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Ville archéologique de Samarra

Iraq
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Guerre
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Intempéries et manque d’entretien affectant les structures fragiles

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Guerre
  • Intempéries et manque d’entretien affectant les structures fragiles
  • Situation de conflit dans le pays ne permettant pas aux autorités responsables d’assurer la protection et la gestion du bien
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

La situation de conflit dans le pays ne permet pas aux autorités responsables d’assurer la protection et la gestion du bien.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Pas encore rédigé

Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé : 100 000 dollars EU provenant du Fonds nordique du patrimoine mondial, pour la formation et la documentation en vue de la préparation du dossier de proposition d’inscription.

Montant total accordé pour tous les sites du patrimoine mondial en Iraq :

  • 6 000 dollars EU du fonds-en-dépôt italien (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
  • 1,5 million de dollars EU par le gouvernement du Japon (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
  • 154 000 dollars EU par le gouvernement de Norvège (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
  • 300 000 euros par le gouvernement de l’Italie (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
  • 35 000 dollars EU par le gouvernement des Pays-Bas (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
  • 100 000 dollars EU du Fonds d’urgence pour le patrimoine – soutien aux biens du patrimoine mondial iraquien
  • 35 782 dollars EU du fonds-en-dépôt des Pays-Bas (pour le renforcement des capacités dans le suivi de l’état de conservation des biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial en danger)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Juin 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 3 février 2020, puis une version actualisée de celui-ci le 28 janvier 2021. Ces rapports, qui sont disponibles à http://whc.unesco.org/fr/list/276/documents/, donnent les informations suivantes sur le bien :

  • L’État partie fait savoir qu’il est pleinement conscient des plans et aménagements nécessaires sur ses biens du patrimoine mondial et entend mettre ces plans à exécution afin de protéger et maintenir la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens ;
  • Un bref aperçu de l’histoire du bien et de la recherche scientifique ;
  • Il y a eu des interventions de conservation incorrectes dans le passé, avant l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial, y compris des travaux de reconstruction inappropriés et l’utilisation de ciment ;
  • Le bien a souffert en conséquence des conflits entre 2003 et 2014, lorsque la ville était en première ligne des opérations militaires, avec un impact significatif sur les sites emblématiques de la ville ;
  • Des mesures de protection et de gestion sont en cours de planification et des budgets seront alloués au travail de conservation et à l’aménagement d’infrastructures ;
  • En 2020, l’État partie a fait face à des violations à la mosquée Abu Dulaf, à Bayt al-Zakharig et au site archéologique d’Asabian à al-Jubairiya ;
  • Le bien a été partiellement fermé en raison de la pandémie de COVID-19, et les travaux se sont limités à de la surveillance ;
  • L’État partie demande qu’une mission soit dépêchée, afin d’évaluer les dommages causés au bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Le rapport de l’État partie indique en termes généraux les principaux sujets de préoccupation relatifs au bien. Des progrès limités ont toutefois été observés dans la mise en œuvre des recommandations du Comité du patrimoine mondial. Suite à la première étude réalisée en 2016 sur plusieurs monuments du bien par le Bureau de l’UNESCO en Iraq, en collaboration avec le Département des Antiquités de Samarra, aucune évaluation complète et détaillée du bien n’a été menée. C’est une étape cruciale vers l’identification des impératifs prioritaires en matière de conservation, en vue d’opérations de gestion et de conservation à plus long terme. Il est donc recommandé que le Comité demande une nouvelle fois à l’État partie de soumettre pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, toute documentation supplémentaire mentionnée dans le rapport de l’État partie de 2017 sur l’état de conservation du bien.

Il est, en outre, recommandé que le Comité réitère à nouveau sa demande d’évaluation globale, complète et actualisée à effectuer dès que les conditions de sécurité le permettront et avant d’entamer toute action corrective. Il est recommandé au Comité de rappeler à l’État partie sa demande préalable relative aux travaux de rectification et de réparation qui devraient être guidés par un plan de conservation global préparé en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. Il convient d’accorder la priorité à l’identification de tout travail urgent de stabilisation et à l’établissement d’une feuille de route décrivant les plans de conservation et de gestion à plus long terme. Comme recommandé antérieurement, toute opération de stabilisation requise d’urgence doit adhérer au principe d’intervention minimale.

Il est également recommandé que le Comité rappelle à l’État partie de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur les futurs travaux avant de prendre toute décision difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Compte tenu de la nécessité d’établir un plan de conservation complet, identifier les mesures correctives et développer une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, dès que les conditions de sécurité le permettront.





9. Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de l’Iraq

Problèmes de conservation actuels

Le conflit en Iraq entre 2014 et 2017 a conduit à une crise humanitaire massive et provoqué des dommages importants au patrimoine culturel iraquien à cause de destructions délibérées, de fouilles illégales et de pillages, ainsi que de dommages collatéraux. Trois biens du patrimoine mondial iraquien ont souffert de ce conflit, la Ville archéologique de Samarra, Assour (Qal'at Cherqat) et Hatra. En outre, les sites archéologiques de Nimrod et de l'ancienne ville de Ninive, qui figurent sur la liste indicative de l'Iraq, ont également été gravement endommagés par des actes de destruction délibérée. Dans la Vieille ville de Mossoul, inscrite sur la liste indicative depuis août 2018, des sites, monuments et bâtiments importants ont été systématiquement pris pour cible, notamment des sites du patrimoine historique et religieux comme la mosquée al-Nouri et son emblématique minaret al-Hadba.

Le 3 février 2020 et le 28 janvier 2021, l'État partie a soumis des rapports sur l'état de conservation, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/sessions/44com/?documents&#state_of_conservation_reports. Ces rapports donnent une vue d'ensemble de l'état de conservation de la Ville archéologique de Samarra, d'Assour (Qal'at Cherqat) et de Hatra, et des dommages infligés par le conflit, mais pas d'évaluation détaillée. Les rapports expriment le besoin d'un soutien financier pour améliorer l'état de conservation des biens du patrimoine mondial et le souhait de l'État partie de travailler en étroite collaboration avec la communauté internationale à cet égard. Le rapport de 2021 mentionne que la propagation du COVID-19 a contribué à limiter les activités de conservation et de gestion. Le projet de construction du barrage de Makhool à Assour (Qal'at Cherqat) a été réactivé et l'État partie a demandé un soutien pour préserver le bien et les sites archéologiques situés dans le bassin du barrage.

L'État partie réitère sa demande de missions destinées à évaluer les dommages et les travaux de conservation, et demande le soutien du Centre du patrimoine mondial pour l'élaboration de mesures correctives en vue du retrait éventuel des trois biens de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Activités réalisées par l'UNESCO

  • Depuis la 43e session du Comité du patrimoine mondial (Bakou, 2019), l'UNESCO a poursuivi ses actions en faveur du relèvement du patrimoine culturel iraquien, notamment à Mossoul ;
  • Dans le cadre du projet de Fonds-en-dépôt néerlandais (35 782 dollars EU), le Centre du patrimoine mondial a commencé à mettre en œuvre des activités de renforcement des capacités pour l’élaboration de rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril et de l'état de conservation souhaité pour le retrait des biens de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  • Suite au lancement de l'Initiative « Raviver l'esprit de Mossoul» en février 2018, l'UNESCO a continué ses actions en faveur de la réhabilitation et du relèvement de la Vieille ville de Mossoul :
    • La sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Mossoul a été réalisée dans le cadre de deux projets majeurs, « Raviver l'esprit de Mossoul » en reconstruisant ses repères historiques, c’est-à-dire la mosquée Al-Nouri et son minaret Al-Hadba, ainsi que l'église Al-Tahera et l'église Al-Saa'a, financé par les Émirats arabes unis (EAU) (50,4 millions dollars EU pour la période 2018-2023), ainsi qu'un grand projet financé par l'Union européenne (UE) (38 millions dollars EU en deux phases de 2019 à 2022) pour « Raviver les anciennes villes de Mossoul et de Bassora », qui vise à réhabiliter les centres urbains historiques de ces deux grandes villes tout en créant des emplois et en développant les compétences des jeunes en matière de réhabilitation et d’infrastructures urbaines,
    • Au complexe de la mosquée Al-Nouri et au minaret Al-Hadba, la première phase du projet de restauration consistant à documenter, évaluer et sécuriser le site, à enlever les débris, collecter des fragments historiques et stabiliser les structures restantes, a été achevée au printemps 2020,
    • En avril 2020, le troisième comité directeur conjoint du projet financé par les EAU a décidé que le minaret Al-Hadba serait reconstruit au même endroit et à l’identique. La décision sur l'inclinaison du minaret, qu'il soit construit de manière inclinée ou droite, sera prise après consultation de la communauté locale. Le comité directeur du projet a également approuvé la réalisation d’études géotechniques sur les fondations du Minaret avant toute proposition de reconstruction,
    • En ce qui concerne le complexe de la mosquée Al-Nouri, il a été décidé que la reconstruction se ferait par le biais d'un concours international d'architecture. En novembre 2020, l'UNESCO a lancé un concours international d'architecture, approuvé par l'Union internationale des architectes (UIA). Le jury s'est réuni du 6 au 10 avril et le projet gagnant a été annoncé le 15 avril 2021,
    • S’agissant de la réhabilitation des deux églises, l'enlèvement des décombres ainsi que la sécurisation du site sont terminés pour l'église Al-Tahera et pour l'église Al-Saa'a ; l'évaluation des dommages et la documentation technique pour la restauration et la réhabilitation de ces deux églises sont en cours et devraient être achevées à la fin de l'été 2021,
    • Quant au projet financé par l'UE « Raviver les anciennes villes de Mossoul et de Bassora », après avoir collaboré avec les entités gouvernementales nationales et locales concernées à tous les niveaux et avec les acteurs concernés, 43 maisons historiques ont été déminées et sélectionnées en vue de leur réhabilitation. La réhabilitation de ces maisons et des infrastructures environnantes a commencé en décembre 2020 et devrait s'achever en octobre 2021,
    • L'enlèvement des gravats dans le respect du patrimoine et l’élimination des risques d'explosion sur les sites ont également été achevés pour 75 autres maisons. La réhabilitation de ces 75 autres maisons commencera au début du mois de juin 2021. Dans le cadre d'un sentier du patrimoine entre le site de la mosquée Al-Nouri et la rive du Tigre, 118 autres maisons sont évaluées et signalées à des fins d’enlèvement des gravats et de déminage. Ces maisons seront réhabilitées si de nouveaux fonds sont disponibles,
    • La documentation technique pour les deux maisons palatiales (Ziada et Suleyman et Qara Saray) a été préparée,
    • Quant à la mosquée Al-Aghawat à Mossoul, la stabilisation temporaire est finalisée et la préparation de la documentation technique est en cours,
    • Ces projets liés à la reconstruction du patrimoine bâti de Mossoul ont créé et vont continuer à créer des emplois immédiats à Mossoul, constituant une mesure réparatrice en réponse au chômage provoqué par l'épidémie de Covid-19. D'ici la fin de ces deux grands projets de réhabilitation à Mossoul, plus de 2800 emplois auront été créés, dont 800 le sont déjà à ce jour. D'ici la fin de ces projets, 1630 professionnels seront formés à l'artisanat et aux domaines liés à la réhabilitation du patrimoine culturel, par le biais de l'enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP) et de la formation sur le terrain ;
    • Dans le cadre du même projet, l'évaluation des dommages subis par sept maisons du patrimoine à Bassora est en cours, ainsi que la préparation de la documentation technique pour la réhabilitation des infrastructures publiques et l'embellissement du canal Al-Ashar ;
    • Par ailleurs, avec le soutien du gouvernement des Flandres, en 2019, une publication a été élaborée sur l'évaluation des dommages causés au patrimoine culturel et religieux par l'extrémisme violent en 2014 (gouvernorats de Ninive, Kirkouk, Salah al-Din, Diyala et Anbar) ;
    • En ce qui concerne le soutien à la restauration et à la documentation de milliers de manuscrits datant du 14e au 19e siècle, l'UNESCO a fourni en 2018 une assistance technique et financière pour la préservation de certains des manuscrits et matériaux les plus importants sur le plan historique. Le matériel de numérisation et de conservation a été livré et installé au Centre numérique des manuscrits orientaux à Erbil ;

Activités réalisées par les Organisations consultatives

  • L'UNESCO a récemment signé un accord avec l'ICCROM pour renforcer les capacités des professionnels et artisans iraquiens locaux par l’intermédiaire de projets financés par les EAU et l'UE.
  • L'ICOMOS continue à soutenir le patrimoine mondial en Iraq par la collecte et la diffusion de matériel et en aidant à l'échange d'informations.

Analyse et Conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

La situation de conflit en Iraq a affecté directement ses trois biens de la Liste du patrimoine mondial en péril, et à des degrés divers certains de ses sites de la Liste indicative. La destruction délibérée du patrimoine culturel pendant la période de conflit entre 2014 et 2017 est particulièrement préoccupante. En raison de la situation sécuritaire dans plusieurs régions du pays et des ressources très limitées, les autres biens du patrimoine mondial et les sites de la liste indicative de l'Iraq ont été indirectement affectés. En outre, les fouilles illégales et le pillage des sites archéologiques ont causé des pertes importantes et des dommages irréversibles, bien qu'il y ait eu plusieurs épisodes de restitution de biens culturels ces dernières années.

Depuis la libération de parties importantes du pays en 2017, l'Iraq est confronté aux défis du relèvement tout en affrontant une crise humanitaire sans précédent. Cela est particulièrement évident dans la Vieille ville de Mossoul, où l'UNESCO est actuellement engagée dans le cadre de son initiative phare « Raviver l’esprit de Mossoul ».

L'absence d'évaluations détaillées des dommages pour les trois biens du patrimoine mondial inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril reste préoccupante, malgré le travail de documentation plus récent effectué par une équipe d'experts en février 2020, grâce au soutien de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine culturel dans les zones de conflit (ALIPH), ainsi que la soumission d'une étude supplémentaire sur l'état du rapport d'évaluation des dommages pour Hatra, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/277/documents/. Ce rapport comprend des informations générales sur le processus de relèvement prévu, de brèves descriptions et des photographies des dommages subis par les différents éléments, ainsi que des recommandations de haut niveau, y compris la réitération d’une demande de mission. Des évaluations détaillées des dommages sont nécessaires pour évaluer la situation et prévoir les travaux de stabilisation et de conservation, notamment la réparation, la réhabilitation et la reconstruction des monuments importants, avant que des interventions puissent avoir lieu. Il est recommandé au Comité de rappeler à l'État partie sa demande précédente figurant dans la décision 43 COM 7A.21, selon laquelle les travaux de réparation et de réhabilitation doivent être guidés par un plan de conservation global préparé en étroite collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. Il convient également d'évaluer les risques potentiels autres que ceux spécifiquement liés au conflit, comme ceux relatifs à la détérioration naturelle et les inondations potentielles, et de planifier le relèvement et la gestion des biens à plus long terme. À cet égard, la réactivation de la proposition de construction du barrage de Makhool est très préoccupante, en raison d’un risque éventuel de nouveau danger pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) d'Assour (Qal'at Sherqat).

Il est recommandé au Comité de demander à l'État partie de soumettre une documentation détaillée sur tous les dommages subis par les biens du patrimoine mondial et d'entreprendre des travaux de protection et de stabilisation urgents uniquement dans les cas où l'effondrement ou de nouveaux dommages sont imminents, selon le principe d’une intervention a minima. Les informations requises comprennent des relevés photographiques systématiques, des dessins, des graphiques et des données quantitatives, ainsi que l'identification des risques potentiels. Les éléments trouvés sur le bien, et résultant de dommages liés au conflit, doivent être récupérés et rassemblés dans un endroit sûr. Les limites des biens doivent être protégées des fouilles illégales et des pillages.

De plus, il est recommandé au Comité de rappeler à l'État partie d'informer, par l'intermédiaire du Centre du patrimoine mondial, de tout projet futur de restauration majeure ou de nouvelle construction susceptible d'affecter la VUE des biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible.

Le Comité devrait également réitérer son appel aux États parties pour qu'ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels en provenance d'Iraq et contribuent à la sauvegarde de son patrimoine culturel.

 

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.8
Ville archéologique de Samarra (Iraq) (C 276rev)
Décision : 44 COM 7A.8

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.20 et 44 COM 7A.21, adoptées à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Prenant en compte la décision 44 COM 7A.9 sur les biens du patrimoine mondial de l’Iraq,
  4. Exprime à nouveau sa préoccupation quant à l’état du bien et à l’absence d’information complète sur son état de conservation, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre une documentation sur les dommages causés au bien dans son ensemble et ses monuments affectés, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  5. Réitère également sa demande à l’État partie de mener une évaluation complète et exhaustive dès que les conditions de sécurité le permettront et avant d’entreprendre toute action corrective, dans le but d’identifier les travaux de stabilisation d’urgence nécessaires et d’établir une feuille de route des opérations de gestion et de conservation à plus long terme ;
  6. Réitère en outre sa demande préalable de planification des interventions dans le cadre de l’évaluation générale des dommages et des risques et d’un plan de conservation complet élaboré en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  7. Rappelle à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur toute activité future susceptible d’altérer la valeur universelle exceptionnelle du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, une fois les conditions de sécurité réunies, pour aider à évaluer les dommages causés au bien, en préparation d’un plan de conservation global, l’identification de mesures correctives et le développement d’une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  9. Réitère son appel à tous les États parties afin qu’ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel en provenance d’Iraq, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies 2199 de février 2015, 2253 de décembre 2015 et 2347 de mars 2017 ;
  10. Invite de nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde d'urgence, notamment par le biais du Fonds d’urgence du patrimoine de l’UNESCO ;
  11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session ;
  12. Décide de maintenir la Ville archéologique de Samarra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
44 COM 7A.9
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de l’Iraq
Décision : 44 COM 7A.9

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7A.21, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Prend note des rapports fournis par l'État partie sur l'état de conservation des biens de la Liste du patrimoine mondial en péril, et continue d'exprimer sa préoccupation quant à l'absence d'évaluation complète et détaillée des biens affectés par le conflit et quant aux ressources limitées disponibles pour la sauvegarde du patrimoine culturel affecté ;
  4. Exprime sa gratitude à la Directrice générale de l'UNESCO pour les progrès accomplis en vue de la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille ville de Mossoul, ainsi que pour l'expertise et les ressources mobilisées jusqu'à présent dans le cadre de l'initiative phare de l'UNESCO « Raviver l'esprit de Mossoul » et exprime également sa gratitude aux donateurs pour leurs généreuses contributions à cette fin ;
  5. Demande à l'État partie de soumettre une documentation actualisée sur les dommages subis par les biens du patrimoine mondial, accompagnée de relevés photographiques systématiques, de dessins, de graphiques de données quantitatives et de l'identification des risques potentiels, pour sauvegarder les biens endommagés selon le principe d’une intervention a minima, et de s'abstenir d'entreprendre des travaux de conservation et de restauration jusqu'à ce que des plans de conservation complets aient été élaborés en étroite collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  6. Rappelle à l'État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations sur tous les futurs plans de restauration majeure ou de nouveaux projets de construction susceptibles d'affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible ;
  7. Réitère son appel à tous les États parties pour qu'ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel provenant d'Iraq, conformément aux résolutions 2199 de février 2015, 2253 de décembre 2015 et 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations unies, et encourage l'État partie à ratifier le deuxième protocole (1999) relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ;
  8. Appelle à nouveau tous les États parties à apporter un soutien technique et financier aux efforts de sauvegarde du patrimoine mondial de l'Iraq et d'autres sites du patrimoine culturel, notamment par l’intermédiaire de l'initiative « Raviver l'esprit de Mossoul », afin de mettre en œuvre des mesures à court, moyen et long terme ;
  9. Demande également au Centre du patrimoine mondial de présenter à sa 45e session un rapport sur les activités liées au patrimoine culturel réalisées dans le cadre de l'initiative « Raviver l'esprit de Mossoul » ;
  10. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l'état de conservation des biens et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e
44 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 44 COM 7A.28)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 44 COM 7A.29)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 44 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 44 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 44 COM 7A.40)
  • Égypte, Abou Mena (décision 44 COM 7A.5)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 44 COM 7A.54)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 44 COM 7A.55)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 44 COM 7A.53)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 44 COM 7A.52)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 44 COM 7A.6)
  • Iraq, Hatra (décision 44 COM 7A.7)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 44 COM 7A.8)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 44 COM 7A.10)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 44 COM 7A.47)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 44 COM 7A.14)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 44 COM 7A.11)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 44 COM 7A.12)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 44 COM 7A.13)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 44 COM 7A.15)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 44 COM 7A.48)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 44 COM 7A.3)
  • Mali, Tombouctou (décision 44 COM 7A.2)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 44 COM 7A.1)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 44 COM 7B.56)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 44 COM 7A.30)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 44 COM 7A.49)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 44 COM 7A.4)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 44 COM 7A.31)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 44 COM 7A.17)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 44 COM 7A.16)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 44 COM 7A.36)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 44 COM 7A.37)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 44 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 44 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 44 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 44 COM 7A.21)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 44 COM 7A.22)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 44 COM 7A.23)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 44 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 44 COM 7A.41)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 44 COM 7A.42)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 44 COM 7A.43)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 44 COM 7A.45)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 44 COM 7A.51)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 44 COM 7A.50)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 44 COM 7A.33)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 44 COM 7A.38)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 44 COM 7A.25)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 44 COM 7A.26)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 44 COM 7A.27)
Projet de décision : 44 COM 7A.8

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.20 et 44 COM 7A.21, adoptées à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Prenant en compte la décision 44 COM 7A.9 sur les biens du patrimoine mondial de l’Iraq,
  4. Exprime à nouveau sa préoccupation quant à l’état du bien et à l’absence d’information complète sur son état de conservation, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre une documentation sur les dommages causés au bien dans son ensemble et ses monuments affectés, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  5. Réitère également sa demande à l’État partie de mener une évaluation complète et exhaustive dès que les conditions de sécurité le permettront et avant d’entreprendre toute action corrective, dans le but d’identifier les travaux de stabilisation d’urgence nécessaires et d’établir une feuille de route des opérations de gestion et de conservation à plus long terme ;
  6. Réitère en outre sa demande préalable de planification des interventions dans le cadre de l’évaluation générale des dommages et des risques et d’un plan de conservation complet élaboré en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  7. Rappelle à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur toute activité future susceptible d’altérer la valeur universelle exceptionnelle du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, une fois les conditions de sécurité réunies, pour aider à évaluer les dommages causés au bien, en préparation d’un plan de conservation global, l’identification de mesures correctives et le développement d’une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  9. Réitère son appel à tous les États parties afin qu’ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel en provenance d’Iraq, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies 2199 de février 2015, 2253 de décembre 2015 et 2347 de mars 2017 ;
  10. Invite de nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde d'urgence, notamment par le biais du Fonds d’urgence du patrimoine de l’UNESCO ;
  11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
  12. Décide de maintenir la Ville archéologique de Samarra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2021
Iraq
Date d'inscription : 2007
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2007-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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