cubango-Okavango fait partie des derniers systèmes fluviaux non perturbés au monde, mais il est menacé par la pression du développement. Le delta abrite des peuples autochtones et certaines des espèces de grands mammifères les plus menacées au monde, telles que le guépard, le rhinocéros blanc, le rhinocéros noir, le chien sauvage africain et le lion.

« La protection du bassin hydrographique et le développement durable de la région sont les priorités du gouvernement angolais », a confirmé M. Rui Lisboa, représentant de l'unité KAZA du ministère du Tourisme de l'Angola.

Mme Veno Kauaria, commissaire à la culture du ministère de l'Éducation, des Arts et de la Culture de Namibie a rappelé: « Nous pensons qu'avoir des sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial n'est pas une fin en soi, mais un moyen pour un tout, qui engage les États parties à constamment veiller à ce que la valeur universelle exceptionnelle des sites soit protégée, conservée et gérée à tout moment. » 

Le delta de l'Okavango au Botswana a été désigné site Ramsar en 1996 et site du patrimoine mondial en 2014 en raison de sa biodiversité exceptionnelle et de ses valeurs panoramiques. Le Bwabwata – Okavango de Namibie est devenu un site Ramsar en 2013 et a été inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de la Namibie en 2016. L’Angola ratifie actuellement la Convention de Ramsar et met à jour sa liste indicative du patrimoine mondial. 

La réunion a réuni des experts des trois États parties, des organisations régionales telles que la Commission permanente de l'eau du bassin de l'Okavango (OKACOM) et la zone de conservation transfrontalière du Kavango Zambèze (KAZA TFCA), des représentants des communautés et du conseil locaux, l'Institut de recherche de l'Okavango et des experts internationaux de l'UNESCO, de l'UICN, du Fonds pour le patrimoine mondial africain et du PNUD. 

Cette réunion a été rendue possible grâce au généreux soutien financier du gouvernement du Botswana et à la coopération du gouvernement flamand (Belgique) à travers le Fonds-en-dépôt UNESCO/Flandres.

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