Phu Phrabat, un témoignage de la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati
Phu Phrabat, a testimony to the Sīma stone tradition of the Dvaravati period
The property illustrates the Sīma stone tradition of the Dvaravati period (7th-11th centuries CE). While sacred boundary markers for areas of Theravada Buddhist monastic practice vary in materials, extensive use of stones is found only in the Khorat Plateau region in Southeast Asia. Buddhism’s arrival in the 7th century led to an increase in the erection of Sīma stones throughout the region for over four centuries. The Phu Phrabat Mountain area preserves the largest corpus in the world of in situ Sīma stones from the Dvaravati period, testifying to the tradition that once prevailed in the region. The scale of Sīma stone erection and rock shelter modification has transformed the natural landscape into a religious centre, and rock paintings on surfaces of 47 rock shelters are the physical evidence of human occupation over two millennia.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Phu Phrabat, un témoignage de la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati
Ce bien est représentatif de la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati (VIIe-XIe siècles de notre ère). Alors que les bornes sacrées délimitant les lieux de pratique monastique du bouddhisme theravada varient en termes de matériaux, l’utilisation intensive de pierres ne se retrouve que dans la région du plateau de Khorat, en Asie du Sud-Est. L’arrivée du bouddhisme au VIIe siècle entraîna une augmentation de l’édification de pierres Sema dans toute la région pendant plus de quatre siècles. La région des monts de Phu Phrabat conserve le plus grand corpus au monde de pierres Sema in situ de la période de Dvaravati, témoignant de cette tradition qui prévalait autrefois dans la zone. Le grand nombre de pierres Sema érigées et la modification des abris sous roche ont transformé le paysage naturel en un centre religieux, et les peintures rupestres présentes sur les surfaces des quarante-sept abris-sous-roche sont la trace physique de l’occupation humaine pendant deux millénaires.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
فو فرابات، شاهد على تقليد حجر السيما خلال فترة دفارافاتي
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
普普拉巴特历史公园
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Исторический парк Пху Пхра Бат
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Phu Phrabat, un testimonio de la tradición de las piedras Sema del periodo Dvaravati
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Le parc historique de Phu Phrabat est le meilleur représentant au monde de la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati (VIIe-XIe siècle de notre ère). Dans le contexte mondial, alors que les matériaux utilisés pour délimiter les zones sacrées des activités bouddhiques varient, l’utilisation intensive de pierres ne se rencontre que sur le plateau de Khorat, en Asie du Sud-Est. Les abris-sous-roche mégalithiques de Phu Phrabat, qui ont été façonnés par les forces combinées du mouvement des glaciers et de l’érosion différentielle des strates rocheuses, étaient vénérés par les populations préhistoriques il y a deux millénaires, comme en témoignent les peintures rupestres qui recouvrent les surfaces de quarante-sept abris-sous-roche représentant des silhouettes humaines, des paumes de main, des animaux et des motifs géométriques. Après l’arrivée du bouddhisme dans la région au VIIe siècle, de nombreuses pierres Sema furent érigées dans la région du plateau de Khorat, transformant le paysage de Phu Phrabat en un site bouddhique sacré utilisé comme centre religieux. Si la tradition des pierres Sema s’est perpétuée jusqu’à nos jours, la plupart des pierres Sema ont été déplacées et réutilisées. Cependant, la zone du bien conserve le plus grand corpus au monde de pierres Sema in situ de la période de Dvaravati, témoignant de cette tradition qui prévalait autrefois dans la région.
Critère (iii) : Phu Phrabat conserve le plus grand corpus au monde de pierres Sema in situ de la période de Dvaravati, comprenant tous les types de schémas de disposition établis conformément aux principes bouddhiques, et présente la majorité des formes et des styles artistiques de ce type particulier de bornes matérialisant des zones sacrées, avec une évolution très claire. Il s’agit d’un témoignage exceptionnel sur la tradition des pierres Sema de la période Dvaravati dans un contexte mondial.
Critère (v) : Le paysage de Phu Phrabat a été délibérément et largement transformé par l’installation des pierres Sema sur plus de quatre siècles pour remplir des fonctions cérémonielles bouddhiques, peut-être liées à la tradition des moines de la forêt. Il s’agit d’un exemple exceptionnel d’utilisation du territoire, représentatif de la tradition des pierres Sema qui prévalait autrefois sur le plateau de Khorat au cours de la période de Dvaravati.
Intégrité
Le bien témoigne des principales formes et de tous les schémas de disposition de pierres Sema, illustrant les étapes majeures de l’évolution de la tradition des pierres Sema au cours de la période de Dvaravati. Dans le contexte mondial, le bien constitue le témoignage le plus complet de la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati. Sa taille est appropriée, et l’ensemble des attributs nécessaires pour exprimer sa valeur universelle exceptionnelle sont inclus dans ses limites. Tous les impacts négatifs sont sous contrôle.
Authenticité
Le bien conserve le plus grand corpus au monde de pierres Sema dans leurs situations d’origine, avec des schémas de disposition inchangés, des formes physiques et un art décoratif intacts, ce qui constitue une source d’information véridique et crédible pour comprendre la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati en termes de forme et conception, matériaux, fonction, situation, traditions, esprit et impression. Depuis sa conversion en centre religieux bouddhique au VIIe siècle, le site a continué d’occuper cette fonction.
Éléments requis en matière de protection et de gestion
Le bien est protégé par la législation nationale et locale et les réglementations gouvernementales, notamment la loi sur les monuments anciens, antiquités, objets d’art et les musées nationaux, B.E. 2504 (1961), et modifiée par la loi (n° 2), B.E. 2535 (1992), et la loi sur la Réserve forestière nationale, B.E. 2507 (1964).
Le bien est géré par un mécanisme collaboratif, piloté par le Département des beaux-arts du ministère de la Culture, avec le concours de représentants du Département royal des forêts, de la province d’Udon Thani, du district de Ban Phue, de l’organisation administrative du sous-district de Muang Pan et de la municipalité du sous-district de Klang Yai. Des mécanismes favorisant la participation des populations locales sont mis en œuvre dans le système de gestion. La gestion du site est guidée par le plan directeur pour la conservation et le développement du parc historique de Phu Phrabat 2022-2026, qui a été élaboré en collaboration avec les populations locales. Un plan de préparation aux risques est en place et fonctionne. Toutefois, les mécanismes d’évaluation d’impact sur le patrimoine doivent être intégrés dans le système de gestion. La gestion du tourisme est appropriée, mais la capacité d’accueil devrait être établie pour guider la gestion du site, et des mesures devraient être adoptées pour éviter que l’esprit du site ne soit perturbé par le tourisme.