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Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a)

Jordanie
Facteurs affectant le bien en 2007*
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Autres menaces :

    Structures instables et manque de sécurité

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Structures instables et manque de sécurité ;

b) Absence de plan de conservation complet ;

c) Absence de structure et de plan de gestion ;

d) Important projet d’aménagement touristique avec de nouvelles constructions.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2007
Demandes approuvées : 1 (de 2007-2007)
Montant total approuvé : 16 000 dollars E.U.
2007 Restoration of the "Stylite" tower of Um Er Rasas (NOT ... (Approuvé)   16 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2007**

Mission de l’ICOMOS en mars-avril 2005 ; mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS en novembre 2006.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2007

Dans sa décision 30 COM 7B.51, le Comité recommande que l’État partie concentre ses efforts sur la mise en œuvre d’une série de huit mesures prioritaires. La mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS, qui s’est déroulée en novembre 2006, a évalué comme suit la mise en œuvre de ces mesures :

a) Définir clairement les limites de la ou des zone(s) à protéger et clore, si nécessaire, même temporairement ;

 

En ce qui concerne la protection du bien, aucun progrès n’a été fait depuis la dernière mission, en avril 2005. Il est urgent que les limites du bien et de sa zone tampon soient définies avec précision et délimitées, et indiquées sur des cartes topographiques à l’échelle actualisées, en déterminant le statut juridique des terres et en réglant les problèmes de propriété. La base de données d’inventaire élaborée par l’équipe du plan de gestion doit être complétée et intégrée dans le Système d’information géographique du Département des antiquités. Les zones archéologiques doivent être clôturées afin que le bien soit correctement protégé contre l’empiètement urbain potentiel ; le gardiennage contre le pillage et les fouilles illégales doit être renforcé.

b) Traiter les problèmes de sécurité, notamment en interdisant aux visiteurs l’accès aux zones potentiellement dangereuses et réaliser les travaux nécessaires pour couvrir les tranchées et sondages archéologiques ; et

 

c) Isoler et préserver les éléments archéologiques et architecturaux les plus menacés et endommagés en établissant un plan d’accès réservé temporaire de sentiers de visite ;

 

Aucune mesure de sécurité n’a encore été prise pour protéger les ouvriers et les touristes : aucune barrière physique n’a été posée, aucun sentier spécifique n’a été établi, les tranchées et les sondages n’ont pas été comblés. De plus, par rapport à la situation observée en 2005, les zones dangereuses sont encore plus nombreuses à cause des fouilles illégales et de la dégradation générale de la stabilité des structures. Par ailleurs, en raison de l’absence de système de gardiennage adéquat, les visiteurs se promènent librement sur le site et grimpent sur les structures extrêmement fragiles du site archéologique.

d) Préserver les mosaïques avec des matériaux temporaires et protecteurs adaptés (couches spéciales de géotextile et couches de sable drainant) ;

 

e) Consolider les éléments architecturaux les plus menacés en utilisant des structures temporaires mais sûres ;

 

f) Arrêter les travaux de restauration et de reconstruction des éléments effondrés ; et

 

g) Résoudre dès que possible les problèmes d’humidité en utilisant des solutions simples et temporaires, notamment pour le sol en mosaïque de l’église Saint-Étienne, qui bénéficie d’un abri ;

 

En ce qui concerne l’état de conservation, la mission a constaté que les structures archéologiques et les éléments décoratifs endommagés n’avaient été ni isolés ni préservés par des moyens adéquats et temporaires. Les travaux de consolidation nécessaires pour empêcher tout nouvel effondrement doivent être réalisés de toute urgence. Les problèmes d’humidité n’ont pas non plus été traités et on observe sur les mosaïques de l’église Saint-Étienne une augmentation des dégâts dus aux efflorescences salines.

Une demande d’assistance internationale, soumise par l’État partie pour bénéficier d’une aide à la restauration de la colonne stylite, a été récemment approuvée et les travaux devraient commencer prochainement.

h) Définir la future structure de gestion et le système financier qui seront adoptés dans le plan de gestion du site. 

 

Une première ébauche de plan de gestion d’Um er-Rasas a été préparée par une équipe du Département des antiquités. Cependant, malgré les efforts déployés, des contraintes ont entraîné un retard dans sa soumission au Centre du patrimoine mondial. Le principal problème est lié aux difficultés rencontrées pour faire face à la situation actuelle en matière de conservation à cause du manque de fonds et de ressources humaines.

Dans sa décision 30 COM 7B.51, le Comité demandait également à l’État partie « d’entamer, si possible avec le soutien du Centre du patrimoine mondial, des pourparlers pour s’assurer que le projet financé par la Commission européenne sera revu afin d’intégrer les mesures prioritaires susmentionnées, et d’adapter son programme de travail et son calendrier en conséquence ».

La mission a confirmé l’opinion selon laquelle beaucoup d’éléments du projet financé par la Commission européenne ne sont pas adaptés à la situation actuelle du bien et risquent de nuire au bien au lieu de contribuer à son amélioration. Compte tenu de l’évaluation de la situation générale, la mission a insisté sur la nécessité de reconsidérer l’initiative dans le cadre d’une approche globale de conservation et de gestion et de revoir le projet, notamment l’abri de l’église Saint-Étienne.

Enfin, la mission a souligné que, comme indiqué dans les Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial (paragraphes 178 et 179), un bien du patrimoine mondial – répondant à la définition des articles 1 et 2 de la Convention – peut être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril par le Comité en cas de danger prouvé dû à une « altération grave des matériaux » et/ou « altération grave des structures et/ou du décor », ou de danger potentiel dû à une « carence d’une politique de conservation » et/ou à des « menaces du fait de projets d’aménagement du territoire ». L’évaluation ci-dessus suscite en effet des inquiétudes car, par rapport à l’évaluation de l’ICOMOS au moment de l’inscription, elle ne fait apparaître aucune amélioration.

Au moment de rédiger ce document, aucun rapport n’avait été fourni par l’État partie. Si le Centre du patrimoine mondial reçoit des informations avant la 31e session du Comité, il en rendra compte oralement.

Décisions adoptées par le Comité en 2007
31 COM 7B.57
Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a) (Jordanie)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B,

2. Rappelant les décisions 29 COM 7B.41 et 30 COM 7B.51, adoptées respectivement à ses 29e et 30e sessions (Durban, 2005 et Vilnius, 2006),

3. Prend acte de la communication de l'État partie concernant le rapport d'avancement et l'interruption des travaux de construction de l'abri dans l'attente de la consultation avec le Centre du patrimoine mondial;

4. Demande à l'État partie d'accorder une urgente attention aux recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de novembre 2006 et d'accélérer leur mise en œuvre;

5. Prie instamment l'État partie de finaliser les plans de gestion et de conservation en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS;

6. Demande également à l'État partie d'inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin de faire le point de la situation, aider à évaluer les solutions et déterminer si le bien doit être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril;

7. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2008, un rapport d'avancement sur les questions précitées, pour considération par le Comité du patrimoine mondial à sa 32e session en 2008.

Projet de décision : 31 COM 7B.57

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B,

2. Rappelant les décisions 29 COM 7B.41 et 30 COM 7B.51 adoptées à ses 29e (Durban, 2005) et 30e (Vilnius, 2006) sessions respectivement,

3. Regrette que l’Etat partie n’ait pas soumis un rapport d’avancement comme demandé dans la décision 30 COM 7B.51 ;

4. Regrette également que l’État partie n’ait pas engagé la révision du projet financé par la Commission européenne comme recommandé dans les décisions 29 COM 7B.41 et 30 COM 7B.51 ;

5. Demande à l’Etat partie de prendre de toute urgence en considération les recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de novembre 2006 et d’accélérer leur mise en œuvre ;

6. Prie instamment l’État partie de finaliser les plans de gestion et de conservation en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS ;

7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin d’évaluer la situation et de déterminer si le bien doit être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;

8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2008, un rapport d’avancement sur les questions ci-dessus, pour considération par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session en 2008.

Année du rapport : 2007
Jordanie
Date d'inscription : 2004
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 31COM (2007)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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