Île Kunta Kinteh et sites associés
Kunta Kinteh Island and Related Sites
James Island and Related Sites present a testimony to the main periods and facets of the encounter between Africa and Europe along the River Gambia, a continuum stretching from pre-colonial and pre-slavery times to independence. The site is particularly significant for its relation to the beginning of the slave trade and its abolition. It also documents early access to the interior of Africa.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Île Kunta Kinteh et sites associés
L’île James et les sites associés témoignent des principales époques et aspects de la rencontre entre l’Afrique et l’Europe le long du fleuve Gambie, un continuum qui s’étend de la période pré-coloniale et pré-esclavagiste à l’indépendance. Ce site est d’une importance toute particulière pour son association tant avec les débuts du commerce d’esclaves qu’avec son abolition. Il témoigne aussi des premières voies ouvertes vers l’intérieur de l’Afrique.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
جزيرة جيمس والمواقع المتّصلة بها
تدلّ جزيرة جيمس والمواقع المتصلة بها على الحقبات الرئيسة وأوجه التقاء إفريقيا وأوروبا على طول نهر غامبيا، ما يشكّل مجموعةً متواصلة تمتدّ من الفترة التي سبقت الاستعمار والرقّ حتى الاستقلال. يرتدي هذا الموقع أهميةً خاصة لصلته ببدايات سوق الرقيق وبإلغائه في آن، وهو يشهد أيضاً على الطرق الأولى المؤدية إلى داخل إفريقيا.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
詹姆斯岛及附近区域
詹姆斯岛及附近区域位于冈比亚河(the River Gambia)沿岸,为非洲与欧洲关系发展史提供了证据,其历史从前殖民地时代开始延续到前奴隶贸易时代,一直到冈比亚独立。这里与奴隶贸易的兴起及废除有着密切关系,同时还记录了早期伸向非洲大陆内陆的重要通道。
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Остров Джеймс-Айленд и связанные с ним достопримечательности
Остров Джеймс-Айленд и связанные с ним достопримечательности – свидетельства основных периодов и аспектов африкано-европейских взаимоотношений на территориях вдоль реки Гамбия. Этот непрерывный процесс охватывает период от доколониальных и дорабовладельческих времен до обретения независимости. Объект особенно значим своими связями с началом работорговли и ее отменой. Остров и его достопримечательности также являются документальными свидетельствами раннего этапа проникновения европейцев вглубь Африки.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Isla James y sitios anejos
La Isla James y sus sitios conexos constituyen un testimonio de las principales épocas y facetas del encuentro entre África y Europa a lo largo del curso del río Gambia, desde el periodo anterior al esclavismo hasta la independencia del país, pasando por la época precolonial. El sitio posee un especial interés histórico por ser uno de los escenarios del inicio y la posterior abolición del comercio de esclavos, y debido a su papel de primera vía de acceso al interior del continente africano.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
クンタ・キンテ島と関連遺跡群
ジェームズ島はアフリカ西部を流れるガンビア川の中にある島。ガンビア川は、古くからの重要な通商路で、ジェームズ島と近隣のポルトガル人の教会遺跡や小住居地跡などの6遺跡は、ガンビア川沿いにアフリカとヨーロッパとが出合った時期や事実を如実に物語っている。前植民地時代や前奴隷時代から独立までの様相を読みとることができ、特に奴隷貿易の開始と廃止との関係や、アフリカ内部への接近ルートや移送方法を記録する遺跡は重要である。source: NFUAJ
Kunta Kinteh Eiland en bijbehorende gebieden
Kunta Kinteh is een klein bewoond en versterkt eiland in de monding van de Gambia, die uitkomt in de Atlantische oceaan. Het eiland werd een van de eerste culturele uitwisselingszones tussen Afrika en Europa dankzij ontdekkingsreizigers en handelaren die een zeeroute naar India zochten. De Gambia rivier vormde de eerste handelsroute naar het binnenland van Afrika en was ook een vroege route van de slavenhandel. Het eiland en de bijbehorende gebieden getuigen van de belangrijkste periodes en facetten van de ontmoeting tussen Afrika en Europa langs de Gambia. Daarnaast is het gebied duidelijk verbonden met het begin en de afschaffing van slavenhandel.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
L’Île James est une petite île située sur le fleuve Gambie qui se jette dans l’Océan Atlantique. Son emplacement, au milieu du fleuve, en a fait un lieu stratégique de contrôle de cette voie fluviale. Fréquentée par les explorateurs et les marchands en quête d’une route maritime vers l’Inde, elle est devenue l’une des premières zones d’échanges culturels entre l’Afrique et l’Europe. En 1456, l’Île a été achetée aux chefs locaux par les Portugais qui ont entrepris d’y construire un fort.
L’Île James et les sites associés offrent un témoignage exceptionnel des différentes facettes et époques de la rencontre entre l’Afrique et l’Europe, du XVe au XIXe siècle. Le fleuve Gambie a joué un rôle particulièrement important en ouvrant la première route commerciale vers l’intérieur des terres africaines. Le site était déjà un point de contact avec les Arabes et les Phéniciens avant l’arrivée des Portugais au XVe siècle. La région forme un paysage culturel où les éléments historiques demeurent ancrés dans leur contexte culturel et naturel. Les biens illustrent toutes les grandes périodes et facettes des diverses phases de la rencontre entre l’Afrique et l’Europe, depuis ses débuts au XVe siècle jusqu’à l’indépendance.
L’emplacement particulier de l’Île James et de ses sites associés, à l’embouchure du fleuve Gambie, est un rappel tangible de l’histoire du développement du fleuve, devenu l’une des plus importantes voies fluviales utilisées pour toutes formes de commerce depuis l’intérieur des terres jusqu’à la côte et au-delà. Le rôle particulier et primordial du site dans la traite des esclaves, aussi bien dans sa propagation que dans sa disparition, fait de L’Île James et de ses sites associés un lieu de mémoire exceptionnel de cette période douloureuse, mais essentielle, de l’histoire de l’humanité.
Le bien comprend le fort de l’Île James et un ensemble de sites associés à la première occupation européenne du continent africain. L’ensemble comprend sept sites distincts : la totalité de l’île James, les vestiges d’une chapelle portugaise et d’un entrepôt colonial (bâtiment de la CFAO) dans le village d’Albréda, le bâtiment Maurel Frères dans le village de Juffureh, les vestiges d’un petit peuplement portugais de San Domingo, ainsi que le Fort Bullen et la batterie à six canons. Le Fort Bullen et la batterie à six canons sont situés à l’embouchure du fleuve Gambie, tandis que l’Île James et les autres sites se trouvent à une trentaine de kilomètres en amont.
Le développement de l’Île James a été très différent de celui des autres forts, châteaux et comptoirs marchands qui se trouvaient dans d’autres régions de l’Afrique de l’Ouest. En effet, la vocation première du site de l’Île James était de contrôler l’intérieur des terres et ses richesses, et non la côte et le commerce qui y transitait.
La batterie à six canons (1816) et le Fort Bullen (1826), situés de part et d’autre de l’embouchure du fleuve Gambie, ont été développés beaucoup plus tardivement que l’Île James. Ils ont été spécifiquement construits pour lutter contre la traite des esclaves après l’adoption de la loi d’abolition, en 1807, déclarant illégal ce commerce dans l’empire britannique. Ces sites sont les seuls ouvrages défensifs que l’on connaît dans la région à avoir été spécialement construits pour contrer les intérêts des marchands d’esclaves. Les autres fortifications de la région (dont l’Île James) ont été érigées pour renforcer et contrôler la traite des esclaves (et des marchandises), et non pour y mettre un terme. Ces deux postes militaires ont permis aux Britanniques de prendre le contrôle intégral du fleuve Gambie, préparant ainsi la voie à l’établissement du gouvernement colonial, période qu’illustre bien la présence de nombreux bâtiments coloniaux à Banjul et de la résidence du Gouverneur au Fort Bullen. Enfin, le Fort Bullen montre des preuves de sa remise en usage durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) comme observatoire stratégique et base d’artillerie. Cette dernière période illustre une autre rivalité européenne qui s’est étendue au continent africain.
Critère (iii) : L’Île James et ses sites associés situés sur le fleuve Gambie apportent un témoignage exceptionnel sur les différentes facettes de la rencontre entre l’Afrique et l’Europe, du XVe au XXe siècle. Première route commerciale ouverte vers l’intérieur des terres africaines, le fleuve a également joué un rôle dans la traite des esclaves.
Critère (vi) : L’Île James et ses sites associés, les villages, les vestiges des peuplements européens, les forts et les batteries, ont été directement et matériellement associés à l’apparition et à la disparition de la traite des esclaves, et conservent des souvenirs liés à la diaspora africaine.
Intégrité
Les six éléments de la proposition d’inscription en série témoignent des principales époques et facettes de la rencontre entre l’Afrique et l’Europe le long du fleuve Gambie, un continuum qui s’étend de la période pré-coloniale et pré-esclavagiste jusqu’à l’indépendance et qui couvre, en particulier, les débuts et l’abolition de la traite d’esclaves. Ils sont aussi l’illustration des fonctions de la première voie d’accès aux terres intérieures d’Afrique. Les six sites englobent tous les principaux vestiges.
Tous les sites, à l’exception du bâtiment de la CFAO et du bâtiment Maurel Frères, sont en ruines. Le bâtiment de la CFAO a été restauré et doté de structures efficaces de défense contre la mer. Quant au bâtiment Maurel Frères, qui a été restauré en 1996, il est en bon état de conservation. La chapelle portugaise et San Domingo sont en ruines, mais ont été stabilisés, et les parties les plus en danger ont été consolidées au cours de l’année 2000.
La position isolée de l’Île James sur le fleuve a contribué à la conservation du site jusqu’à aujourd’hui. Le Fort Bullen est, lui aussi, bordé d’un côté par le fleuve et de l’autre côté par une vaste bande de terre, formant naturellement une zone tampon et contribuant à la préservation de son cadre. Il est en relativement bon état de conservation, malgré l’érosion des vagues qui attaque la muraille située du côté de la mer. Certaines parties se sont effondrées et, sur vingt mètres, le mur a été reconstruit en 2000. La batterie à six canons est en bon état de conservation. Les sites en ruines nécessitent une maintenance régulière pour éviter leur détérioration progressive.
Authenticité
Le Fort de l’île James a été détruit à plusieurs reprises. Depuis sa dernière destruction par les Français en 1779, il demeure en ruines et des tentatives mineures ont été faites pour consolider l’ouvrage et minimiser les effets de l’érosion due aux vagues. L’île constitue une référence historique pour tous ceux qui sont concernés par la traite des esclaves, notamment la communauté locale et les Africains de la diaspora. Hormis une brève période de remise en usage durant la Seconde Guerre mondiale, le Fort Bullen et la batterie à six canons ont également été abandonnés à la fin du XIXe siècle. Il ne subsiste que quelques vestiges visibles de San Domingo, mais cette zone renferme un immense potentiel de recherche archéologique. Les ruines qui confèrent la Valeur universelle exceptionnelle du site sont extrêmement vulnérables à l’érosion. Lors de l’inscription, les sites en ruines étaient considérés comme faisant partie d’un paysage culturel plus étendu nécessitant d’être protégé afin de préserver le cadre des sites et d’en permettre la compréhension.
Eléments requis en matière de protection et de gestion
L’Île James, le Fort Bullen, de même que tous les bâtiments historiques d’importance du complexe Albréda-Juffureh sont sous protection légale en tant que monuments nationaux (1995) conformément aux dispositions du National Council for Arts and Culture Act de 1989 (révisé en 2003). L’édit de classement établit également une zone tampon pour la totalité des sites, tout développement incompatible susceptible d’avoir des effets néfastes sur leur cadre devant y être proscrit. En tant que Monuments nationaux, les structures historiques sont placées sous la responsabilité du Conseil national des arts et de la culture (NCAC) qui veille à leur conservation et à leur entretien. La gestion journalière incombe à la Direction du patrimoine culturel du NCAC, qui emploie des accompagnateurs et des gardiens du site. La batterie à six canons, située sur le territoire du siège du gouvernement, est placée sous la protection du bureau du Président. Les sites possèdent en outre un plan de gestion quinquennal qui définit ce qui est acceptable sur chacun des sites et au niveau national. Ce plan est le fruit des efforts conjoints de dix organisations nationales et locales, appuyées par le programme Africa 2009.
Les ressources financières nécessaires à la maintenance et à la conservation sont relativement rares, et viennent principalement des droits d’entrée. Tous les trois mois, le directeur de la section des Musées et monuments du NCAC procède à une inspection physique des sites. Cette évaluation de l’état des sites est effectuée en présence d’un représentant des parties prenantes locales et, si possible, d’un guide local. Un rapport sommaire est rédigé à l’issue de chaque visite et une synthèse en est insérée dans un rapport annuel.
Depuis 1996, le gouvernement gambien, par l’intermédiaire de son Ministère d’État en charge du Tourisme et de la Culture, a institué un événement annuel, appelé « Festival, International Roots - Retour aux sources ». Comparable à une « semaine du patrimoine », le festival a pour but principal d’attirer des visiteurs de la diaspora africaine. Il prévoit habituellement un pèlerinage spirituel d’une journée sur l’Île James et le site d’Albréda-Juffureh. Le site revêt une signification symbolique et émotionnelle pour les visiteurs qui, en se rendant sur l’Île James, viennent y retrouver leurs racines. Témoin d’un chapitre de l’histoire riche d’enseignements sur l’Île, il figure déjà au programme des cours d’histoire et de sciences humaines dans les écoles de Gambie.
Le bien contient des ruines extrêmement fragiles qui nécessitent d’être protégées et conservées en tant qu’éléments tangibles lui conférant sa Valeur universelle exceptionnelle. Des mesures régulières de maintenance, de suivi et de conservation sont nécessaires pour que ces ruines aient des chances de survivre et de résister aux assauts de la nature.