Le Président de la République du Sénégal a engagé, par le Décret 2001-1065 du 20 décembre 2001, le ministère de la Culture (notamment la Direction du Patrimoine Culturel) à réaliser en cinq ans un inventaire des sites et monuments historiques du Sénégal. Depuis son accès à la souveraineté internationale, le Sénégal a initié la loi 71-12 du 25 janvier 1971 fixant le régime des monuments historiques et des sites archéologiques, ainsi que son décret d’application en 1973.
Bien que des travaux de recherche aient permis la reconnaissance de milliers de sites, la liste du patrimoine culturel sénégalais ne comptait en 2001 que 255 biens. C’est peu, d’autant plus que des milliers de sites étaient menacés et que 80 % des sites classés étaient situés dans les régions de Dakar, Thiès et Saint Louis.
En 2003, à la demande des autorités sénégalaises, le Secteur de la Culture de l’UNESCO, dans le cadre de la Convention France-UNESCO, a mis en œuvre une première phase de travail d’inventaire, avec la tenue à Dakar, Sénégal, d’un atelier sur le « Format de l’inventaire », dont l’objectif était de mettre en place une méthodologie générale.
Afin de mettre en œuvre les conclusions de l’atelier de Dakar sur le format de l’inventaire et d'utiliser les outils méthodologiques déjà mis au point pour le domaine architectural, un important travail d’accompagnement bilatéral et multilatéral a été développé en 2004-2006 et a permis, d'une part, le suivi et la progression des enquêtes de terrain, et d'autre part, la restitution documentaire sur place pour l’inventaire du patrimoine bâti de Dakar.
Au niveau bilatéral, le ministère français de la Culture a assuré la formation en stage long de deux agents de la Direction du patrimoine culturel du Sénégal.