Grottes d'Ellora
Facteurs affectant le bien en 1997*
- Activités de gestion
- Activités illégales
- Destruction délibérée du patrimoine
- Espèces envahissantes/exotiques terrestres
- Humidité relative
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Système de gestion/plan de gestion
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1997
Montant total approuvé : 16 200 dollars E.U.
1983 | Training workshop on the conservation of mural ... (Approuvé) | 16 200 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1997**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1997
Il n'existe pas actuellement de zones tampons pour Ajanta et Ellora. L'Archaeological Survey of India (ASI) a suggéré qu'une zone de 5 km autour d'Ajanta soit classée "ceinture verte" et administrée par le ministère des Forêts et l'ASI. Une zone d'1 km de rayon de l'île d'Elephanta et les eaux qui l'entourent constituent une zone protégée par le ministère de l'Environnement et l'ASI est responsable de la protection de 300 m2 autour des grottes.
Les entrées aux grottes d'Ajanta comportent des rideaux pare-soleil pour empêcher la lumière directe d'endommager les peintures murales. Des opérations de fumigation et des traitements de conservation (PVA) sont en cours sur les peintures murales. On installe de nouvelles portes et fenêtres grillagées pour empêcher l'entrée de chauves-souris et d'oiseaux. L'ASI recherche les sources d'infiltrations d'eau à Ajanta et une réunion d'experts se tiendra en 1998. Les fissures sont actuellement bouchées avec du ciment mais il faut trouver d'autres solutions. La réglementation autorise 40 visiteurs à la fois dans une grotte décorée de peintures murales. En réalité, il n'y pourtant pas de contrôle des visiteurs et environ 100 personnes pénètrent à la fois dans chaque grotte. On a récemment procédé à l'élimination des chauves-souris, de la végétation et des moisissures dans l'une des grottes d'Ellora et des programmes pour effectuer le même travail dans d'autres grottes sont en cours de mise au point. L'ASI attend un rapport d'expertise géologique d'Elephanta pour envisager de futures mesures de conservation.
Plusieurs facteurs affectent les trois sites : (i) des racines d'arbres au-dessus des grottes créent des fissures et augmentent les infiltrations dans les grottes, ce qui endommage les peintures murales et finit par causer une instabilité structurelle ; (ii) l'augmentation de l'humidité dans les grottes causée par le nombres incontrôlé de visiteurs provoque l'apparition de moisissures qui attirent les insectes et en fin de compte les chauves-souris ; (iii) les conditions de sécurité insuffisantes encouragent le vandalisme et le vol.
L'éclairage qui n'est pas approprié à Ajanta pourrait finir par provoquer des dégâts irréversibles des peintures murales. La phase I du "Plan de développement d'Ajanta-Ellora", qui bénéficie d'un prêt japonais de l'OECF, s'achèvera en 1997 ; une évaluation sera effectuée avant la mise en oeuvre de la phase II. Le reboisement de la zone d'Ajanta prévue par ce plan pourrait aboutir à des modifications écologiques et à une possible augmentation de la population d'insectes.
Action requise
Etant donné les informations fournies par le Secrétariat concernant la conservation des grottes d'Ajanta, d'Elephanta et d'Ellora, le Bureau a recommandé la réalisation d'une étude sur les moyens de contrôler la végétation et la sélection des espèces à planter pour empêcher l'érosion du sol. Le Bureau a également chargé les autorités concernées d'appliquer des mesures de contrôle des visiteurs et de tenir le Comité informé du déroulement du "Plan OECF de développement d'Ajanta-Ellora" et des plans de conservation à Elephanta.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1997
21 BUR IV.B.43
Grottes d'Ajanta, d'Ellora et d'Elephanta (Inde)
Etant donné les informations fournies par le Secrétariat concernant l'état de conservation des grottes d'Ajanta, d'Elephanta et d'Ellora, et prenant note avec intérêt des informations complémentaires fournies par l'Observateur de l'Inde concernant les efforts nationaux et locaux faits pour préserver ces sites, le Bureau a exprimé sa sérieuse préoccupation de l'état de conservation de ces sites, et spécialement de la détérioration avancée des peintures murales ainsi que du contrôle insuffisant des visiteurs dans le site d'Ajanta. A propos du problème d'infiltration d'eau, le Bureau a recommandé la réalisation d'une étude sur les moyens de contrôler la végétation et la sélection des espèces à planter pour empêcher l'érosion du sol. Tout en se félicitant du projet de création d'un musée montrant des reproductions des peintures murales afin de diminuer le nombre de visiteurs dans les Grottes d'Ajanta, le Bureau a demandé aux autorités concernées de tenir le Comité informé du déroulement du Plan OECF de développement d'Ajanta-Ellora et des plans de conservation à Elephanta et Ajanta, spécialement en ce qui concerne la conservation des peintures murales fragiles d'Ajanta.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.