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L’impact du réchauffement climatique sur les sites marins examiné lors de la COP22

mardi 22 novembre 2016
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COP22 | COP22

La 22ème Conférence des parties (COP22) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui s’est tenue du 7 au 18 novembre 2016, a débuté trois jours seulement après l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris, adopté lors de la 21ème Conférence en 2015.

Les dirigeants du monde entier se sont réunis à Marrakech, au Maroc, pour définir un plan d'action collective pour lutter contre le réchauffement climatique. La conférence s'est concentrée sur la traduction de l’accord-cadre en règles d’application concrètes et résultats mesurables pour une action climatique internationale.

En adoptant la Proclamation de Marrakech pour l’Action en faveur de notre climat et le Développement Durable, les Etats parties à la CCNUCC ont affirmé leur engagement à appliquer pleinement l'Accord de Paris. Les pays doivent soumettre leurs plans d'action détaillés en faveur du climat, conformément à l'Accord de Paris, d'ici mi-2017.

Le changement climatique est en passe de devenir l'une des plus grandes menaces pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et l'intégrité des sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, ainsi que pour les communautés et les économies qui comptent sur leurs ressources. L'un des impacts les plus visibles est le blanchiment généralisé des récifs coralliens affectant les sites marins du patrimoine mondial à travers le monde.

Pour les récifs coralliens et de nombreux autres écosystèmes marins du patrimoine mondial, il est essentiel de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, objectif à long terme fixé lors de l'Accord de Paris. L'UNESCO oeuvre depuis des années à la surveillance de ces impacts climatiques et les sites marins du patrimoine mondial travaillent à accroître la résilience au changement climatique en gérant d'autres facteurs de stress.

De nombreux sites marins du patrimoine mondial font aussi des progrès pour réduire leurs émissions de CO2. Par exemple, au Parc national des Everglades (États-Unis d'Amérique), les autobus roulent aux biocarburants tandis que les lumières et l'eau chaude sont alimentées par l'énergie solaire. Les commodités de l'Atoll d'Aldabra (Seychelles), fonctionnent presque à 100% sans carbone. Glacier Bay (États-Unis d'Amérique) a considérablement réduit la pollution sur site grâce à la mise en place d'un système de concession impliquant la mise en concurrence des compagnies de croisière pour l’obtention d’un permis de navigation dans la baie.

Reconnaissant le rôle vital de l'océan comme régulateur climatique - et sa vulnérabilité aux impacts climatiques - une journée a été consacrée à l'océan lors de la COP22. L'événement a porté sur les exigences de mise en œuvre de l'Accord de Paris et les Objectifs de développement durable des Nations Unies en ce qui concerne l'océan.

Sauver les ressources irremplaçables des océans de notre planète demande à la fois une action locale et globale. Les engagements pris dans le cadre de la COP22 ne sont que les prémices d’un projet plus global visant à cartographier plus clairement la vulnérabilité des sites marins du patrimoine mondial afin que des mesures d'atténuation et d'adaptation plus complètes puissent être établies.

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