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La ville historique et site archéologique de Gedi

The Historic Town and Archaeological Site of Gedi

Surrounded by a remnant coastal forest, away from the coastline, the abandoned city of Gedi was one of the most important Swahili cities on the East African coast from the 10th to 17th centuries. During this period, it was part of a complex and international network of trade and cultural exchanges that crossed the Indian Ocean, linking African coastal centres with Persia and other areas. The opulent settlement is clearly delineated by walls and features remains of domestic, religious, and civic architecture, and a sophisticated water management system. It strongly represents the characteristics of Swahili architecture and town planning, utilising materials such as coral rag, coral and earth mortar and wood.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

La ville historique et site archéologique de Gedi

Entourée d’un reste de forêt côtière, à distance du littoral, la ville abandonnée de Gedi fut l’une des plus importantes villes swahilies de la côte de l’Afrique de l’Est entre le Xe et le XVIIe siècle. Durant cette période, elle fit partie d’un réseau complexe et international d’échanges commerciaux et culturels à travers l’océan Indien, reliant les centres côtiers africains à la Perse et à d’autres régions. Cet établissement opulent est clairement délimité par ses murs d’enceinte et présente des vestiges d’architecture domestique, religieuse et civile, ainsi qu’un système de gestion de l’eau élaboré. Il présente clairement les caractéristiques architecturales et urbanistiques swahilies, faisant usage de matériaux tels que le calcaire corallien, le corail, le mortier de terre et le bois.

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مدينة جيداي التاريخية وموقعها الأثري
تقع مدينة جيداي المهجورة بعيداً عن الساحل في أحضان أطلال إحدى الغابات الساحلية، وكانت فيما مضى إحدى أهم المدن السواحلية على الساحل الأفريقي الشرقي في الفترة الممتدة من القرن العاشر إلى القرن السابع عشر، حينما كانت جزءاً من شبكة دولية معقدة للتجارة والتبادل الثقافي عبر المحيط الهندي، وهي شبكة كانت تربط بين المراكز الساحلية الأفريقية وبين بلاد الفرس ومناطق أخرى. وتحيط بالمدينة أسوار ترسم حدودها بوضوح، وتحتضن آثار العمارة المحلية والدينية والمدنية، فضلاً عن نظام متطور لإدارة المياه. وتقف المدينة شاهداً على خصائص العمارة السواحلية والتخطيط المدني باستخدم مواد مثل الأحجار المرجانية والمرجان والطين والخشب.

source: UNESCO/CPE
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格迪古镇和考古遗址
被遗弃的格迪(Gedi)古镇离海不远,四周残存的沿海森林将其与海岸隔开。10-17世纪,它曾是东非海岸最重要的斯瓦希里城市之一。那段时间里,格迪是横跨印度洋的复杂国际贸易和文化交流网络的一部分,参与将非洲沿海中心与波斯和其他地区连接起来。城墙清晰地勾勒出这一富饶市镇的轮廓,其中保留着民居、宗教、城镇建筑遗迹,以及先进的水务系统。格迪古镇充分体现了斯瓦西里建筑和城市规划的特色,其使用的建筑材料包括珊瑚石灰岩、珊瑚砂浆、土砂浆、木材等。

source: UNESCO/CPE
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Исторический город и археологический памятник Геди

В период с X по XVII век ныне заброшенный город Геди был одним из важнейших городов народа суахили на побережье Восточной Африки. Он расположен в окружении остатков прибрежного леса, вдали от береговой линии. В указанный период он был частью сложной международной системы торгового и культурного обмена, пересекавшей Индийский океан и связывавшей прибрежные центры Африки с Персией и другими регионами. Это некогда богатое поселение четко очерчено стенами. В нем сохранились остатки жилищной, религиозной и гражданской архитектуры, а также сложной системы управления водными ресурсами. В облике города четко прослеживаются черты суахилийской архитектуры и градостроительства, с применением таких материалов, как коралловый известняк, коралловой и земляной раствор, а также дерево.

source: UNESCO/CPE
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Ciudad histórica y sitio arqueológico de Gedi

La ciudad abandonada de Gedi, que está rodeada por los vestigios de un bosque costero y alejada del litoral, fue una de las ciudades suajili más importantes de la costa oriental africana entre los siglos X y XVII. Durante este periodo, formó parte de una compleja red internacional de intercambios comerciales y culturales que cruzaba el océano Índico y unía los centros costeros africanos con Persia y otras áreas. El opulento asentamiento está claramente delimitado por murallas y presenta restos de arquitectura doméstica, religiosa y cívica, así como un sofisticado sistema de gestión del agua. Representa fielmente las características de la arquitectura y el urbanismo suajili, utilizando materiales como la caliza coralina, el mortero de coral y tierra y la madera.

source: UNESCO/CPE
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Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

La ville historique et site archéologique de Gedi fut l’une des villes swahilies les plus importantes et les plus densément peuplées de la côte de l’Afrique de l’Est au cours de la période allant du Xe au XVIIe siècle (et plus particulièrement entre le XVe et le XVIIe siècle). Durant cette période, Gedi faisait partie d’un réseau complexe d’échanges commerciaux et culturels qui traversait l’océan Indien, reliant les centres côtiers et intérieurs africains aux ports de la mer d’Arabie et l’Asie du Sud. Gedi ayant été abandonnée, ses ruines subsistantes témoignent clairement des caractéristiques architecturales et urbanistiques swahilies.

Gedi était un établissement opulent, caractérisé par deux murs d’enceinte au tracé irrégulier, des bâtiments publics et privés, des rues, des tombes, un ensemble palatial élaboré et une grande mosquée. Dans l’enceinte intérieure, les vestiges de l’architecture domestique, civile et religieuse, tous construits en roche corallienne locale et mortier de chaux, sont disposés selon un plan de rues quadrillé, les mosquées et les tombes étant embellies par des sculptures et incrustées de porcelaine chinoise. Entre les murs intérieur et extérieur, il subsiste des traces de maisons plus modestes construites pour la majorité des habitants. La ville était équipée de puits et d’un système élaboré d’ingénierie hydraulique et de gestion de l’eau encore lisible.

Les produits de luxe importés de Chine, de Perse, d’Inde et de Venise découverts à Gedi démontrent son rôle dans les réseaux commerciaux internationaux, qui étaient soutenus par les exportations d’or, d’ivoire et d’autres minéraux, et du bois, ainsi que par la traite des esclaves. Gedi est située à l’intérieur des terres, à 6,5 kilomètres du littoral de l’océan Indien et est entourée de vestiges de forêt côtière. Gedi a fait l’objet de recherches approfondies et pourra contribuer à une meilleure compréhension des établissements côtiers swahilis et de l’histoire du commerce.

Critère (ii) : La ville historique et site archéologique de Gedi témoigne d’un important échange de valeurs en matière d’architecture, de technologie et d’urbanisme du fait de sa participation, pendant plusieurs siècles, au système de commerce de l’océan Indien entre la côte de l’Afrique de l’Est, la mer d’Arabie et l’Asie du Sud. La fusion des croyances africaines et islamiques se manifeste dans le plan de la ville, dans les formes architecturales distinctives de ses bâtiments en roche corallienne, dans les détails décoratifs de ses mosquées et de ses tombes, ainsi que dans le savoir-faire technique des puits et des systèmes hydrauliques qui ont alimenté un grand établissement urbain pendant de plusieurs siècles d’occupation.

Critère (iii) : La ville historique et site archéologique de Gedi apporte un témoignage exceptionnel sur la force des traditions culturelles swahilies qui se développèrent et s’épanouirent du fait du commerce maritime entre la côte de l’Afrique de l’Est et l’océan Indien entre le Xe et le XVIIe siècle. Gedi était un établissement urbain de premier ordre, doté de caractéristiques urbanistiques, architecturales et infrastructurelles exceptionnelles. Gedi se distingue par l’échelle et la densité de son établissement urbain, sa disposition spatiale inhabituelle et complexe et son ingénierie hydraulique élaborée.

Critère (iv) : La ville historique et site archéologique de Gedi est un exemple exceptionnel d’établissement swahili du Xe au XVIIe siècle, qui reflète une période pendant laquelle la côte de l’Afrique de l’Est faisait partie d’un réseau de commerce mondial reliant l’Afrique de l’Est à l’Inde et à l’Asie du Sud en passant par la mer d’Arabie et l’océan Indien. Gedi est l’un des établissements swahilis islamiques abandonnés les plus vastes, les mieux préservés et les mieux étudiés de la côte de l’Afrique de l’Est. Les éléments architecturaux et archéologiques de Gedi témoignent de son opulence ainsi que de sa stratification sociale.

Intégrité

Les limites du bien sont bien définies et contiennent tous les attributs de la ville historique, notamment les murs d’enceinte intérieure et extérieure, les infrastructures hydrauliques et les puits, les tombes, les mosquées, les cours en contrebas, le palais, les résidences privées, les rues et les allées. Les attributs sont bien documentés et les structures et matériels archéologiques sont généralement en bon état de conservation, bien qu’ils soient vulnérables et requièrent suivi et entretien. Des matériaux et des méthodes de construction traditionnels ont été utilisés pour l’entretien des structures. L’’intégrité visuelle du site est également bonne, grâce à la protection offerte par les vestiges de la forêt côtière africaine environnante situés dans la zone tampon qui est gérée avec l’aide du Service kényan des forêts.

Authenticité

Gedi est un établissement abandonné dont les murs subsistent et qui contient des vestiges archéologiques enfouis. L’abandon de l’établissement et l’absence d’occupation ultérieure ont assuré un haut niveau d’authenticité. Les vestiges des bâtiments et des murs sont en place dans leur situation d’origine et le plan de la ville est apparent. Les puisards et autres éléments d’infrastructure sont en place. Les matériaux de construction d’origine ont été respectés lors des travaux de conservation et tous les travaux sont documentés. Des mesures de conservation appropriées sont en place et un plan de gestion de la conservation détaillé pour Gedi est en préparation, ce qui devrait renforcer l’authenticité du bien.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien bénéficie d’une protection juridique depuis 1927 et est un monument national protégé par la loi kényane sur les Musées nationaux et le patrimoine (2006). Les valeurs naturelles de la forêt environnante sont aussi protégées par la loi kényane. Au niveau local, Gedi est protégé par les processus de planification du développement intégré des comtés et le cadre de développement spatial. Tous les développements réalisés dans le bien et la zone tampon doivent recueillir l’autorisation des Musées nationaux du Kenya et sont soumis aux processus d’évaluation d’impact sur le patrimoine.

Gedi est gérée par les Musées nationaux du Kenya en coopération avec le musée de Malindi, les autorités nationales et locales compétentes, et la population locale. Un plan de gestion (2022-2027) et un plan d’action sont en place et ont été préparés en collaboration avec les principales parties prenantes et la population locale. Gedi est vulnérable aux incendies et la gestion des incendies ainsi que la formation sont des priorités dans le plan de préparation aux risques de catastrophes en cours de préparation. Il est prévu de développer des stratégies et des plans pour la gestion des visiteurs, le tourisme durable, la recherche archéologique, l’interprétation et la conservation. Le plan de gestion comprend des actions de renforcement des capacités et de transfert des compétences traditionnelles. Un suivi approprié est en place, bien que celui-ci doive être amélioré par un suivi régulier de la végétation et le développement d’indicateurs plus spécifiques permettant de suivre les tendances et d’identifier les problèmes émergents.

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