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Fort et jardins de Shalimar à Lahore

Pakistan
Facteurs affectant le bien en 2010*
  • Cadre juridique
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Démolition de deux des réservoirs d'eau des ouvrages hydrauliques des jardins de Shalimar et démolition partielle d'un troisième réservoir ;

b) Empiètement et pression urbaine ;

c) Mécanismes de gestion insuffisants (notamment législation incomplète et manque de ressources financières)

d) Absence de définition des limites du fort de Lahore et des jardins de Shalimar.

Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Dommages sur les murs d'enceinte et démolition des ouvrages hydrauliques dans les jardins de Shalimar ;
  • État de dégradation préoccupant des monuments historiques et de l’ensemble des jardins à l’intérieur du bien.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

a) Schémas directeurs pour le fort de Lahore et les jardins de Shalimar approuvés et mis en œuvre ;

b) Fondations des réservoirs des ouvrages hydrauliques des jardins de Shalimar protégées et consolidées en tant que vestiges archéologiques ;

c) Murs d'enceinte des jardins de Shalimar et du fort de Lahore entretenus et protégés ;

d) Limites des zones centrale et tampon du fort de Lahore et des jardins de Shalimar redéfinies et étendues ;

e) Empiétement et pression urbaine contrôlés de façon appropriée ;

f) Programme de sauvegarde élaboré, avec calendrier d'application et financement. 

Mesures correctives pour le bien

a) Mise en œuvre des schémas directeurs pour le fort de Lahore et les jardins de Shalimar ;

b) Consolidation et protection appropriée des fondations des réservoirs d'eau démolis, préservation du troisième réservoir restant des ouvrages hydrauliques des jardins de Shalimar et conservation de l’ensemble des ouvrages hydrauliques en tant que vestiges archéologiques ;

c) Mesures de protection et de conservation des murs d'enceinte du fort de Lahore et des jardins de Shalimar ;

d) Redéfinition des limites des zones centrale et tampon du fort de Lahore et des jardins de Shalimar et soumission au Comité du patrimoine mondial d'une proposition d'extension tenant compte des recommandations faites par les missions de 2003 et 2005 visant à inclure la Mosquée royale (Badshahi Masjid) et la Tombe de Rangjit Singh ;

e) Suppression des empiètements et contrôle de la pression urbaine avec notamment la suppression du parking pour autobus à proximité immédiate du fort de Lahore ;

f) Détermination des priorités pour l’allocation et l’utilisation des ressources disponibles en fonction des objectifs de gestion déterminés par les schémas directeurs.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2010

Montant total accordé au bien : 975 000 dollars EU du fonds-en-dépôt norvégien, du fonds-en-dépôt japonais et de l’ambassade des États-Unis au Pakistan

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Demandes approuvées : 5 (de 1981-2000)
Montant total approuvé : 121 000 dollars E.U.
2000 Rescue programme for Fort and Shalamar Gardens, Lahore ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1999 Archaeological, soil and design research and the ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1999 Signage on-site at the Fort and Shalimar Gardens of ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1981 Emergency restoration work at Lahore Fort (Approuvé)   44 000 dollars E.U.
1981 Emergency restoration work at Shalimar Gardens (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 15 avril 2010. En ce qui concerne les mesures correctives susmentionnées, le rapport présenté par l’État partie souligne les progrès suivants :

a) Mise en œuvre des schémas directeurs pour le fort de Lahore et les jardins de Shalimar

Le rapport déclare que de nouveaux progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre des schémas directeurs pour le fort de Lahore et les jardins de Shalimar, selon un programme quinquennal. Les plans de travail pour 2009-2010 ont été approuvés par un comité de pilotage, les activités de restauration et de préservation progressent et ont fait l’objet d’une dotation de 50 millions de PKR.

b) Consolidation et protection appropriée des fondations des réservoirs d’eau démolis

Suite à la consolidation et restauration des ouvrages hydrauliques restants, un mur frontière permanent avec clôture a été construit autour de la zone. Tous les débris et empiètements autour de la zone ont été enlevés.

c) Mesures de protection et de préservation des murs d’enceinte du fort de Lahore et des jardins de Shalimar

Le rapport de l’État partie dresse la liste des actions considérables effectuées pour réparer et consolider les murs d’enceinte du fort de Lahore et des jardins de Shalimar sérieusement détériorés. Entre autres activités, des allées piétonnes ont été créées dans le secteur des douves, conservation partielle du pavillon Ath Dara, et du réservoir du quadrilatère de Jahangir, le Diwan-i-Am, l’Akbari Mahal et le Kharak Singh Haveli, les environs du Shish Mahal et du secteur du Shah Burj, le quadrilatère du Shah Jahan, le deuxième niveau du toit du Shish Mahal et la Moti Mosjid ont fait l’objet d’une conservation partielle, tandis que les allées piétonnes du pavillon d’été, le Khwabgah, l’embarcadère de l’Aramgah Shahjahani (maison de repos royale) et les tours d’angle ont été restaurés. Grâce à des projets financés par la communauté internationale, les autorités ont pu importer du grès rouge d’Inde pour les travaux de conservation.

d) Redéfinition des limites

L’État partie précise que les limites du fort de Lahore et des jardins de Shalimar ont été définies et que des notifications à cet égard ont été émises par le gouvernement du Punjab.

e) Suppression des empiètements et contrôle de la pression urbaine

L’État partie s’est porté acquéreur d’une aire de stationnement et d’installations publiques dans l’angle sud-est des jardins de Shalimar. Des efforts sont faits de la part du gouvernement pour contrôler la pression urbaine et les empiètements à l’intérieur de la zone tampon.

f) Détermination des priorités pour l’allocation et l’utilisation des ressources disponibles

Des informations sur le montant des fonds alloués aux travaux de conservation prévus dans les schémas directeurs pour Lahore et les jardins de Shalimar ont été fournies mais aucune information n’a été donnée sur la détermination des priorités pour l’utilisation de ces fonds et autres ressources.

Le rapport de l’État partie ne donne pas d’autre information sur les progrès accomplis dans la préparation de la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session (Séville, 2009), de même que les limites redéfinies n’ont pas été soumises au Comité du patrimoine mondial pour approbation officielle selon la procédure définie dans les Orientations.

Le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives notent les considérables progrès accomplis dans la mise en œuvre des schémas directeurs pour le fort de Lahore et les jardins de Shalimar, notamment en ce qui concerne la conservation de bâtiments et structures spécifiques au sein du bien et les mesures prises pour protéger les vestiges des réservoirs d’eau démolis. Ils notent également qu’il reste encore beaucoup à faire pour garantir un contrôle efficace des empiètements autour des jardins de Shalimar. Il s’agit d’une question délicate qui nécessite de consulter de manière réfléchie la communauté locale et de trouver des solutions qui équilibrent besoins de conservation et développement durable.

 Le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives suggèrent que le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle soit traité dans le cadre de l’exercice de soumission de rapports périodiques pour la région Asie et Pacifique, lorsque l’État partie aura reçu l’assistance technique et l’assistance de formation. Une fois que l’État partie aura soumis une proposition d’extension du bien, comme recommandée par le Comité du patrimoine mondial lors des précédentes sessions, et d’après les progrès accomplis en matière de contrôle de la pression urbaine sur les deux éléments du bien, le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives considèreront qu’une mission de suivi pourra être dépêchée pour évaluer la possibilité de retirer le bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7A.25
Fort et jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) (C 171–172)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7A.23, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Note avec satisfaction les progrès constants accomplis par l'État partie dans la préservation et la restauration globales du fort de Lahore et des jardins de Shalimar ;

4. Note également qu'il reste toutefois beaucoup à faire pour garantir un contrôle efficace des empiètements autour des jardins de Shalimar et considère qu'il s'agit d'une question délicate nécessitant de consulter de manière réfléchie la communauté locale et de trouver des solutions appropriées qui équilibrent besoins de conservation et développement durable ;

5. Réitère sa demande à l'État partie :

a) d'élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, pour examen par le Comité du patrimoine mondial,

b) de redéfinir, de manière précise, les limites du bien ainsi que de sa zone tampon et de considérer l'extension du bien visant à inclure la Mosquée royale (Badshahi Masjid) et la Tombe de Rangjit Singh,

c) d'identifier une solution appropriée pour contrôler la pression urbaine et les empiètements autour des jardins de Shalimar ;

6. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives, en particulier des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;

7. Décide de maintenir le Fort et les jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

34 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'État de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-10/34.COM/7A, WHC-10/34.COM/7A.Add, et WHC-10/34.COM/7A.Add.2),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam  (décision : 34 COM 7A.22)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan  (décision : 34 COM 7A.23)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision : 34 COM 7A.13)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura  (décision : 34 COM 7A.29)
  • Colombie, Parc national de Los Katios (décision : 34 COM 7A.14)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé  (décision : 34 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba  (décision : 34 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena  (décision : 34 COM 7A.17)
  • Ethiopie, Parc national du Simien  (décision : 34 COM 7A.9)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision : 34 COM 7A.27)
  • Inde, Sanctuaire de faune de Manas  (décision : 34 COM 7A.12)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat)  (décision : 34 COM 7A.18)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra  (décision : 34 COM 7A.19)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts  (décision : 34 COM 7A.20)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré  (décision : 34 COM 7A.10)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore  (décision : 34 COM 7A.25)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan  (décision : 34 COM 7A.30)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines  (décision : 34 COM 7A.26)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris  (décision : 34 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga  (décision : 34 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega  (décision : 34 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba  (décision : 34 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga  (décision : 34 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis  (décision : 34 COM 7A.8)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision : 34 COM 7A.24)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 34 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba  (décision : 34 COM 7A.11)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision : 34 COM 7A.28)
  • Venezuela, Coro et son port  (décision : 34 COM 7A.31)
  • Yémen, Ville historique de Zabid  (décision : 34 COM 7A.21)
Projet de décision : 34 COM 7A.25

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7A.23, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Note avec satisfaction les progrès constants accomplis par l’État partie dans la préservation et la restauration globales du fort de Lahore et des jardins de Shalimar ;

4. Note également qu’il reste toutefois beaucoup à faire pour garantir un contrôle efficace des empiètements autour des jardins de Shalimar et considère qu’il s’agit d’une question délicate nécessitant de consulter de manière réfléchie la communauté locale et de trouver des solutions appropriées qui équilibrent besoins de conservation et développement durable ;

5. Réitère sa demande à l’État partie :

a) d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2011, pour examen par le Comité du patrimoine mondial,

b) de soumettre au Comité du patrimoine mondial une demande formelle de modification des limites du bien, selon les dispositions des paragraphes 163-165 des Orientations,

c) d’identifier une solution appropriée pour contrôler la pression urbaine et les empiètements autour des jardins de Shalimar ;

6. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives, en particulier des points susmentionnés pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;

7. Décide de maintenir le Fort et les jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril. 

Année du rapport : 2010
Pakistan
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)
Liste en péril (dates) : 2000-2012
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 34COM (2010)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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