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Fort et jardins de Shalimar à Lahore

Pakistan
Facteurs affectant le bien en 2005*
  • Cadre juridique
  • Habitat
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    a) Absence de capacité en techniques de conservation ; b) Absence de système de surveillance

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Pression urbaine ; absence de capacité en techniques de conservation ; absence de mécanisme de gestion (y compris législation) ; absence de système de surveillance ; absence de ressources humaines et financières ; transfert de responsabilité

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2005
Demandes approuvées : 5 (de 1981-2000)
Montant total approuvé : 121 000 dollars E.U.
2000 Rescue programme for Fort and Shalamar Gardens, Lahore ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1999 Archaeological, soil and design research and the ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1999 Signage on-site at the Fort and Shalimar Gardens of ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1981 Emergency restoration work at Lahore Fort (Approuvé)   44 000 dollars E.U.
1981 Emergency restoration work at Shalimar Gardens (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2005

Le montant de 50.000 dollars EU approuvé par le Président du Comité du patrimoine mondial en juin 2004 comme assistance d’urgence pour le bien a été décentralisé vers le Bureau UNESCO d'Islamabad et utilisé pour effectuer des mesures urgentes de stabilisation et de conservation d’une sélection de bâtiments détériorés dans les jardins de Shalimar ainsi que pour la restauration de leur paysage d’origine. De plus, le Bureau de l’UNESCO d’Islamabad utilise les fonds du Programme de subvention Getty pour une étude de base et la documentation de bâtiments sélectionnés.

Le Centre du patrimoine mondial a reçu un rapport de l’Etat partie le 29 janvier 2005. Ce rapport explique que les zones tampon sont prévues dans la législation actuelle du patrimoine culturel et confirme que l’autorité de gestion du bien a été transférée au gouvernement du Punjab (département de la Culture) avec effet en août 2004.

Le rapport de l’Etat partie porte également sur un certain nombre de mesures significatives qui ont été prises pour la sauvegarde du bien depuis le transfert de l’autorité de gestion, grâce essentiellement au soutien financier du gouvernement norvégien par un projet conjoint UNESCO/gouvernement du Punjab. Les résultats principaux suivants ont été obtenus :

a)   Le plafond historique en péril du Shish Mahal a été raccroché avec succès en avril 2004, résultat d’un effort conjoint entre des conservateurs internationaux et nationaux. À la suite de la stabilisation de ce plafond, un nouveau toit est en cours d’installation au-dessus du Shish Mahal, qui assurera une protection effective contre les infiltrations d’eau et offrira suffisamment d’espace pour le nettoyage régulier et l’entretien du plafond décoratif. La menace envers ce monument, qui était l’une des raisons d’inscription de ce bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2000, a donc été supprimée.

b)   La création d’ateliers d’artisans du bâtiment, par exemple pour le travail des fresques, de pietra dura, des miroirs et des mosaïques, en vue de garantir les conditions de « durabilité » demandées par l’agence donatrice.

c)   Le premier projet de schéma directeur pour le fort de Lahore, qui doit être achevé en octobre 2005 et soumis aux autorités compétentes pour approbation et financement.

D’autres travaux mineurs de conservation ont été accomplis ou sont en cours.

En ce qui concerne le rapport de janvier 2005 mentionné plus haut, l’ICOMOS a félicité de leurs efforts les autorités nationales et leurs différents partenaires, l’UNESCO, l’Institut de conservation Getty et le gouvernement de la Norvège, pour la mise en place d’une série d’initiatives intégrées, puissantes et bien coordonnées pour la conservation des jardins de Shalimar et du fort de Lahore.

Toutefois, l’ICOMOS souligne l’importance de répondre pleinement à un certain nombre de questions pour lesquelles le Comité a demandé un complément d’information dans la décision prise lors de la 28e session (Suzhou, 2004) et qui restent sans réponse :

a)   Le Comité a demandé à l’Etat partie « en collaboration avec l’ICOMOS, d’étudier attentivement les valeurs patrimoniales des Jardins de Shalimar et du fort de Lahore pour redéfinir la zone centrale de protection et les zones tampons du bien ». Les commentaires de l’Etat partie sur les zones tampon suggèrent toutefois les limites, dans le cadre de la loi pakistanaise, de ce qui peut être fait pour améliorer l’efficacité des zones tampon, en particulier du fait du transfert de responsabilité du niveau fédéral au niveau provincial.

b)   Le Comité a également demandé que l’Etat partie « prenne toutes les mesures pour assurer l’établissement d’une autorité effective de gestion du site pour la protection de ce bien et informe le Comité des effets qu’un changement de responsabilité pour le bien du niveau national au niveau provincial a eu et aura dans l’avenir sur la conservation de ce bien ».

L’ICOMOS, de plus, note que les commentaires de l’Etat partie sur le transfert de responsabilité d’un niveau gouvernemental à un autre sont ambigus et n’indiquent pas clairement les perspectives pour la gestion future du site. En même temps, rien n’est dit des efforts pour établir une autorité de gestion générale du site.

Selon les informations recueillies par le Centre du patrimoine mondial au cours d’un atelier subrégional sur le suivi de l’exercice de rapport périodique en Asie du Sud, tenu à Lahore du 11 au 17 avril 2005, le gouvernement du Punjab a pris récemment un certain nombre de décisions importantes pour renforcer la protection du bien, aussi bien pour les jardins de Shalimar que pour le fort.

En ce qui concerne les jardins de Shalimar, les actions décidées comprennent :

a)  le détournement de la grande route principale et l’acquisition pour démolition ultérieure de 106 maisons afin de créer une large zone tampon respectivement sur les côtés sud et est des jardins de Shalimar ;

b)   la consolidation et la conservation des restes de la citerne qui a été démolie en 1999 (événement qui avait contribué à la décision du Comité d’inscrire ce bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril) ; et

c)   la réalisation d’importants travaux de drainage pour atténuer l’impact des eaux usées et salines sur les murs du périmètre.

Au fort de Lahore, les actions prévues comprennent :

a)  la réalisation de travaux de conservation sur des bâtiments sélectionnés conformément à un schéma directeur qui doit être finalisé en octobre 2005 ;

b)  la restriction aux piétons de la route sud d’Azuri Bagh et le déplacement du marché de Rim ; ainsi que

c)  la fermeture de la grande route principale au trafic lourd pour alléger les pressions imposées au bien.

Des affectations financières substantielles ont apparemment été effectuées pour la réalisation des travaux ci-dessus. En réponse à une demande des autorités norvégiennes, le gouvernement du Punjab a de plus exprimé son intention d’affecter de manière permanente aux travaux de conservation du bien une part des recettes des droits d’entrée des deux monuments.

Il semblerait donc que le transfert de l’autorité de gestion du niveau fédéral au niveau provincial a déclenché un sentiment renouvelé de propriété et d’engagement de la part des autorités responsables à Lahore, avec des bénéfices tangibles immédiats pour la conservation du bien. Toutefois, comme le note l’ICOMOS, il subsiste certaines incertitudes quant aux implications générales du transfert de responsabilité du niveau fédéral au niveau provincial. En particulier, il n’apparaît pas clairement que les procédures existent pour que les autorités centrales de l’Etat partie garantissent que les normes appropriées de conservation soient appliquées par les institutions provinciales responsables de la gestion quotidienne du bien, et quelle est la procédure de désignation et de réglementation de l’utilisation des terrains dans les zones tampon. Cela doit être clarifié d’urgence par l’Etat partie, d’autant plus qu’il semble que la même approche puisse être adoptée pour d’autres biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, comme Taxila.

Décisions adoptées par le Comité en 2005
29 COM 7A.25
Fort et jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7A,

2. Rappelant la décision 28 COM 15A.26, adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004),

3. Félicite l’État partie du Pakistan pour les mesures significatives et positives prises pour la sauvegarde du bien et notamment pour assurer la stabilité du plafond du Shish Mahal ;

4. Demande à l’Etat partie, en consultation avec l’ICOMOS et le Centre du patrimoine mondial, de :

a) présenter au Centre du patrimoine mondial des exemplaires des schémas directeurs définitifs établis dans le cadre du projet en cours pour la sauvegarde du bien du patrimoine mondial ;

b) approuver les schémas directeurs des jardins de Shalimar et du fort de Lahore et procurer les ressources humaines et financières régulières nécessaires à leur mise en oeuvre ; et

c) établir un seul plan de gestion d’ensemble pour les deux sites composant le bien, en y intégrant les informations relatives à la nouvelle organisation institutionnelle pour leur conservation, la révision des limites et des zones tampons, ainsi que toutes les activités envisagées dans le cadre des schémas directeurs élaborés pour les jardins de Shalimar et le fort de Lahore ;

5. Demande en outre à l’État partie de clarifier les raisons et les implications en matière de gestion (y compris la définition et la protection des zones tampons, dans le respect des normes admises dans le domaine de la conservation) du transfert des autorités fédérales aux autorités provinciales en ce qui concerne l’engagement de l’État partie en faveur de la préservation des valeurs ayant justifié l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial ;

6. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe ICOMOS/Centre du patrimoine mondial sur le bien pour en évaluer l’état de conservation et rendre compte de la mise en oeuvre de mesures correctives, afin de permettre au Comité à sa 30e session (Vilnius, 2006) d’envisager le retrait éventuel du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;

7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2006, un rapport d’avancement sur la mise en oeuvre des recommandations susmentionnées et des demandes de clarification, ainsi que sur l’état de conservation du bien pour examen par le Comité à sa 30e session (Vilnius, 2006) ;

8. Décide de maintenir le Fort et les jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
29 COM 8C.2
Nouvelle Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-05/29.COM/7A and WHC-05/29.COM/7A.Add),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (décision : 29 COM 7A.20)
  • Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) (décision : 29 COM 7A.21)
  • Tipasa (Algérie) (décision : 29 COM 7A.16)
  • Cathédrale de Cologne (Allemagne) (décision : 29 COM 7A.29)
  • Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge, (Azerbaïdjan) (décision : 29 COM 7A.28)
  • Palais royaux d'Abomey (Bénin) (décision : 29 COM 7A.13)
  • Parc national de la Comoé (Côte d'Ivoire) (décision : 29 COM 7A.2)
  • Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire/Guinée) (décision : 29 COM 7A.3)
  • Abou Mena (Égypte) (décision : 29 COM 7A.17)
  • Parc national des Everglades (États-Unis d'Amérique) (décision : 29 COM 7A.10)
  • Parc national du Simien (Ethiopie) (décision : 29 COM 7A.4)
  • Réserve de la biosphère Río Plátano (Honduras) (décision : 29 COM 7A.12)
  • Ensemble monumental de Hampi (Inde) (décision : 29 COM 7A.22)
  • Sanctuaire de faune de Manas (Inde) (décision : 29 COM 7A.9)
  • Bam et son paysage culturel (République islamique d'Iran) (décision : 29 COM 7A.23)
  • Assour (Qal'at Cherqat) (Iraq) (décision : 29 COM 7A.18)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (Jérusalem) (décision : 29 COM 7A.31)
  • Vallée de Kathmandu (Népal) (décision : 29 COM 7A.24)
  • Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) (décision : 29 COM 7A.6)
  • Fort et jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) (décision : 29 COM 7A.25)
  • Zone archéologique de Chan Chan (Pérou) (décision : 29 COM 7A.30)
  • Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) (décision : 29 COM 7A.26)
  • Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (République centrafricaine) (décision : 29 COM 7A.1)
  • Réserve de faune à okapis (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
  • Parc national de Kahuzi-Biega (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
  • Parc national des Virunga, République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
  • Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
  • Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
  • Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (République-Unie de Tanzanie) (décision 29 COM 7A.15)
  • Parc national des oiseaux du Djoudj (Sénégal) (décision : 29 COM 7A.7)
  • Parc national de l'Ichkeul (Tunisie) (décision : 29 COM 7A.8)
  • Ville historique de Zabid (Yémen) (décision : 29 COM 7A.19)

Projet de décision : 29 COM 7A.25

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7A,

2.  Rappelant la décision 28 COM 15A.26, adoptée lors de sa 28e session (Suzhou, 2004),

3.  Félicite l’Etat partie pour les mesures significatives et positives entreprises pour la sauvegarde du bien et notamment pour avoir assuré la stabilité du plafond du Shish Mahal ;

4.  Demande à l’Etat partie, en consultation avec l’ICOMOS et le Centre du patrimoine mondial, de :

a)  soumettre au Centre du patrimoine mondial des copies des schémas directeurs définitifs développés dans le cadre du projet en cours pour la sauvegarde du bien du patrimoine mondial ;

b)  approuver les schémas directeurs pour les jardins de Shalimar et le fort de Lahore et fournir les ressources régulières, humaines et financières, nécessaires à leur réalisation ;

c)  développer un plan de gestion unique et complet pour les deux sites composant le bien, en intégrant l’information sur la nouvelle organisation institutionnelle pour leur conservation, sur la révision des limites et des zones tampon, ainsi que sur toutes les activités envisagées dans le cadre des schémas directeurs élaborés pour les jardins de Shalimar et le fort de Lahore.

5.  Demande également à l’Etat partie de clarifier les raisons et les implications en matière de gestion (y compris l’identification et la protection des zones tampon ainsi que le respect des normes admises de conservation) du transfert des autorités fédérales aux autorités provinciales, en ce qui concerne l’engagement de l’Etat partie envers la préservation des valeurs pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial ;

6.  Demande à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial avant le 1er février 2006 un rapport d’avancement sur la réalisation des recommandations mentionnées ci-dessus et des demandes de clarification ainsi que sur l’état de conservation du bien pour examen par le Comité lors de sa 30e session en 2006 ;

7.  Décide de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2005
Pakistan
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)
Liste en péril (dates) : 2000-2012
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 29COM (2005)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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