Île Amami-Oshima, île Tokunoshima, partie nord de l’île d’Okinawa et île d’Iriomote
Amami-Oshima Island, Tokunoshima Island, Northern part of Okinawa Island, and Iriomote Island
Encompassing 42,698 hectares of subtropical rainforests on four islands on a chain located in the southwest of Japan, the serial site forms an arc on the boundary of the East China Sea and Philippine Sea whose highest point, Mount Yuwandake on Amami-Oshima Island, rises 694 metres above sea level. Entirely uninhabited by humans, the site has high biodiversity value with a very high percentage of endemic species, many of them globally threatened. The site is home to endemic plants, mammals, birds, reptiles, amphibians, inland water fish and decapod crustaceans, including, for example, the endangered Amami Rabbit (Pentalagus furnessi) and the endangered Ryukyu Long-haired Rat (Diplothrix legata) that represent ancient lineages and have no living relatives anywhere in the world. Five mammal species, three bird species, and three amphibian species in the property have been identified globally as Evolutionarily Distinct and Globally Endangered (EDGE) species. There are also a number of different endemic species confined to each respective island that are not found elsewhere in the property.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Île Amami-Oshima, île Tokunoshima, partie nord de l’île d’Okinawa et île d’Iriomote
Couvrant 42 698 ha de forêts pluviales subtropicales sur quatre îles d’un archipel situé au sud-ouest du Japon, ce site en série forme un arc à la limite entre la mer de Chine orientale et la mer des Philippines. Le mont Yuwandake, sur l’île Amami-Oshima, constitue son point culminant et s’élève à 694 m au-dessus du niveau de la mer. L’homme est totalement absent du site, lequel présente une grande valeur de biodiversité avec une proportion très élevée d’espèces endémiques, dont beaucoup sont menacées au niveau mondial. Parmi ces espèces endémiques, on trouve notamment des plantes, des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des poissons d’eaux douces et des crustacés décapodes et notamment, des espèces menacées comme le lapin des îles Amami (Pentalagus furnessi) et le rat à poils longs de Ryukyu (Diplothrix legata), qui représentent d’anciennes lignées et n’ont aucun parent vivant dans le monde. Cinq espèces de mammifères, trois espèces d’oiseaux et trois espèces d’amphibiens vivant au sein du bien ont été identifiées à l’échelon mondial comme des espèces EDGE (Evolutionarily Distinct and Globally Endangered), des espèces en danger qui n’ont pas ou n’ont que peu de parents proches. Plusieurs espèces endémiques sont aussi inféodées à certaines îles du bien.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
جزيرة أمامي أوشيما، وجزيرة توكونوشيما، والجزء الشمالي من جزيرة أوكيناوا، وجزيرة إيريوموت
يغطي الموقع 42٫698 هكتاراً من الغابات المطيرة شبه الاستوائية الموزّعة في سلسلة مؤلفة من أربع جزر جنوب غرب اليابان، وتتجلى هذه السلسلة على هيئة قوس ممتد على الحدود بين بحر الصين الشرقي وبين بحر الفلبين. وجبل يوانداكي في جزيرة أمامي-أوشيما أعلى نقطة في الموقع، إذ يبلغ ارتفاعه 694 متراً فوق مستوى سطح البحر. وإن التواجد البشري منعدم تماماً في الموقع الذي يكتنز قيمة رفيعة للتنوع البيولوجي كونه يأوي نسبة كبيرة جداً من الأنواع المستوطنة، التي يُعتبر العديد منها مهدّداً على الصعيد العالمي. ويعتبر الموقع موطناً للنباتات المستوطنة والثدييات والطيور والزواحف والبرمائيات وأسماك المياه الداخلية والقشريات العشاريات الأرجل، التي نذكر منها على سبيل المثال أرنب أمامي المهدد بالانقراض (Pentalagus Furnessi) وفأر ريوكيو ذو الشعر الطويل (Diplothrix legata)، وهما من السلالات القديمة التي انقرض جميع أفرادها في العالم أجمع. ويعتبر الموقع موطناً لخمس فصائل من الثدييات وثلاث فصائل من الطيور وثلاث فصائل من البرمائيات التي اعتُبرت من الفصائل المميزة من ناحية تطورها والمعرضة في ذات الوقت لخطر الانقراض على الصعيد العالمي (EDGE). وتنفرد كل جزيرة أيضاً بطيف متنوع من الأنواع المستوطنة دون سواها من أجزاء الموقع.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
奄美大岛、德之岛、冲绳岛北部及西表岛
该遗产地位于日本西南部岛链的4个岛屿之上,含42698公顷亚热带雨林,在中国东海和菲律宾海的边界上形成一个弧形。最高峰是位于奄美大岛的“汤湾岳”,海拔694米。这些岛屿完全无人居住,具有很高的生物多样性价值,以及极高比例的全球濒危特有物种。这里生活着当地特有植物、哺乳动物、鸟类、爬行动物、两栖动物、内陆水域鱼类和甲壳类动物,例如代表着古老谱系且在世界任何地方都没有近亲物种的濒危奄美短耳兔和琉球长毛鼠。该遗产地的5种哺乳动物、3种鸟类和3种两栖动物已被确定为“具有独特进化意义的全球濒危动物”。此外,每个岛屿还有多种尚未在其它地区发现过的特有物种。
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Остров Амами-Осима, остров Токуносима, северная часть острова Окинава и остров Ириомотэ
Охватывая 42 698 га субтропических лесов на четырех островах в цепи, расположенных на юго-западе Японии, этот серийный объект образует дугу на границе Восточно-Китайского и Филиппинского морей. Самая высокая точка на территории объекта, гора Ювандакэ на острове Амами-Осима, возвышается на 694 м над уровнем моря. Незаселённый людьми, этот объект имеет высокую ценность с точки зрения биоразнообразия с очень высоким процентом эндемичных видов, многие из которых находятся в угрожаемом положении в глобальном масштабе. На территории объекта обитают эндемичные виды растений, млекопитающих, птиц, рептилий, земноводных, рыб внутренних водоемов и десятиногих ракообразных, включая, например, исчезающие виды лазающего зайца (или японского древесного зайца) (Pentalagus Furnessi) и длиннохвостую гигантскую крысу Рюкю (Diplothrix legata), которые представляют древние линии и не имеют живых родственников нигде в мире. Пять видов млекопитающих, три вида птиц и три вида земноводных были идентифицированы в глобальном масштабе как Эволюционно отличимые и находящиеся под угрозой исчезновения (EDGE) виды. Кроме того, на каждом отдельном острове обитает ряд различных эндемичных видов, которые не встречаются где-либо еще на территории объекта.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Isla de Amami-Oshima, isla de Tokunoshima, parte norte de la isla de Okinawa e Isla de Iriomote
Situado al sudeste del Japón, este sitio abarca 42.698 hectáreas de bosques pluviales subtropicales que cubren la superficie de una cadena arqueada de cuatro islas que delimitan las aguas del Mar de China Oriental y las del Mar de Filipinas. Su cumbre más alta es el Monte Yuwandake que se yergue a 694 metros sobre el nivel del mar en la isla de Amami- Oshima. Totalmente despoblado, el territorio del sitio tiene un gran valor para la diversidad biológica porque cuenta con un elevado porcentaje de especies vivas endémicas, muchas de las cuales están en peligro de extinción en el mundo. Entre ellas figuran plantas, mamíferos, aves, reptiles, anfibios, peces de agua dulce y crustáceos decápodos. Algunos animales de ascendencia arcaica y sin parentesco con otros especímenes vivos en el resto del mundo –como el conejo de Amami (Pentalagus furnessi) y la rata de pelo largo de Ryukyu (Diplothrix legata)– se hallan en peligro de extinción. Cinco tipos de mamíferos, tres de aves y otros tres de anfibios se han catalogado a nivel mundial como especies evolutivamente aisladas y en peligro de extinción global. También existen varias especies endémicas, confinadas en sus respectivos territorios isleños, que no se encuentran en las demás islas que componen el sitio.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Le bien en série terrestre, Île Amami-Oshima, île Tokunoshima, partie nord de l’île d’Okinawa et île d’Iriomote, a une superficie de 42 698 ha et se compose de cinq éléments constitutifs dispersés sur quatre îles (Tokunoshima ayant deux éléments constitutifs). Influencé par le courant de Kuroshio et par un système de hautes pressions subtropical, le bien a un climat subtropical chaud et humide et il est essentiellement couvert de forêts pluviales subtropicales de feuillus à feuilles persistantes.
La formation de la fosse d’Okinawa, à la fin du Miocène, a abouti à la séparation d’une chaîne du continent eurasien, qui a formé un archipel de petites îles. Les espèces terrestres qui se trouvaient sur ces petites îles ont été isolées et ont évolué pour former un biote unique et riche. Les îles comprises dans le bien soutiennent de nombreux exemples d’espèces endémiques de groupes vertébrés terrestres et de plantes qui n’ont pas pu traverser d’une île à l’autre ou rejoindre le continent.
En conséquence, le bien a une grande valeur, au niveau mondial, pour la protection de nombreuses espèces endémiques et menacées au plan mondial, et il englobe les derniers habitats naturels les plus importants pour la conservation in situ de la biodiversité unique et riche de la partie centrale et méridionale de l’archipel.
Critère (x) : Le bien comprend des habitats naturels d’importance exceptionnelle pour la conservation in situ de la biodiversité unique et diverse de la partie centrale et méridionale de l’archipel où il se trouve. Les cinq éléments constitutifs composant le bien sont situés dans une des 200 écorégions considérées comme les plus vitales pour la conservation de la biodiversité mondiale. Les forêts pluviales subtropicales du bien sont les plus vastes de la région et abritent une flore et une faune très riches comptant au moins 1819 espèces de plantes vasculaires, 21 espèces de mammifères terrestres, 394 espèces d’oiseaux, 267 espèces de poissons des eaux intérieures, 36 espèces de reptiles et 21 espèces d’amphibiens. On y trouve environ 57 % des vertébrés terrestres du point chaud de biodiversité du Japon, notamment 44 % des espèces endémiques du Japon et 36 % des espèces de vertébrés du Japon menacées au plan mondial.
Parmi les espèces inscrites sur la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées, il y a le lapin d’Amami, seule espèce du genre, que l’on ne trouve que sur les îles Amami-Oshima et Tokunoshima, avec aucune espèce apparentée ailleurs au monde, et le râle d’Okinawa, un oiseau aptère endémique de la partie nord de l’île d’Okinawa. Les rats épineux forment un genre endémique composé de trois espèces endémiques de chacune des trois îles respectives, et le chat d’Iriomote n’a pour seul habitat que l’île d’Iriomote.
La spéciation et l’endémisme sont élevés pour de nombreux taxons. Ainsi, 188 espèces de plantes vasculaires et 1607 espèces d’insectes sont endémiques des quatre îles du bien. Le taux d’endémisme des mammifères terrestres (62 %), des reptiles terrestres (64 %), des amphibiens (86 %) ainsi que des crabes des eaux intérieures (100 %) est également élevé. Vingt espèces sont identifiées comme espèces EDGE (Evolutionary Distinct and Globally Endangered), des espèces en danger qui n’ont pas ou peu de parents proches, notamment le rat épineux d’Okinawa, la tortue-feuille de Ryukyu et le gecko de Kuroiwa.
Intégrité
Le bien offre la meilleure représentation de l’archipel où il se trouve et possède le biote le plus riche du Japon, un des points chauds de biodiversité du monde. Les limites des cinq éléments constitutifs ont été soigneusement sélectionnées afin de garantir que l’ensemble du bien soit intégralement protégé, qu’il exprime les valeurs clés et démontre un niveau généralement élevé de connectivité partout où c’est possible. Il est crucial de garantir une gestion active des zones tampons pour soutenir les attributs de la valeur universelle exceptionnelle du bien et d’éviter que les activités d’exploitation du bois ne soient sources d’impacts négatifs.
Les quatre îles où se trouve le bien ont un paysage de montagnes et de collines couvertes de forêts pluviales subtropicales intactes et contiguës qui protègent des habitats particulièrement stables pour environ 90 % des espèces indigènes, des espèces endémiques et des espèces menacées au plan mondial de la partie centrale et méridionale de l’archipel. On y trouve des systèmes d’eau douce importants au fonctionnement naturel mais certaines de leurs valeurs naturelles ont subi les impacts d’infrastructures de construction lourdes et pourraient être restaurées pour rétablir des fonctions plus naturelles.
Les cinq éléments constitutifs du bien possèdent des forêts subtropicales intactes et d’autres habitats, souvent de dimensions importantes. Ces sites sont sélectionnés afin de comprendre les aires de répartition actuelles et potentielles les plus importantes pour les espèces endémiques et les espèces menacées et sont des attributs clés exprimant la valeur universelle exceptionnelle du bien.
Éléments requis en matière de protection et de gestion
Dans le réseau japonais des aires de conservation de la nature, le bien bénéficie de la protection la plus stricte et ses éléments sont des Zones spécialement protégées ou des Zo constitutifs nes spéciales de classe I, gérées par le Ministère de l’environnement, et/ou des Zones de préservation de réserves d’écosystèmes forestiers, gérées par l’Agence pour les forêts. En outre, le bien est une Aire nationale de protection des espèces sauvages et Monument national naturel. Le bien reçoit donc des ressources adéquates pour sa gestion et bénéficie d’une protection appropriée à long terme. Certaines des espèces endémiques et/ou des espèces menacées du bien, comme le lapin d’Amami, trois espèces de rats épineux, le râle d’Okinawa et le chat d’Iriomote, sont classées et légalement protégées en tant qu’espèces nationales en danger et/ou monuments naturels nationaux.
Les quatre îles du bien sont habitées et il y a des zones résidentielles et industrielles à proximité des habitats d’espèces endémiques et menacées. Des zones tampons ont été intégrées et sont adjacentes au bien, essentiellement dans la Zone spéciale de classe II d’un parc national et/ou la Zone de conservation et d’utilisation d’une réserve d’écosystème forestier. En outre, des zones de conservation périphériques entourent le bien et les zones tampons sont définies dans un plan de gestion exhaustif.
Les administrations, à tous les niveaux, c’est‑à‑dire le Ministère de l’environnement, l’Agence pour les forêts, l’Agence pour les affaires culturelles, les préfectures de Kagoshima et Okinawa et 12 municipalités ont établi un Comité de liaison régional pour faciliter et coordonner la gestion d’aires bénéficiant de multiples niveaux de protection, et la protection d’espèces désignées. Le Comité gère le bien selon un plan de gestion exhaustif qui comprend des mesures de conservation non seulement pour le bien mais aussi pour les zones tampons et les zones de conservation périphériques.
Les effets potentiels du tourisme exercent une menace importante sur les espèces sauvages de certaines régions, y compris l’île d’Iriomote. Parmi les autres menaces, il y a les espèces exotiques envahissantes comme la petite mangouste indienne et les chats, la mortalité des animaux sauvages tués sur la route et le prélèvement illégal d’espèces rares et menacées. Afin de lutter contre ces menaces, de les prévenir et de les atténuer, diverses mesures sont appliquées en collaboration entre des organismes administratifs, des organisations privées et les communautés locales. Ces dernières années, l’industrie du tourisme a pris son essor et il importe d’évaluer intégralement le niveau du tourisme et de veiller en permanence à ce qu’il reste durable. L’impact des espèces exotiques envahissantes et la mortalité des animaux tués sur la route – en particulier les effets critiques du trafic routier sur des espèces en danger telles que le chat d’Iriomote – doivent être maintenus à un minimum absolu et strictement suivis tandis que le prélèvement illégal d’espèces sauvages rares et menacées doit être empêché. Il convient d’élaborer une stratégie exhaustive de restauration des rivières afin de passer, dans toute la mesure du possible, d’une infrastructure construite à l’emploi de techniques fondées sur la nature et d’approches de restauration. Les activités qui ont lieu dans les zones tampons, notamment l’extraction traditionnelle extrêmement limitée du bois, nécessitent une vigilance continue et doivent être strictement limitées et surveillées.