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Quatre nouveaux sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial

samedi 30 juin 2018
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Le Comité du patrimoine mondial, réuni depuis le 24 juin à Manama, sous la présidence de Sheikha Haya Bint Rashed al-Khalifa, a inscrit quatre sites culturels sur la Liste du patrimoine mondial au cours de sa session du matin. Les inscriptions se poursuivent jusqu'au 1er juillet inclus.

Les nouveaux sites sur la Liste du patrimoine mondial sont (par ordre d'inscription) :

Ensembles néo-gothique victorien et Art déco de Mumbai (Inde) – Devenue un centre de commerce d’envergure mondiale, la ville de Mumbai a connu un ambitieux projet d’urbanisme durant la deuxième moitié du XIXe siècle. Il s’est traduit par l’édification d’ensembles de bâtiments publics construits dans le style néo-gothique victorien, puis, au début du XXe siècle, par un groupe d’édifices Art déco autour de l’espace vert de l’Oval Maidan. L’ensemble victorien intègre des éléments indiens destinés à répondre au climat local, comme des balcons et des vérandas. Les bâtiments Art déco, avec leurs salles de cinéma et immeubles d’habitation, mélangent la conception indienne et l’imagerie Art déco, créant un style unique appelé plus tard Indo-Deco. Ces deux ensembles témoignent des phases de modernisation que Mumbai a traversées au cours des XIXe et XXe siècle.

Paysage archéologique sassanide de la région du Fars (République islamique d'Iran) – Situés dans le sud-est de la province iranienne du Fars, ces huit sites archéologiques se trouvent dans trois zones géographiques : Firouzabad, Bishapour et Savestan. Ces structures fortifiées, palais et plans urbains remontent aux premiers et derniers moments de l'Empire sassanide, qui s'étendait dans la région entre 224 et 658 apr. J.-C. Les sites comprennent notamment la première capitale du fondateur de la dynastie, Ardachir Papakan, ainsi qu'une ville et des structures architecturales de son successeur, le roi Shapur Ier. Ce paysage archéologique, qui s'appuie sur une exploitation optimale de la topographie naturelle, témoigne de l'influence des traditions culturelles achéménides et parthes et des échanges avec l'art romain qui eurent un impact important sur l'architecture de la période islamique. 

Sites chrétiens cachés de la région de Nagasaki (Japon) – Situés dans la partie nord-ouest de l’île de Kyushu, les 12 éléments de ce site en série comprennent dix villages, le château Hara et une cathédrale, construits entre les XVIIe et XIXe siècle. L’ensemble reflète les plus anciennes activités des missionnaires et colons chrétiens au Japon : la phase de rencontre, la phase d’interdiction et de persécution de la foi chrétienne et la phase de revitalisation des communautés chrétiennes après la levée de l’interdiction en 1873. Ces sites apportent un témoignage unique sur la tradition culturelle particulière nourrie par les chrétiens cachés de la région de Nagasaki qui transmirent secrètement leur foi chrétienne pendant la période d’interdiction, du XVIIe au XIXe siècle.

Sansa, monastères bouddhistes de montagne en Corée (République de Corée) – Les Sansa sont des monastères bouddhistes de montagne disséminés dans les provinces méridionales de la péninsule coréenne. L’aménagement spatial des sept temples qui composent le site, fondés du VIIe au IXe siècle, présente des traits communs qui sont spécifiques à la Corée – le « madang » (cour ouverte) entouré de quatre bâtiments (salle du Bouddha, pavillon, salle de lecture et dortoir). Ils contiennent un grand nombre de structures, d’objets, de documents et de sanctuaires remarquables. Lieux sacrés, les monastères de montagne ont survécu jusqu’à nos jours en tant que centres religieux vivants, avec une pratique quotidienne de la foi.

La 42e session du Comité du patrimoine mondial se poursuit jusqu’au 4 juillet.


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