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Les universités africaines au chevet de la sauvegarde du patrimoine mondial

mercredi 28 novembre 2018
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Session de discussion pendant l'atelier à Saint-Louis (Sénégal) © UNESCO / Pieter-Jan Debuyst

Le Centre du patrimoine mondial, en étroite collaboration avec le Bureau régional multisectoriel de l'UNESCO à Dakar et le Fonds pour le patrimoine mondial africain a organisé l’atelier « Patrimoine mondial et institutions d'enseignement supérieur en Afrique » du 6 au 8 novembre 2018, à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (Sénégal) avec le soutien des Ministères de la Culture et de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation du Sénégal.

Cette activité a réuni plus de 60 participants dont les universitaires, les gestionnaires de site et les experts du patrimoine mondial africain originaires de 15 pays africains (francophones et lusophones). Cet évènement marque une étape importante dans l’implication des institutions d'enseignement supérieur en Afrique dans la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial.

Faisant suite à un premier atelier anglophone qui s’est tenu en avril 2018 à l’université du Great Zimbabwe, cet atelier revêt une importance particulière pour l'UNESCO car il s'agit du premier grand atelier francophone réunissant des professionnels, experts et chercheurs du patrimoine autour du rôle que les universités peuvent jouer dans la gestion et la conservation du patrimoine mondial en Afrique. L’importance et l’intérêt des universitaires pour ce sujet s’est manifesté dès l’appel à contribution qui a réuni plus de 130 candidatures (dont 14 féminines) provenant de 27 pays d’Afrique.

Au cours des trois journées, cet atelier a permis de partager diverses présentations et discussions intensives et inspirantes sur les programmes d'études et les recherches existants en matière de conservation et de gestion du patrimoine en Afrique.

Suite à ces échanges fructueux, les participants ont recommandé :

1. Aux institutions du patrimoine et aux institutions d’enseignement supérieur en Afrique de développer des programmes spécifiques sur l'éducation au patrimoine mondial, et de les harmoniser avec les objectifs de la Convention du patrimoine mondial et de ses orientations concernant la protection sur le plan national du patrimoine culturel et naturel ;

2. Aux institutions d’enseignement supérieur en Afrique de:
(i) contribuer au développement d’une base de données d’experts et de programmes d’enseignement et de recherche sur le patrimoine en Afrique ;
(ii) développer des contenus pratiques sur la gestion du patrimoine adapté au programme de l’UNESCO sur l’éducation des jeunes au patrimoine mondial ;
(iii) développer une approche pédagogique interdisciplinaire ;
(iv) engager des recherches sur les indicateurs pour mesurer la contribution du patrimoine culturel et naturel africains aux objectifs de développement durable ;
(v) contribuer à la recherche de solutions adaptées aux problématiques des biens du patrimoine mondial africain afin d'améliorer la production de contenus convaincants et informatifs sur le patrimoine africain, de façon durable.

Les participants ont également fait appel à l’aide des États parties africains, de l’Union africaine, des communautés régionales économiques, de l’UNESCO et des autres partenaires à soutenir scientifiquement, techniquement et financièrement le développement d’une collaboration panafricaine entre les institutions du patrimoine et les universités, notamment dans le cadre des Chaires UNESCO, pour la mise en place d'activités d'enseignement et de recherche sur le patrimoine mondial africain.

Plus d’une soixantaine d’experts, dont 16 femmes, ont été retenu à travers les ateliers tenus à Saint-Louis et au Grand Zimbabwe, pour constituer une plateforme de réflexion indispensable aux États Parties africains. La réflexion future couvrira entre autres les enjeux du patrimoine vivant, les industries culturelles, et les indicateurs.


Cette initiative a été rendue possible grâce au soutien financier du Fonds-en-dépôt Néerlandais (NFiT) et du gouvernement du Sénégal.

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