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Frontières de l’Empire romain – Dacie

Frontiers of the Roman Empire – Dacia

From 500 BCE on, the Roman Empire extended its territory across parts of Europe and North Africa until its frontier totaled some 7,500 kilometres by the 2nd century. The Romanian segment, the Dacian Limes, was operational from 106 to 271 CE. The property comprises 277 component parts and represents the longest, most complex land border of a former Roman province in Europe. Traversing diverse landscapes, it is defined by a network of individual sites that include legionary fortresses, auxiliary forts, earthen ramparts, watch towers, temporary camps and secular buildings. Dacia was the only Roman province entirely north of the Danube River. Its frontier protected it from ‘barbarian’ populations and controlled access to valuable gold and salt resources.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Frontières de l’Empire romain – Dacie

À partir de 500 avant notre ère, l’Empire romain étendit son territoire dans certaines parties de l’Europe et de l’Afrique du Nord jusqu’à ce que sa frontière atteigne une longueur de plus de 7 500 kilomètres au IIe siècle de notre ère. Le tronçon roumain, le limes dace, a été en activité entre 106 et 271 de notre ère. Le bien comprend 277 éléments constitutifs et représente la frontière terrestre la plus longue et la plus complexe d’une ancienne province romaine en Europe. Traversant des paysages variés, il est caractérisé par un réseau de sites individuels comprenant des forteresses pour les légions, des forts auxiliaires, des remparts en terre, des tours de guet, des camps temporaires et des établissements civils. La Dacie fut la seule province romaine entièrement située au nord du Danube. Cette frontière la protégeait des populations « barbares » et garantissait l’accès aux précieuses ressources d’or et de sel.

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حدود الإمبراطورية الرومانية – داقية
أخذت الإمبراطورية الرومانية اعتباراً من عام 500 قبل الميلاد في توسيع أراضيها عبر أجزاء من أوروبا وشمال أفريقيا إلى أن بلغ طول حدودها ما مجموعه 7500 كيلومتر في القرن الثاني للميلاد. وكان الجزء الواقع في رومانيا من حدود الإمبراطورية الرومانية، أي الحدود المحصنة لولاية داقية، فاعلاً بين عامَي 106 و271 ميلادي. ويتألف هذا الموقع من 277 جزءاً ويمثل أطول حدود برية وأعقدها لإحدى الولايات الرومانية السابقة في أوروبا، وهو يعبر مناظر طبيعية متنوعة وتحدده شبكة من المواقع المنفردة التي تتضمن قلاعاً خاصة بالفيالق وحصوناً مساندة وأسواراً ترابية وأبراجاً للمراقبة ومعسكرات مؤقتة ومبانٍ علمانية. وكانت ولاية داقية هي الولاية الرومانية الوحيدة القائمة بالكامل شمال نهر الدانوب، وقد حمتها حدودها من الشعوب "البربرية" ومكَّنتها من التحكم في الوصول إلى موارد الذهب والملح النفيسة.

source: UNESCO/CPE
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罗马帝国的边疆——达契亚

从公元前500年起,罗马帝国开始逐步向欧洲和北非扩张领土,到公元2世纪时,边界总长达到约7500公里。其中罗马尼亚段,即达契亚(Dacia )边界,于公元106-271年间正常运作。该遗产由277个部分组成,是一位于欧洲的前罗马行省的最长、最复杂陆地边界。它穿越不同的地貌,将军团堡垒、辅助堡垒、土城墙、暸望塔、临时营地、世俗建筑连接成网。达契亚是古罗马唯一完全位于多瑙河北岸的行省,其边界既保护腹地免受“野蛮人”侵扰,又控制着获取黄金、盐等宝贵资源的通道。

source: UNESCO/CPE
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Границы Римской империи — Дакия

Начиная с 500 года до н. э. Римская империя расширяла свою территорию по всей Европе и Северной Африке. К началу II века протяженность ее границ составляла около 7 500 километров. Румынский участок, Дакийский лимес, существовал с 106 по 271 год н. э. Он состоит из 277 частей и является самой протяженной и труднопроходимой сухопутной границей бывшей римской провинции в Европе. Простирающаяся через разнообразные ландшафты территория включает в себя ряд отдельных объектов, в том числе легионерские крепости, вспомогательные форты, земляные валы, сторожевые башни, временные лагеря и светские здания. Дакия была единственной римской провинцией, расположенной к северу от реки Дунай. Ее граница защищала ее от «варварских» племен и позволяла контролировать доступ к ценным ресурсам в виде золота и соли.

source: UNESCO/CPE
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Fronteras del Imperio romano – Dacia
A partir del año 500 a. e. c., el Imperio romano comenzó a expandir su territorio por distintas regiones de Europa y el norte de África hasta que, en el siglo II, sus fronteras se extendían aproximadamente por unos 7500 kilómetros. El tramo rumano, el limes dacio, estuvo activo entre los años 106 y 271 de nuestra era y consta de 277 segmentos, constituyendo la frontera terrestre más larga y compleja de una antigua provincia romana en Europa. El sitio atraviesa diversos paisajes y está compuesto por una red de elementos que comprenden fortalezas legionarias, fuertes auxiliares, murallas de tierra, torres de vigilancia, campamentos temporales y edificios seculares. Dacia era la única provincia romana que estaba situada en su totalidad al norte del río Danubio. Su frontera la protegía de las poblaciones "bárbaras" y permitía controlar el acceso a valiosos recursos de oro y sal.

source: UNESCO/CPE
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Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Les Frontières de l’Empire romain – Dacie s’étendaient sur plus d’un millier de kilomètres le long des limites occidentales, septentrionales et orientales de la province romaine de Dacie, partant du Danube à chaque extrémité, entourant le plateau transylvain et traversant les basses terres de Munténie le long de l’Olt. Ce tronçon fit partie des frontières romaines pendant près de 170 ans, protégeant la province des populations « barbares », assurant la surveillance et le contrôle de leurs mouvements aux confins septentrionaux de l’empire, et garantissant l’accès aux précieuses ressources d’or et de sel.

La Dacie fut la seule province romaine entièrement située au nord du Danube. Les divers paysages et la topographie de la province dace comprennent des montagnes, des forêts, des vallées, des plateaux, des basses terres et des cours d’eau. Un système élaboré a été mis en place avec un large éventail d’installations militaires, parmi lesquelles des camps temporaires, des réseaux de tours de guet, des barrières artificielles (ouvrages en terre, murs), des petites fortifications, des forts auxiliaires et des forteresses pour les légions, avec leurs établissements civils associés. Sur la base de ces caractéristiques formelles, sept secteurs de la frontière se distinguent clairement (aussi bien terrestres que fluviaux) et ont été intégrés au sein d’une frontière unitaire, une situation sans équivalent dans d’autres secteurs du limes romain. Un huitième secteur contient un groupe de camps de marche de haute altitude.

Créée au début du IIe siècle de notre ère, avec la conquête et l’annexion du royaume dace, la frontière de la Dacie n’a pas survécu à la fin de la crise du IIIe siècle de l’Empire romain. Elle fut officiellement abandonnée vers 270/275 de notre ère, lorsque l’empereur Aurélien retira son armée et son administration de la Dacie. D’une durée relativement brève, le fonctionnement de la frontière romaine fut néanmoins mouvementé. Les pressions incessantes sur la frontière se reflètent dans ses caractéristiques et son évolution. La frontière illustre également de manière évidente la capacité extraordinaire des Romains à s’adapter à la topographie locale et de l’utiliser à leur avantage.

Critère (ii) : Les vestiges subsistants des Frontières de l’Empire romain – Dacie constituent des éléments significatifs des frontières romaines en Europe. Le bien en série montre un échange important de valeurs humaines et culturelles à l’apogée de l’Empire romain, à travers le développement de l’architecture militaire romaine, diffusant les connaissances techniques en matière de construction et de gestion jusqu’aux confins de l’empire. Il reflète le fait d’avoir imposé un système frontalier élaboré aux sociétés existantes de la partie septentrionale de l’Empire romain, en introduisant des installations militaires et les établissements civils associés, reliés entre eux par un vaste réseau de soutien. La frontière ne formait pas une barrière inexpugnable, mais contrôlait et permettait la circulation des populations. Cela entraîna de profondes transformations et évolutions en termes de schémas de peuplement, d’architecture, d’aménagement du paysage et d’organisation territoriale.

Critère (iii) : En tant que partie intégrante du système général de défense de l’Empire romain, les Frontières de l’Empire romain – Dacie apportent un témoignage exceptionnel sur l’extension maximale du pouvoir de l’Empire romain à travers la consolidation de ses frontières septentrionales et constitue une manifestation physique de la politique impériale romaine. Le bien illustre l’ambition de l’Empire romain de dominer le monde afin d’y établir sa loi et son mode de vie dans une perspective à long terme. Il montre les processus de la colonisation romaine dans ses territoires, la diffusion de la culture romaine et de ses différentes traditions – militaires, techniques, architecturales, religieuses, administratives et politiques. Le grand nombre d’établissements humains associés aux défenses contribue à la compréhension de la manière dont des soldats et leurs familles vivaient dans cette partie de l’Empire romain.

Critère (iv) : Les Frontières de l’Empire romain – Dacie est un exemple remarquable d’architecture militaire romaine et de développement technologique. Le bien témoigne de l’adaptabilité et de la sophistication de la réponse romaine à une topographie et à un climat spécifiques, avec pour contexte la situation politique, militaire et sociale de cette époque dans la partie nord de l’empire. S’étendant sur plus d’un millier de kilomètres, il est le plus long tronçon des Frontières de l’Empire romain. Il comprend des secteurs terrestres et fluviaux, se caractérisant par divers types, emplacements et densités d’installations militaires réparties dans le paysage. Des fortifications de différentes tailles, installées à intervalles irréguliers, des barrières linéaires artificielles (murs en pierre, ouvrages en terre), des barrières naturelles (chaînes de montagnes, rivières), des réseaux denses ou clairsemés de tours de guet ont tous été intégrés dans la même limite provinciale. La frontière dace présente de nombreuses modifications structurelles intervenues tout au long de ses 170 années d’existence, offrant un aperçu d’une période importante de l’histoire de l’Empire romain.

Intégrité

Le bien des Frontières de l’Empire romain – Dacie montre la complexité des frontières européennes de l’Empire romain. Une justification solidement étayée de la sélection des 277 éléments constitutifs a été élaborée, permettant au bien de représenter l’établissement progressif et le fonctionnement du limes dace, y compris son adaptation et son exploitation de divers paysages. Certains éléments constitutifs du bien ont été affectés par une exposition aux éléments naturels et à des activités humaines. Des fouilles archéologiques, études de terrain, photographies aériennes et investigations non invasives ont établi le caractère complet des éléments constitutifs, et le caractère intact de la plupart des attributs est évalué comme allant de bon à très bon, présentant les plus importantes phases de développement. Malgré des processus de détérioration, de nombreux sites individuels sont très bien conservés. À quelques exceptions près, leur exposition à des menaces est insignifiante, et les limites sont tracées de manière appropriée.

Authenticité

Les 277 éléments constitutifs des Frontières de l’Empire romain – Dacie présentent un degré d’authenticité très élevé, dû en partie à la durée de vie relativement courte de la frontière et aux situations rurales assez peu perturbées de nombreux éléments constitutifs. La plupart des sites n’ont pas connu de constructions modernes ou de modifications ultérieures, et les structures en surface ou enfouies conservent leur forme et leur conception d’origine. Les éléments en surface et mis au jour sont conservés et sont généralement en bon état de conservation, et les investigations non invasives indiquent une bonne conservation des matériaux archéologiques enfouis. Étant donné que la majorité des zones où se trouvent les éléments constitutifs frontaliers sont faiblement peuplées, l’authenticité du cadre paysager de la plupart des éléments constitutifs est élevée.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Les 277 éléments constitutifs de Frontières de l’Empire romain – Dacie bénéficient tous d’une protection juridique. Tous les sites archéologiques à l’intérieur des éléments constitutifs sont protégés par le biais de leur inclusion dans le registre national d’archéologie (RNA), et le processus de désignation de tous les éléments constitutifs est en cours. Les éléments constitutifs, leurs zones tampons et les paysages immédiats sont également protégés par les lois sur l’aménagement du territoire, dont des plans d’urbanisme généraux qui sont en cours de révision pour assurer la reconnaissance et la protection des éléments constitutifs et des groupes d’éléments.

Le système de gestion intègre quatre niveaux d’intervention, dont ceux du ministère de la Culture, des Conseils de comté, de l’Institut national du patrimoine et de la Commission nationale du limes. Un Comité organisateur de l’UNESCO sera créé pour coordonner l’ensemble de ces responsabilités. La Commission nationale du limes est responsable de la coordination des activités de recherche et des composantes scientifiques de la gestion intégrée et du suivi. Au niveau international, l’État partie continue de coopérer avec des partenaires au sein du groupe du patrimoine mondial des Frontières de l’Empire romain.

Le cadre de gestion est articulé autour de trois thèmes fondamentaux de la gestion : recherche, conservation et amélioration ; facteurs affectant le bien ; et tourisme, gestion des visiteurs et interprétation. Les dispositifs de suivi sont décrits et un plan d’action est fourni. Sur la base de son cadre global, l’Institut national du patrimoine coordonnera l’élaboration des plans de gestion pour chaque élément constitutif/groupe d’éléments constitutifs afin d’orienter la prise de décision locale. Un certain nombre d’éléments importants du système de gestion sont en cours d’élaboration, y compris la stratégie d’interprétation et l’évaluation d’impact sur le patrimoine.

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