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Parcs nationaux du Lac Turkana

Kenya
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Activités illégales
  • Infrastructures hydrauliques
  • Modification du régime des sols
  • Pétrole/gaz
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Impact du barrage Gibe III
  • Autres aménagements hydroélectriques prévus et projets connexes d’irrigation à grande échelle dans la région de l’Omo
  • Exploration pétrolière
  • Populations animales et pression liée au braconnage et pacage du bétail
  • Impacts de la vision de développement étendu pour le nord du Kenya
  • Capacité de gestion du KWS et des MNK
  • Redéfinition des limites du bien
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Perte potentielle irréversible de la VUE du bien provoquée par les impacts de divers projets de développement (projet d’irrigation de Kuraz, barrage de Gibe III) sur le débit de l’eau
Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 2 (de 2000-2001)
Montant total approuvé : 35 300 dollars E.U.
2001 Finalising the nomination files for "Lake Turkana ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
2000 Management Plan Project: "Sibiloi/Central Island ... (Approuvé)   25 300 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

Mars 201 et avril 2015 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 1er février 2019, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/801/documents/, fournissant les informations suivantes :

  • Tous les projets menés dans le bassin du lac Turkana au Kenya font l’objet d’un suivi pour gérer les menaces pesant sur le bien ;
  • L’évaluation environnementale stratégique (EES) du projet de corridor de transport reliant le port de Lamu, le Soudan du Sud et l’Éthiopie (LAPSSET) est en cours de révision. Une étude d’impact environnemental et social sur l’oléoduc de pétrole brut Lamu-Lokichar allant du comté de Turkana à Lamu est en cours ;
  • Il y a un report constant de la mise en place d’une EES pour évaluer les effets cumulatifs des multiples développements dans le bassin du lac Turkana sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien affecté en raison des accords en suspens sur le financement par les États parties du Kenya et de l’Éthiopie ;
  • La mise en œuvre du plan de gestion 2018-2028 du bien et ses plans d’actions, y compris la gestion du pacage du bétail et la réintroduction des girafes, a commencé ;
  • La cartographie et la délimitation des zones aquacoles, entre autres mesures, vise à soutenir les pêcheries du lac ;
  • Le projet de parc éolien Turkana dispose d’un système de gestion et de suivi environnemental.

Au cours d’une conférence téléphonique le 20 septembre 2018, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ont échangé avec Olsuswa Energy Limited qui développe une centrale géothermique de 140 MW au Barrier Volcanic Complex au sud du lac Turkana.

Le Centre du patrimoine mondial a envoyé des lettres aux États parties du Kenya et de l’Éthiopie le 12 octobre 2018 et le 15 février 2019, leur demandant une actualisation de la mise en œuvre de la décision 42 COM 7B.92, notamment le statut de l’EES, les réunions bilatérales et la lettre d’invitation pour la mission de suivi réactif. Le 15 avril 2019, l’État partie du Kenya a répondu, demandant un report de la mission de suivi réactif, jusqu’à 2020 jusqu’au lancement de l’EES, et indiquant qu’un rapport conjoint Kenya-Éthiopie n’était pas possible en raison de la stagnation des discussions bilatérales. Aucune réponse n’a été reçue de l’État partie de l’Éthiopie.

En réponse à l’information selon laquelle le Programme des Nations Unies pour l'environnement (ONU Environnement) confirmait son intention de financer et de coordonner la réalisation de l’EES, le Centre du patrimoine mondial a envoyé une lettre au ONU Environnement le 22 mars 2019, fournissant une note d’information sur les décisions passées du Comité concernant l’EES et sur le bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Bien que la mise en œuvre du nouveau plan de gestion du bien 2018-2028 et des plans d’actions correspondants soit une bonne nouvelle, ces différents plans n’ont pas été soumis au Centre du patrimoine mondial et peu d’informations ont été fournies sur les activités entreprises. D’où l’impossibilité d’effectuer une évaluation complète de l’efficacité de la gestion ou de la mise en œuvre des recommandations des missions de 2012 et 2015. En particulier, il est très inquiétant qu’il ne soit pas fait mention du suivi du flux de l’eau et de la qualité de l’eau en aval de la retenue Gibe III, et impact de cette dernière sur les zones humides saisonnières dans le bien afin d’assurer un flux suffisant, comme le recommandait la mission de 2015.

Aucune information n’a été fournie sur la retenue Gibe III, les mesures d’atténuation ou les progrès de l’évaluation environnementale stratégique (EES) sur le projet de développement sucrier Kuraz en Éthiopie, comme le demandait le Comité (42 COM 7B.92). Une étude hydrologique sera jointe à l’EES mais un suivi régulier est crucial pour accompagner les mesures de gestion et d’atténuation. Selon les données fournies par le Comité en 2018, la retenue Gibe III avait déjà perturbé l’organisation des fluctuations saisonnières du lac Turkana, conduisant à l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 42e session.

Il est par conséquent extrêmement inquiétant que l’EES soit continuellement reportée en raison de désaccord sur le financement et de la stagnation des discussions bilatérales entre les États parties du Kenya et de l’Éthiopie. L’intention annoncée d’ONU Environnement d’aider à la réalisation de l’EES est par conséquent la bienvenue. Le Comité a exprimé de manière répétée son inquiétude à propos des impacts négatifs potentiels des projets de développement au Kenya et en Éthiopie dans les biens du patrimoine mondial Parcs nationaux du lac Turkana (Kenya) et la Basse vallée de l’Omo (Éthiopie). Rappelant que le Comité a demandé aux Etats partie d’entreprendre l’EES depuis 2012, il devient très urgent de mener cette étude conformément aux décisions passées du Comité et avec l’aide de l’UICN et de l’ICOMOS sur les évaluations d’impacts.

La révision de l’EES pour le projet du LAPSSET et le développement de l’oléoduc de pétrole brut Lamu-Lokichar sont notés. Aucune information n’est fournie sur le projet de centrale géothermique au Barrier Volcanic Complex. Toutes les EIE portant sur des projets - y compris l’énergie géothermique, le LAPSSET et ses sous-projets - qui pourraient avoir des impacts potentiels sur le bien, devraient être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant toute prise de décision qui serait difficilement réversible. Sur la base du rapport de l’État partie, le projet de parc éolien Turkana semble bénéficier d’un suivi environnemental solide et d’un système de gestion capable de traiter les impacts ou les inquiétudes potentiels.

Tout en notant les raisons invoquées pour différer la mission, il est important de l’entreprendre aussitôt que possible, surtout compte tenu du rapport sur l’état de conservation de 2018 soumis au Comité avertissant que la VUE du bien pourrait se dégrader rapidement. Notant que l’état du bien demeure largement inconnu, il est recommandé que le Comité réitère sa demande auprès de l’État partie du Kenya d’inviter sans délai une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial / IUCN. Il est important de noter que la dernière mission complète effectuée sur le bien a été entreprise en 2012, car la mission de 2015 n’a visité que le site de la retenue Gibe III en Éthiopie.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7A.12
Parcs nationaux du Lac Turkana (Kenya) (N 801bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 39 COM 7B.4, 40 COM 7B.80 et 42 COM 7B.92, adoptées respectivement à ses 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) et 42e(Manama, 2018) sessions,
  3. Reconnaît les efforts de l’État partie du Kenya pour mettre en œuvre le récent plan de gestion 2018-2028 et demande à l’État partie de le soumettre ainsi que les plans d’actions au Centre du patrimoine mondial, avec les détails de sa mise en œuvre ;
  4. Regrette profondément qu’aucune information complète n’ait été apportée par les États parties du Kenya et de l’Ethiopie au sujet de la mise en œuvre des demandes passées du Comité, et réitère sa demande aux États parties du Kenya et de l’Éthiopie d’apporter une réponse consolidée sur leurs progrès dans le traitement des recommandations des missions de 2012 et 2015 ainsi qu’une actualisation des informations sur le statut actuel de la retenue Gibe III, et sur toute mesure d’atténuation mise en œuvre ;
  5. Regrette profondément à nouveau que l’évaluation environnementale stratégique (EES) pour évaluer les impacts cumulatifs des multiples aménagements dans le bassin du lac Turkana sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens affectés, soit encore reportée ;
  6. Accueille favorablement l’intention du Programme des Nations Unies pour l'environnement (ONU Environnement) d’aider à la mise en œuvre de l’EES, prie instamment les États parties du Kenya et de l’Éthiopie de coopérer au processus et demande également aux États parties du Kenya et de l’Éthiopie, avec l’aide d’ONU Environnement, d’entreprendre l’EES conformément aux décisions passées du Comité et des recommandations de l’UICN et de l’ICOMOS sur les évaluations d’impact, de rendre compte de l’échéancier et des progrès dans la réalisation de l’EES, et de soumettre le projet d’EES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN dès qu’elle sera disponible ;
  7. Note la révision en cours de l’EES pour le projet de corridor de transport reliant le port de Lamu, le Soudan du Sud et l’Éthiopie (LAPSSET), de l’évaluation d’impact environnemental et social sur l’oléoduc de pétrole brut Lamu-Lokichar du comté de Turkana à Lamu et sur la centrale géothermique prévue au Barrier Volcanic Complex au sud du bien, et demande en outre que l’État partie du Kenya, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumettre tous projets d’évaluation d’impacts, qui pourraient avoir des impacts potentiels sur le bien, au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant toute prise de décision difficilement réversible ;
  8. Rappelant la décision 42 COM 7B.92, paragraphe 6, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018), accueille favorablement l’engagement de l’État partie d’Éthiopie à entreprendre une évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet de développement sucrier Kuraz, y compris une évaluation complète des effets potentiels en aval sur la VUE du bien, et demande que l’EIE soit soumise d’ici le 31 décembre 2019 pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives
  9. Tout en notant la demande de l’État partie du Kenya de reporter la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN jusqu’en 2020, lorsque l’EES en sera à un stade plus avancé, considère que la mission devrait être entreprise aussitôt que possible afin de fournir une évaluation actualisée sur l’état de conservation du bien placé sous une grave menace potentielle ;
  10. Réitère sa demande à l’État partie du Kenya d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN pour évaluer l’état de conservation du bien, examiner les impacts des projets d’aménagement en Éthiopie et au Kenya et les avancées effectuées dans la mise en œuvre des recommandations des missions passées, et de mettre sur pied, en concertation avec les États parties du Kenya et de l’Éthiopie, un ensemble de mesures correctives et un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), pour examen par le Comité à sa 44esession en 2020 ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
  12. Décide de maintenir les parcs nationaux du lac Turkana (Kenya) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
43 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/19/43.COM/7A, WHC/19/43.COM/7A.Add, WHC/19/43.COM/7A.Add.2, WHC/19/43.COM/7A.Add.3 et WHC/19/43.COM/7A.Add.3.Corr),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 43 COM 7A.41)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 43 COM 7A.42)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 43 COM 7A.45)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 43 COM 7A.48)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 43 COM 7A.6)
  • Égypte, Abou Mena (décision 43 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 43 COM 7A.3)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 43 COM 7A.4)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 43 COM 7A.2)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 43 COM 7A.1)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 43 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 43 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 43 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 43 COM 7A.22)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 43 COM 7A.12)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 43 COM 7A.26)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 43 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 43 COM 7A.24)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 43 COM 7A.25)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 43 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 43 COM 7A.13)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 43 COM 7A.55)
  • Mali, Tombouctou (décision 43 COM 7A.54)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 43 COM 7A.53)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 43 COM 7A.43)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 43 COM 7A.14)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 43 COM 7A.56)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 43 COM 7A.44)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 43 COM 7A.30)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 43 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 43 COM 7A.50)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 43 COM 7A.51)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 43 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 43 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 43 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 43 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 43 COM 7A.35)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 43 COM 7A.36)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 43 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 43 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 43 COM 7A.8)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 43 COM 7A.9)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 43 COM 7A.10)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 43 COM 7A.11)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 43 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 43 COM 7A.15)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 43 COM 7A.46)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 43 COM 7A.47)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 43 COM 7A.52)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 43 COM 7A.38)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 43 COM 7A.39)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 43 COM 7A.40)
Projet de décision : 43 COM 7A.12

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 39 COM 7B.4, 40 COM 7B.80 et 42 COM 7B.92, adoptées respectivement à ses 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) et 42e (Manama, 2018) sessions,
  3. Reconnaît les efforts de l’État partie du Kenya pour mettre en œuvre le récent plan de gestion 2018-2028 et demande à l’État partie de le soumettre ainsi que les plans d’actions au Centre du patrimoine mondial, avec les détails de sa mise en œuvre ;
  4. Regrette profondément qu’aucune information complète n’ait été apportée au sujet de la mise en œuvre des demandes passées du Comité, et réitère sa demande aux États parties du Kenya et de l’Éthiopie d’apporter une réponse consolidée sur leurs progrès dans le traitement des recommandations des missions de 2012 et 2015 ainsi qu’une actualisation des informations sur le statut actuel de la retenue Gibe III, et sur toute mesure d’atténuation mise en œuvre ;
  5. Regrette profondément à nouveau que l’évaluation environnementale stratégique (EES) pour évaluer les impacts cumulatifs des multiples aménagements dans le bassin du lac Turkana sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens affectés, soit encore reportée ;
  6. Accueille favorablement l’intention du Programme des Nations Unies pour l'environnement (ONU Environnement) d’aider à la mise en œuvre de l’EES, prie instamment les États parties du Kenya et de l’Éthiopie de coopérer au processus et demande également aux États parties du Kenya et de l’Éthiopie, avec l’aide d’ONU Environnement, d’entreprendre l’EES conformément aux décisions passées du Comité et des recommandations de l’UICN et de l’ICOMOS sur les évaluatiosn d’impact, de rendre compte de l’échéancier et des progrès dans la réalisation de l’EES, et de soumettre le projet d’EES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN dès qu’elle sera disponible ;
  7. Note la révision en cours de l’EES pour le projet de corridor de transport reliant le port de Lamu, le Soudan du Sud et l’Éthiopie (LAPSSET), de l’étude d’impact environnemental et social sur l’oléoduc de pétrole brut Lamu-Lokichar du comté de Turkana à Lamu et sur la centrale géothermique prévue au Barrier Volcanic Complex au sud du bien, et demande en outre que l’État partie du Kenya, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumettre tous projets d’évaluation d’impacts, qui pourraient avoir des impacts potentiels sur le bien, au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant toute prise de décision difficilement réversible ;
  8. Réitère sa demande à l’État partie de l’Éthiopie de cesser toute activité liée au projet de développement sucrier Kuraz tant qu’une évaluation d’impact environnemental (EIE), y compris une évaluation complète des effets potentiels en aval sur la VUE du bien, n’aura pas été réalisée et examinée par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  9. Tout en notant la demande de l’État partie du Kenya de reporter la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN jusqu’en 2020, lorsque l’EES en sera à un stade plus avancé, considère que la mission devrait être entreprise aussitôt que possible afin de fournir une évaluation actualisée sur l’état de conservation du bien placé sous une grave menace potentielle ;
  10. Réitère sa demande à l’État partie du Kenya d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN pour évaluer l’état de conservation du bien, examiner les impacts des projets d’aménagement en Éthiopie et au Kenya et les avancées effectuées dans la mise en œuvre des recommandations des missions passées, et de mettre sur pied, en concertation avec les États parties du Kenya et de l’Éthiopie, un ensemble de mesures correctives et un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), pour examen par le Comité à sa 44esession en 2020 ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44esession en 2020 ;
  12. Décide de maintenir les parcs nationaux du lac Turkana (Kenya) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2019
Kenya
Date d'inscription : 1997
Catégorie : Naturel
Critères : (viii)(x)
Liste en péril (dates) : 2018-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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