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Le Centre du patrimoine mondial envoie une mission de suivi réactif de haut niveau à Shakhrisyabz (Ouzbékistan)

lundi 21 janvier 2019
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Shakhrisyabz, Centre historique (Mission de suivi réactif, mars 2016) © UNESCO | Feng JING

Suite à la décision adoptée par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session (Manama, 2018), une mission de suivi réactif UNESCO / ICOMOS de haut niveau, placée sous la direction de la Directrice adjointe du Centre du patrimoine mondial, est actuellement envoyée sur le site du patrimoine mondial "Centre historique de Shakhrisyabz" (Ouzbékistan) du 21 au 26 janvier 2019, à l'invitation du gouvernement ouzbek.

Le Comité du patrimoine mondial a inscrit le centre historique de Shakhrisyabz sur la Liste du patrimoine mondial en 2000, au titre des critères (iii) et (iv); en 2016, le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril (Décision 40 COM 7B.48). Le Comité a examiné l'état de conservation du bien à sa 42e session (Manama, 2018) et, tenant compte des résultats de deux missions de suivi réactif antérieures (mars et décembre 2016) et de sa précédente Décision 41 COM 7A.57 (Cracovie, 2017), a examiné si le bien « s’était détérioré jusqu’à avoir perdu les attributs de la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) définie au moment de l’inscription et devrait, en conséquence, être retiré de la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 192 des Orientations ». Il a noté avec préoccupation que le projet de reconstruction « Programme d'État de mesures complexes pour la construction et reconstruction de la ville de Shakhrisyabz » constituait une menace pour la VUE du bien. Le Comité a également regretté qu'aucune information n'ait été fournie au Centre du patrimoine mondial concernant le programme de reconstruction et de développement et a noté que, depuis les dernières missions de suivi réactif, l'État partie n'avait défini aucune mesure d'atténuation possible pour récupérer les attributs perdus, ni proposé de voie à suivre. Par conséquent, le Comité a demandé à l'État partie d'inviter dès que possible une mission de suivi réactif de haut niveau afin de « débattre avec les autorités ouzbèkes concernées et les parties prenantes d’une possible atténuation des impacts sur les attributs qui transmettent la VUE du bien et/ou d’une possible modification majeure des limites du bien».

Dans le cadre de cet objectif général, la mission de suivi réactif de janvier 2019 examinera toutes les mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations des précédentes missions de suivi réactif et évaluera les pertes effectives dans le centre historique suite aux récentes destructions ainsi que l'impact global des dommages causés par Programme d’État sur l'authenticité et l'intégrité des attributs du centre historique, et ainsi sur la VUE du bien du patrimoine mondial dans son ensemble. En plus d'examiner les politiques de conservation et de planification urbaine en place pour la sauvegarde de la ville historique, la mission discutera également des besoins et opportunités en matière de renforcement des capacités et travaillera étroitement avec les autorités ouzbèkes afin de déterminer s'il est possible de procéder à une re-nomination ou si une modification majeure des limites du bien pourrait être envisagée.

L'équipe de la mission est composée de Mme Jyoti Hosagrahar, Directrice adjointe du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, et de M. Mike Turner, représentant d'ICOMOS International.

Un rapport basé sur les conclusions de la mission sera préparé en vue de la 43e session du Comité du patrimoine mondial (Bakou, juin / juillet 2019) et sera rendu public sur le site Web du Centre du patrimoine mondial. Le rapport tiendra également compte des dispositions des Orientations, de la Déclaration de Valeur universelle exceptionnelle ainsi que des recommandations et conclusions spécifiques des précédentes missions de suivi réactif.

lundi 21 janvier 2019
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États parties 1
Régions 1
Asie et Pacifique
En complément 1
Biens du patrimoine mondial 1
Décisions (3)
Code : 42COM 7A.4

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 39 COM 7B.74, 40 COM 7B.48 et 41 COM 7A.57 adoptées respectivement à ses 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) et 41(Cracovie, 2017) sessions, et en particulier le paragraphe 11 de sa décision 41 COM 7A.57 demandant au Comité du patrimoine mondial d’estimer si le bien « s’était détérioré jusqu’à avoir perdu les attributs de la VUE définie au moment de l’inscription et devrait, en conséquence, être retiré de la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 192 des Orientations», et notant les préoccupations liées au projet de reconstruction « Programme d’État de mesures complexes pour le développement et la reconstruction de la ville de Shakhrisyabz » qui représentait une menace pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au Paragraphe 179(b) des Orientations,
  3. Rappelant également que les missions de suivi réactif de mars 2016 et de décembre 2016 qui se sont rendues sur le territoire du bien ont confirmé que « le noyau de l’urbanisme timouride a été perdu et que les maisons traditionnelles ont été détruites dans le cœur de ville médiévale » (décision 41 COM 7A.57), et que les attributs de la VUE ont été endommagés,
  4. Rappelant en outre qu’au titre de la Convention, les États parties ont une obligation de protéger et de conserver le patrimoine mondial culturel et naturel situé sur leur territoire, notamment de s’assurer que des mesures efficaces et actives sont prises pour la protection et la conservation de ce patrimoine,
  5. Rappelant par ailleurs que, conformément à l’article 6.1 de la Convention, les biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial constituent « un patrimoine universel pour la protection duquel la communauté internationale tout entière a le devoir de coopérer », et rappelant de plus le devoir de la communauté internationale d’aider et de coopérer avec les États parties dans leurs efforts de conservation de ce patrimoine,
  6. Regrette qu’aucune information n’ait été communiquée sur le schéma de reconstruction et d’aménagement au Centre du patrimoine mondial en temps opportun, et avant que des décisions irréversibles n’aient été prises, malgré les dispositions du paragraphe 172 des Orientations;
  7. Note que l’État partie n’a pas défini de mesures d’atténuation afin de récupérer les attributs perdus, ni proposé de modification importante des limites sur la base des attributs récupérables, en réponse à la demande du Comité d’explorer ces options ;
  8. Note également que les travaux du « Programme d’État de mesures complexes pour le développement et la reconstruction de la ville de Shakhrisyabz » sont actuellement suspendus, et demande à l’État partie d’arrêter toute autre intervention dans le centre historique de Shakhrizyabz jusqu’à ce que le Comité du patrimoine mondial réexamine cette question à sa 43e session en 2019, à l’exception d’éventuelles recommandations urgentes formulées par la mission de suivi réactif de haut niveau Centre du patrimoine mondial/ICOMOS évoquée ci-après au paragraphe 18 ;
  9. Estime que le rapport de l’État partie de 2017 n’a pas remis en question les conclusions de la mission de suivi réactif de décembre 2016 ;
  10. Regrette également que les demandes du Comité du patrimoine mondial formulées à ses 39e, 40e et 41e sessions n’aient pas été correctement prises en compte afin de protéger les attributs de la VUE du bien ;
  11. Prend note du Décret gouvernemental de l’État partie et de son annexe qui inclut une feuille de route sur la protection du centre historique de Shakhrizyabz ;
  12. Gardant à l’esprit les conclusions de la mission de suivi réactif selon lesquelles « une récupération des attributs suffisants pour justifier la VUE identifiée au moment de l’inscription semble impossible à ce stade » (41 COM 7A.57), recommande que l’État partie envisage d’autres options pour la récupération potentielle des attributs et, si nécessaire, étudie, en concertation avec l’ICOMOS, si une modification majeure des limites de certains monuments et des zones urbaines restantes pourrait permettre de justifier la VUE ;
  13. Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il soumette au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, des détails et la documentation supplémentaires pour permettre une évaluation de ce qui pourrait, le cas échéant, être récupéré, pour examen par l’ICOMOS, comprenant :
    1. Les plans détaillés du centre de la ville montrant la configuration et les constructions avant et après démolition,
    2. Les plans détaillés des zones des mahalla restantes et les descriptions de leurs caractéristiques,
    3. Les inventaires des maisons traditonnelles ayant subsisté,
    4. L’évaluation des modifications apportées aux maisons et aux rues depuis l’inscription, y compris des comparaisons avec les dessins de certaines maisons réalisés en 1983,
    5. Les plans actuels pour d’autres améliorations et travaux de modernisation sur des maisons et voies d’accès,
    6. La documentation sur les travaux réalisés sur les monuments et leurs environnements depuis l’inscription,
    7. Un rapport sur le Schéma directeur de la ville ;
  14. Demande également à l’État partie d’élaborer, en concertation avec l’ICOMOS, des indicateurs spécifiques et détaillés pour les attributs de la VUE pour l’ensemble du bien afin d’évaluer l’impact sur l’authenticité et l’intégrité en lien avec ces indicateurs, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
  15. Recommande également à l’État partie d’élaborer une stratégie d’interprétation globale pour le bien afin de communiquer sur le développement historique du tissu urbain et de permettre aux résidents et visiteurs d’établir un lien entre les éléments sauvegardés du bien et sa structure et son apparence d’origine ;
  16. Prie instamment l’État partie de prendre en compte les recommandations du Comité du patrimoine mondial ainsi que celles de la mission de suivi réactif de décembre 2016, notamment en ce qui concerne la protection, la gestion et la détérioration des céramiques du palais Ak-Saray ;
  17. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé que l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019, afin de considérer le maintien du bien sur la Liste du patrimoine mondial ;
  18. Demande en outre à l’État partie d’inviter dès que possible une mission de suivi réactif de haut niveau Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour débattre avec les autorités ouzbèkes concernées et les parties prenantes d’une possible atténuation des impacts sur les attributs qui transmettent la VUE du bien et/ou d’une possible modification majeure des limites du bien ;
  19. Décide de maintenir le Centre historique de Shakhrisyabz (Ouzbékistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  20. Note enfin que le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives se tiennent à la disposition de l’État partie pour lui fournir une aide sous forme de renforcement des capacités au niveau national, notamment s’agissant de la mise en œuvre de la Recommandation concernant le paysage urbain historique (UNESCO, 2011), de la procédure d’évaluation d’impact sur le patrimoine conforme au Guide de l'ICOMOS, et d’autres aspects importants de la gestion et de la conservation du patrimoine, et encourage vivement l’État partie à se saisir de cette opportunité pour renforcer la gestion et la conservation des autres biens urbains du patrimoine mondial en Ouzbékistan.

En savoir plus sur la décision
Code : 41COM 7A.57

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.48, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Accueille favorablement le plan d’action soumis par l’État partie, qui reflète une reconnaissance de la nécessité de transformer la protection, la gestion et la prise de décision non seulement pour Shakhrisyabz mais également pour d’autres biens du patrimoine mondial en Ouzbékistan ;
  4. Note avec une extrême préoccupation les conclusions de la mission de suivi réactif de 2016 concernant les dommages dramatiques et irréversible causés à l’urbanisme timouride et aux maisons d’habitation traditionnelles dans le cœur de la ville médiévale, résultant de travaux entrepris dans le cadre du « Programme d’État de mesures complexes pour le développement et la reconstruction de la ville de Shakhrisyabz » ;
  5. Note également avec une extrême préoccupation le déplacement de quelque 2 000 résidents et les grands travaux de conservation sur un certain nombre de monuments du patrimoine culturel, et autour de ceux-ci, parmi lesquels le palais Ak-Saray, l’ensemble du Dorus-Saodat, le bazar de Chor-su et les thermes médiévaux, en partie réalisés avec des matériaux inappropriés et des méthodes irréversibles, y compris certaines reconstructions, qui ont porté atteinte d’une manière significative à l’authenticité du bien ;
  6. Déplore vivement qu’aucune information n’ait été fournie au Centre du patrimoine mondial sur ce projet majeur avant que des décisions irréversibles ne soient prises et que le travail commence, et comprend que, si le projet n’avait pas été stoppé comme demandé par le Comité en 2016, les démolitions se seraient étendues a d’autres districts des mahalla ;
  7. Note qu’il n’a été réalisé aucune évaluation de l’impact sur le patrimoine (EIP), aucune documentation systématique détaillée et aucune opération de sauvetage archéologique avant le début des interventions majeures ;
  8. Prend note avec inquiétude de la conclusion de la mission de suivi réactif selon laquelle, étant donné que les constructions monumentales ont désormais été dégagées de leurs environnements urbains, le noyau de l’urbanisme timouride a été perdu et que, comme les maisons d’habitation traditionnelles ont été détruites dans le cœur de la ville médiévale, les attributs clés de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ont été à ce point endommagés, et pour la plupart d’entre eux d’une manière irréversible, que le bien ne peut plus traduire la VUE pour laquelle il avait été inscrit ;
  9. Prend également note avec inquiétude de la conclusion de la mission de suivi réactif selon laquelle une récupération d’attributs suffisants pour justifier la VUE identifiée au moment de l’inscription semble impossible à ce stade, mais considère néanmoins que l’État partie doit explorer toutes les options possibles pour la récupération d’attributs et examiner si une modification importante des limites pourrait être envisagée sur la base de tout attribut récupérable, conformément au paragraphe 165 des Orientations;
  10. Demande par conséquent que l’État partie stoppe tout autre travail à Shakhrisyabz et fournisse au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, des détails et de la documentation supplémentaires pour permettre une évaluation de ce qui pourrait, le cas échéant, être récupéré, pour examen par l’ICOMOS, comprenant :
    1. Plans détaillés du centre de la ville montrant la configuration et les constructions avant et après démolition,
    2. Plans détaillés des zones des mahalla restantes et descriptions de leurs caractéristiques,
    3. Inventaires des maisons traditionnelles ayant subsisté,
    4. Évaluation des modifications apportées aux maisons et aux rues depuis l’inscription, y compris des comparaisons avec les dessins de certaines maisons réalisés en 1983,
    5. Plans actuels pour d’autres améliorations et travaux de modernisation sur des maisons et voies d’accès, comme l’élargissement et le repavage de routes,
    6. Documentation sur des travaux réalisés sur les monuments et leurs environnements depuis l’inscription,
    7. Un plan directeur actuel de la ville ;
  11. Décide que, sur la base de cette documentation, une décision sera prise à sa 42e session en 2018 pour déterminer s’il existe un potentiel pour une nouvelle proposition d’inscription du bien ne comprenant que certains monuments et les zones urbaines restantes, ou si le bien s’est détérioré jusqu'à avoir perdu les attributs de la VUE définie au moment de l’inscription et devrait, en conséquence, être retiré de la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 192 des Orientations ;
  12. Prie instamment l’État partie de traiter toutes les autres recommandations de la mission de suivi réactif de décembre 2016, notamment en ce qui concerne la protection, la gestion et la détérioration de tuiles sur la façade du palais Ak-Saray ;
  13. Demande au Centre du patrimoine mondial de fournir, pour la 42session du Comité du patrimoine mondial, un rapport concernant les clarifications des processus liés aux rapports périodiques et de suivi réactif relatifs à ce bien ;
  14. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
  15. Décide également de maintenir le Centre historique de Shakhrisyabz (Ouzbékistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

En savoir plus sur la décision
Code : 40COM 7B.48

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7B.74, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Regrette que l’État partie n’ait pas apporté de réponses aux préoccupations, recommandations et demandes formulées dans les précédentes décisions du Comité, qu’il n’ait pas communiqué de plans et de documentation détaillés ou d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) sur le « Programme d’État de mesures complexes pour le développement et la reconstruction de la ville de Shakhrisyabz » et qu’il n’ait pas réussi à ordonner l’arrêt des travaux dans l’attente de la réalisation des évaluations et examens nécessaires ;
  4. Prend note avec une vive préoccupation du rapport soumis par la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2016 qui a observé qu’à ce jour les interventions majeurs avaient été réalisées dans le cadre du programme d’État, notamment les travaux de démolition et de reconstruction qui ont entrainé des changements irréversibles dans l’aspect initial d’une grande zone du centre historique de Shakhrisyabz, dans l’environnement des monuments d’intérêt architectural ainsi que dans les strates et la structure de la planification historique de la ville dans son ensemble ;
  5. Exprime également sa plus vive préoccupation quant à l’absence de conformité de l’État partie aux demandes formulées par le Comité dans sa décision 39 COM 7B.74, et à la menace que les interventions ci-dessus mentionnées représentent pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment son intégrité et son authenticité, conformément au paragraphe 179 des Orientations;
  6. Décide d’inscrire le Centre historique de Shakhrisyabz (Ouzbékistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  7. Prie instamment l’État partie de suspendre immédiatement tous les projets de développement touristique et de reconstruction sur le territoire du bien et dans les zones adjacentes, et demande à l’État partie, en priorité, de :
    1. Arrêter immédiatement de toute démolition des zones résidentielles traditionnelles dans l’attente de la réalisation d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP), de l’élaboration et de la finalisation de politiques/d’orientations de conservation appropriées et du plan de gestion, et de l’examen détaillé des schémas de planification urbaine à grande échelle pour la ville de Shakhrisyabz,
    2. Soumettre une documentation détaillée sur les interventions de démolition et les autres travaux entrepris dans le cadre du Projet de développement touristique et de reconstruction,
    3. Renforcer les lois et réglementations nationales en matière de protection du patrimoine culturel, en accordant une attention toute particulière aux biens du patrimoine mondial en Ouzbékistan, et adopter des arrêtés/réglementations destinés à soutenir la mise en œuvre de la Convention au niveau national,
    4. Renforcer le système de protection et de gestion du patrimoine en établissant une agence spécialement en charge de la protection et de la gestion du bien du patrimoine mondial, et mettre à sa disposition les ressources humaines et financières adéquates ;
  8. Demande également à l’État partie d’inviter, de toute urgence, une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le territoire du bien afin d’identifier, en collaboration avec les principales parties prenantes tant au plan national qu’international, les menaces précises pour la VUE du bien et de déterminer si des mesures correctives et un État souhaité de conservation en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) peuvent être élaborés, ou si les travaux entrepris jusqu’alors ont causé des dommages tellement irréversibles aux attributs qui confèrent au bien sa VUE, particulièrement son authenticité et son intégrité, que celui-ci ne peut plus transmettre la VUE pour laquelle il a été inscrit et que l’on devrait, en conséquence, envisager son possible retrait de la Liste du patrimoine mondial lors d’une prochaine session ;

En savoir plus sur la décision
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