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Parc national de Los Katíos

Colombie
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Activités illégales
  • Grandes installations linéaires
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Conflit armé 
  • Extraction illégale de ressources naturelles 
  • Menaces dues aux grands projets d'infrastructure 
  • Absence de contrôle de l’autorité de gestion
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Exploitation forestière illégale;
  • Installation des populations non autorisée;
  • Pêche et chasse;
  • Menace des grands projets d'infrastructure.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Adopté, voir Décision https://whc.unesco.org/fr/decisions/4628  

Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
En cours d'identification
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 2 (de 2002-2009)
Montant total approuvé : 73 000 dollars E.U.
2009 Threats mitigation over the outstanding universal ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2002 Management Plan for Los Katios National Natural Park (Approuvé)   43 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**

Novembre 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN à Bogota plutôt qu’une visite sur le bien ; janvier 2015 : mission de suivi réactif UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Une mission de suivi réactif de l’UICN a visité le bien en janvier 2015. Ultérieurement, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 9 février 2015. Les deux rapports sont disponibles sur https://whc.unesco.org/fr/list/711/documents. Le rapport de l’État partie détaille les progrès supplémentaires afin d’atteindre l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et spécialement :

  • Une réponse cohérente renforcée, en matière de gestion, à l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril, qui s’appuie sur la coordination, la coopération et les divers accords avec la police nationale, l’armée, les organisations non gouvernementales, les communautés locales et les autorités environnementales régionales, entre autres ;
  • Un renforcement accru des ressources humaines et financières traduit par un renforcement des patrouilles et une sensibilisation des communautés ;
  • La poursuite de la mise en œuvre du plan d’action spécifique consacré aux menaces critiques ;
  • La communication avec l’État partie voisin du Panama afin de définir les possibilités de coopération avec le parc national du Darién, bien du patrimoine mondial contigu, sous l’égide de la commission binationale de haut niveau ;

Les mesures concrètes rapportées comprennent une lutte renforcée contre l’exploitation forestière illégale, la surpêche, y compris des crustacés, qui s’appuie sur une meilleure compréhension des enjeux et une présence accrue sur le terrain. Le dialogue avec la communauté Wounaan (Juin Phubuur) au sein du bien est constant après qu’un accord ait été signé. L’État partie réaffirme qu’il n’existe aucun grand projet officiel d’infrastructure au sein du bien. Néanmoins, l’impact possible d’un projet d’infrastructure de transport d’électricité qui pourrait être implanté près des limites du bien est pris en compte. Parques Nacionales Naturales de Colombia a pris contact avec le consortium binational impliqué et une société de conseil en charge de l’évaluation d’impact du projet. Alors qu’aucune conclusion ne peut être tirée à ce stade, l’État partie s’engage à pleinement prendre en compte le statut de patrimoine mondial du bien.

L’État partie indique que la situation sécuritaire a été considérablement améliorée, permettant également diverses activités aux environs du bien, y compris une communication et une coordination accrues avec les conseils communautaires au sein des zones qui font office, de facto, de zone tampon. Un des conseils communautaires pourrait être soutenu par une déclaration de catégorie de protection de district régional de gestion intégrée et des guides de gestion des ressources naturelles sont en cours d’actualisation dans plusieurs autres conseils communautaires.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

Les progrès supplémentaires importants dans la mise en œuvre des mesures correctives et en faveur de l’État de conservation souhaité sont évidents, et sont également confirmés par la mission. La présence gouvernementale accrue et les investissements impliquant diverses institutions gouvernementales et partenariats avec d’autres acteurs portent leurs fruits. L’usage illégal et précédemment incontrôlé des ressources est maintenant mieux suivi et pourrait être encore réduit. L’exploitation forestière illégale, même si elle n’est pas parfaitement maîtrisée, ne semble pas constituer un problème fondamental pour l’instant. Les communautés locales ont bien pris conscience des effets de la pêche dans les lagons et l’Atrato, et des accords ont été mis en place. Alors que cette mesure locale est appropriée, les résultats de la mission mettent en exergue les niveaux de pêche excessifs aux environs du bien. Des efforts menés à une bien plus grande échelle sont finalement nécessaires pour que les ressources soient gérées de manière durable.

S’appuyant sur un accord formel, le dialogue est continu avec les indigènes Wounaan qui vivent au sein du bien. Cet accord respecte les droits donnés aux peuples indigènes de Colombie et le statut de patrimoine mondial. L’équilibre entre les moyens de subsistance de la communauté et les objectifs de conservation est devenu partie intégrante de la gestion du bien. Des échanges directs avec les représentants indigènes pendant la mission laissent entendre que l’objectif final des Wounaan est d’acquérir le statut de « resguardo », c’est-à-dire un statut de propriété foncière communale compatible avec le statut d’aire protégée en Colombie. Ce processus en cours présente un intérêt conceptuel et pratique majeur pour la Convention du patrimoine mondial et mérite donc d’être étudié et analysé.

Il semble maintenant clair qu’aucun grand projet officiel d’infrastructure n’est prévu au sein du bien. Le projet de corridor de transport électrique entre la Colombie et Panama pourrait passer dans le voisinage immédiat du bien, ce qui pourrait avoir un impact indirect sur sa Valeur universelle exceptionnelle (VUE). Il est par conséquent nécessaire pour l’État partie de respecter son engagement à pleinement prendre en compte le statut de patrimoine mondial du bien lors de l’évaluation du projet.

Alors que d’importantes difficultés subsistent, on peut considérer que l’État partie a respecté les indicateurs approuvés et définis pour le DSOCR. Il est par conséquent recommandé que le Comité retire le bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Il est simultanément recommandé que le Comité demande à l’État partie de maintenir et de renforcer encore ses efforts. En particulier, l’État partie doit être encouragé à encore investir dans le plan d’occupation des sols et la gestion des ressources naturelles aux abords du bien, y compris en coordination et coopération avec Panama.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7A.19
Parc national de Los Katios (Colombie) (N711)
Le Comité du patrimoine mondial,
  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7A.32 adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite vivement l’État partie pour les efforts accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et considère que l’État partie s’est mis en conformité avec les indicateurs définis pour l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  4. Décide de retirer le parc national de Los Katíos (Colombie) de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  5. Fait siennes les recommandations exprimées par la mission de suivi réactif ;
  6. Accueille favorablement le soutien important et la coopération d’autres États parties et d’organisations multilatérales et encourage le soutien et la coopération supplémentaires ;
  7. Note néanmoins que le bien continue d’être vulnérable, et prie instamment l’État partie de :
    1. Conforter encore les efforts visant à améliorer la situation sécuritaire et à garantir l’application de la loi au sein du bien,
    2. Conforter la communication et la coopération avec les communautés dépendantes des ressources au sein et autour du bien et envisager à cet effet l’augmentation des effectifs de personnel spécialisé,
    3. Conforter le suivi et la gestion participative des zones de pêche et des autres ressources en biodiversité d’eau douce au sein et au-delà du bien en s’appuyant sur les partenariats existants,
    4. Conforter encore l’intégration du bien dans une gestion paysagère et un plan d’occupation des sols plus larges, y compris l’analyse de plusieurs scénarios envisageables pour formaliser ou renforcer les zones tampons,
    5. S’engager clairement en faveur d’une sécurisation à long terme du financement approprié, des niveaux de gestion et de personnel afin de garantir une suite à donner adaptée au retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  8. Prend note des avancées s’agissant de la coordination avec les conseils communautaires dans les zones qui entourent le bien et invite l’État partie à finaliser la définition de la zone tampon du bien et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial en tant que modification mineure des limites selon les paragraphes 163-165 des Orientations;
  9. Réitère sa demande aux États parties de la Colombie et du Panama de garantir que l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du corridor de transport électrique comprenne une évaluation spécifique des impacts potentiels sur la Valeur universelle exceptionnelle du parc national de Los Katíos (Colombie) et du parc national du Darién (Panama), conformément à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial, l’évaluation environnementale, et de soumettre les résultats de l’EIES au Centre du patrimoine mondial dès qu’ils seront disponibles, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  10. Encourage également l’État partie à :
    1. Supprimer la liaison artificielle entre les rivières Leon et Atrato via le système lagunaire d’eau douce au sein du bien,
    2. Étudier la faisabilité d’une extension du bien afin d’inclure la réserve forestière nationale protégée de la Serrania del Darién et d’autres zones potentielles,
    3. Conforter encore la coordination et la coopération avec l’État voisin du Panama avec l’objectif éventuel d’étudier la possible formalisation d’un bien transfrontalier du patrimoine mondial,
    4. Documenter et partager l’expérience de la communauté indigène au sein du bien en tant qu’étude de cas profitable ;
  11. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
39 COM 8C.3
Parc national de Los Katíos, Colombie

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-15/39.COM/7A et WHC-15/39.COM/7A.Add),
  2. Décide de retirer le bien suivant de la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 39 COM 7A.19)
Projet de décision : 39 COM 7A.19

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7A.32 adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite vivement l’État partie pour les efforts accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et considère que l’État partie s’est mis en conformité avec les indicateurs définis pour l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
  4. Décide de retirer le parc national de Los Katíos (Colombie) de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  5. Fait siennes les recommandations exprimées par la mission de suivi réactif ;
  6. Accueille favorablement le soutien important et la coopération d’autres États parties et d’organisations multilatérales et encourage le soutien et la coopération supplémentaires ;
  7. Note néanmoins que le bien continue d’être vulnérable, et prie instamment l’État partie de :
    1. Conforter encore les efforts visant à améliorer la situation sécuritaire et à garantir l’application de la loi au sein du bien,
    2. Conforter la communication et la coopération avec les communautés dépendantes des ressources au sein et autour du bien et envisager à cet effet l’augmentation des effectifs de personnel spécialisé,
    3. Conforter le suivi et la gestion participative des zones de pêche et des autres ressources en biodiversité d’eau douce au sein et au-delà du bien en s’appuyant sur les partenariats existants,
    4. Conforter encore l’intégration du bien dans une gestion paysagère et un plan d’occupation des sols plus larges, y compris l’analyse de plusieurs scénarios envisageables pour formaliser ou renforcer les zones tampons,
    5. S’engager clairement en faveur d’une sécurisation à long terme du financement approprié, des niveaux de gestion et de personnel afin de garantir une suite à donner adaptée au retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  8. Prend note des avancées s’agissant de la coordination avec les conseils communautaires dans les zones qui entourent le bien et invite l’État partie à finaliser la définition de la zone tampon du bien et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial en tant que modification mineure des limites selon les paragraphes 163-165 des Orientations ;
  9. Réitère sa demande aux États parties de la Colombie et du Panama de garantir que l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du corridor de transport électrique comprenne une évaluation spécifique des impacts potentiels sur la Valeur universelle exceptionnelle du parc national de Los Katíos (Colombie) et du parc national du Darién (Panama), conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial, l’évaluation environnementale, et de soumettre les résultats de l’EIES au Centre du patrimoine mondial dès qu’ils seront disponibles, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  10. Encourage également l’État partie à :
    1. Supprimer la liaison artificielle entre les rivières Leon et Atrato via le système lagunaire d’eau douce au sein du bien,
    2. Étudier la faisabilité d’une extension du bien afin d’inclure la réserve forestière nationale protégée de la Serrania del Darién et d’autres zones potentielles,
    3. Conforter encore la coordination et la coopération avec l’État voisin du Panama avec l’objectif éventuel d’étudier la possible formalisation d’un bien transfrontalier du patrimoine mondial,
    4. Documenter et partager l’expérience de la communauté indigène au sein du bien en tant qu’étude de cas profitable ;
  11. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
Année du rapport : 2015
Colombie
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 2009-2015
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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