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Le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO appelle à une action unie pour protéger les sites vulnérables

mercredi 6 avril 2016
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Belize Barrier Reef Reserve System © Tony Rath | Tony Rath

Mechtild Rössler, Directrice du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, reconnaît les efforts remarquables de ceux qui sont engagés pour la protection du patrimoine mondial, et appelle la société civile dans son ensemble à accroître son engagement en faveur de la protection des sites du patrimoine mondial. Le patrimoine mondial est le patrimoine commun de l'humanité, et la responsabilité de sa conservation est partagée par tout le monde.

Le Centre du patrimoine mondial apprécie le soutien des ONG telles que WWF, qui, dans son dernier rapport « Protéger les hommes en préservant la nature : les sites naturels du patrimoine mondial comme moteurs d’un développement soutenable » (ci-dessous) appelle les gouvernements et le secteur privé à respecter les décisions du Comité du patrimoine mondial et ses plaidoyers dénonçant régulièrement l’incompatibilité  des activités extractives avec le statut de patrimoine mondial.

Mme Rössler a déclaré: « Le rapport du WWF vient à un moment où les gouvernements et le secteur privé à travers le monde intensifient leurs actions contre les utilisations extractives nuisibles. 2015 a vu un niveau sans précédent d'action gouvernementales et privées dans le monde entier. En janvier 2015, le gouvernement de Kiribati a déclaré l'ensemble de son site du patrimoine mondial - le plus grand site sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO - interdit de pêche; en mai, Shell a renoncé au forage dans la mer des Tchouktches qui menaçait la Réserve de l'île Wrangel en Fédération de Russie; et en décembre, le gouvernement du Belize a annoncé une interdiction permanente de l'extraction du pétrole dans sa zone du patrimoine mondial ».

La Directrice du Centre du patrimoine mondial se félicite de la coopération avec les ONG, y compris WWF, sur la protection des sites du patrimoine mondial dans le monde entier. Celles-ci sont en effet de précieux partenaires dans l'identification, le processus d’inscription et la protection des biens du patrimoine mondial. L' "Engagement pour des zones d'exclusion" du Conseil international des minéraux et des mines (CIMM), signé en 2003 par certaines des plus grandes sociétés minières du monde s’engageant à "ne pas explorer ou exploiter des mines dans les biens du patrimoine mondial", a été une percée majeure à l'époque. Un nombre croissant d'entreprises privées, telles que Tullow Oil dernièrement, s'unissent autour de cet engagement de ne pas procéder à des opérations d'extraction dans les sites du patrimoine mondial. En partie grâce aux ONG et à la société civile, de nombreux États parties ont été alertés sur les menaces potentielles pour leur patrimoine irremplaçable et leurs sites de valeur universelle exceptionnelle. Le Comité du patrimoine mondial prend des mesures de plus en plus fortes pour prévenir la détérioration des sites du patrimoine mondial et atténuer les menaces qui pèsent sur eux.

La Convention du patrimoine mondial de 1972 était en avance sur son temps quand elle a déclaré « que, devant l'ampleur et la gravité des nouveaux dangers qui les menacent, il incombe à la communauté internationale tout entière de participer à la protection du patrimoine culturel et naturel de valeur universelle exceptionnelle, ... ». Les défis de la conservation du patrimoine mondial, combinés aux effets du changement climatique, sont sans précédent dans l'histoire humaine. La nécessité d'une collaboration conjointe et collective entre tous les acteurs n'a jamais été aussi primordiale.


Lien : Patrimoine mondial et les industries extractives

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