Vallée de l'Orcia
Val d'Orcia
The landscape of Val d’Orcia is part of the agricultural hinterland of Siena, redrawn and developed when it was integrated in the territory of the city-state in the 14th and 15th centuries to reflect an idealized model of good governance and to create an aesthetically pleasing picture. The landscape’s distinctive aesthetics, flat chalk plains out of which rise almost conical hills with fortified settlements on top, inspired many artists. Their images have come to exemplify the beauty of well-managed Renaissance agricultural landscapes. The inscription covers: an agrarian and pastoral landscape reflecting innovative land-management systems; towns and villages; farmhouses; and the Roman Via Francigena and its associated abbeys, inns, shrines, bridges, etc.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Vallée de l'Orcia
Le paysage de la vallée de l’Orcia fait partie de l’arrière-pays agricole de Sienne, redessiné et aménagé lors de son intégration dans le territoire de la ville aux XIVe et XVe siècles de façon à refléter un modèle de bonne gouvernance, tout en créant une image esthétiquement agréable. Les qualités esthétiques du paysage, avec ses plaines de craie d’où s’élèvent des collines presque coniques, au sommet desquelles se regroupent des peuplements fortifiés, ont inspiré quantité d’artistes. Leurs œuvres illustrent la beauté des paysages agricoles gérés avec le génie de la Renaissance. L’inscription comprend : un paysage agraire et pastoral colonisé et planifié qui reflète des systèmes novateurs d’occupation des sols, plusieurs villes et villages, des fermes et la via Francigena, une voie romaine avec les abbayes, auberges, sanctuaires, ponts, qui y sont associés.
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وادي أورتشا
تشكل مناظر وادي "أورتشا" جزءًا من داخل البلاد الزراعي في سيينا، وأعيد تصميمها وترتيبها أثناء دمجها في أراضي المدينة في القرنين الرابع عشر والخامس عشر بشكل يعكس نموذجًا من الحكم الرشيد مع إنشاء صورة مقبولة جماليًا. فالميزات الجمالية للمناظر بسهولها الطبشورية حيث ترتفع تلال شبه مخروطية، والتي تتجمع على قممها تجمعات سكنية معززة، قد شكلت وحيًا لكثير من الفنانين. وتشكل تحفها مثالاً على جمال مناظرها الزراعية المرتّبة بعبقرية النهضة. وتشتمل النقوش على: منظر زراعي ورعوي مستعمَر ومخطط له ويعكس أنظمة مبدِعة لاستغلال الأراضي، ومدن وقرى متعددة، ومزارع والفيا فرانتشيجينا ، طريق رومانية مع الأديرة والفنادق، والمزارات، والجسور التي تُعزى إليها.
source: UNESCO/CPE
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瓦尔•迪奥西亚公园文化景观
瓦尔·迪奥西亚公园文化景观是西耶那农业腹地的一部分。为了反映理想化的良好治理模式并创造一幅令人愉悦的美景,在公元14和15世纪划入城市国家领土时进行了重新规划和开发。灰白色的平原上耸立着点点突起的圆锥形小山峰,上面散布着一些定居点,这景致给人一种与众不同的美感。瓦尔·迪奥西亚的景观是文艺复兴时期农业美景得到良好管理的证明。列入《世界文化遗产名录》的景点包括:反映创造性土地管理体系的田园景象、小镇和村庄、通往罗马的法兰西珍那古道及其沿途的修道院、客栈、神殿和桥等。
source: UNESCO/CPE
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Культурный ландшафт Валь-д`Орча (область Тоскана)
Ландшафт Валь-д’Орча – это сельскохозяйственный район вблизи Сиены, сформировавшийся в XIV-XV вв., т.е. в период, когда он был присоединен и колонизирован этим городом-государством. Многих художников вдохновляла ярко выраженная эстетика ландшафта – плоская меловая равнина, из которой поднимаются почти конические холмы с укрепленными поселениями на вершинах. В работах таких художников воспевалась красота разумно организованных сельских ландшафтов эпохи Возрождения. Валь-д’Орча – это планово осваиваемый аграрный ландшафт, где практиковались новаторские методы землепользования, с городами и деревнями, фермами, древнеримской дорогой Виа-Франчиджена и связанными с ней монастырями, постоялыми дворами, святилищами, мостами и т.д.
source: UNESCO/CPE
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Valle del Orcia
El paisaje del valle del río Orcia forma parte de la comarca agrícola cercana a Siena. Fue diseñado y creado en los siglos XIV y XV, cuando esta ciudad-estado colonizó su región circundante con el propósito de crear un modelo ideal de ordenación del suelo y componer una panorámica paisajística grata a la vista. Las cualidades estéticas del paisaje de llanuras calcáreas, donde se elevan colinas casi cónicas con asentamientos fortificados en las cimas, inspiraron a un gran número de artistas, que ilustraron con sus obras la belleza de este paisaje agrario modelado según los criterios de ordenación territorial del Renacimiento. Además del paisaje agrícola y pastoral resultante de una colonización planificada en el que se ponen de manifiesto los sistemas innovadores de ordenación territorial de la época, el sitio comprende una serie de ciudades pequeñas, aldeas y alquerías, así como la Vía Francigena de los romanos, que está jalonada por abadías, posadas, santuarios y puentes.
source: UNESCO/CPE
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オルチア渓谷
オルチア渓谷の美しい景観は、イタリア中部トスカナ州シエーナの農耕田園地帯に広がっている。14~15世紀頃、都市国家によって植民地化された際に再開拓され、理想的な統治モデルと、芸術的にも優れた景観が生み出された。オルチア渓谷に広がる特徴的な美しさや、なだらかな白色石灰層の平原、その外れの円錐状にもりあがった丘陵に城塞のある様子などは、多くの芸術家に影響を与えた。ルネサンス期の農村景観を維持しているこの遺産には、計画的な植民農村と田園風景、町や村、農家、ローマ様式のフランス街道に沿う教会、旅籠(はたご)、聖堂、橋などが含まれている。source: NFUAJ
Val d'Orcia
Val d'Orcia is onderdeel van het agrarische achterland van Siena, herontworpen en ontwikkeld toen het werd geïntegreerd in het grondgebied van de stadstaat in de 14e en 15e eeuw. Dit laatste om een geïdealiseerd model van goed bestuur te weerspiegelen en een esthetisch beeld te creëren. Het esthetisch kenmerkende landschap – platte krijtvlakten met bijna kegelvormige heuvels en daarop versterkte nederzettingen – inspireerde veel kunstenaars. Hun werk illustreert de schoonheid van goedbeheerde Renaissance agrarische landschappen. Het Val d'Orcia landschap bestaat uit een agrarisch en pastoraal landschap dat innovatieve landmanagementsystemen toont, steden, dorpen en boerderijen. En de Romeinse Via Francigena met bijbehorende abdijen, pensions, heiligdommen en bruggen.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
La vallée de l’Orcia, dans la province de Sienne, en Toscane (au centre de l’Italie), est un paysage agricole rural qui conserve une grande partie du tracé, du caractère et de l’esthétique dont il s’est doté dès la Renaissance. Le paysage de la vallée de l’Orcia porte les traces d’occupations humaines et de peuplements successifs qui s’étendent sur des milliers d’années. Le site qui était important pendant la période étrusque, se développa sous l’Empire romain. La production agricole et pastorale déclina au Moyen-Âge et une grande partie de ces terres semble avoir été abandonnée. Une ère de renouveau économique et de stabilité politique aux Xe et XIe siècles conduisit à l’établissement de monastères, à l’usage plus fréquent de la voie romaine Via Francigena (importante route de pèlerinage et de commerce reliant Rome à l’Italie du Nord) et à l’essor des villages sous un régime féodal.
Toutefois, ce fut l’expansion spectaculaire de la cité-État de Sienne aux XIIIe et XIVe siècles qui mena à la création du paysage rural typique de la vallée de l’Orcia. Le paysage devint fortement associé aux idéaux utopiques de la Renaissance (XIVe-XVe siècles) et à une idéologie exprimée, par exemple, dans l’œuvre d’Ambrogio Lorenzetti peinte vers 1339 au palais communal de Sienne. Les riches marchands siennois investirent leur fortune dans le développement de l’agriculture et firent du paysage de la vallée de l’Orcia un ensemble de terres cultivées productives assujetties à un régime foncier novateur (en vertu duquel les petits propriétaires terriens versaient la moitié de leur production agricole aux marchands à titre de loyer). Les marchands soutinrent le développement de peuplements, construisirent des fortifications, des villas et des églises, et commandèrent des œuvres à des peintres tels que Giovanni di Paolo et Sano di Petri, artistes qui renforcèrent les idéaux utopiques de la Renaissance sur lesquels a été créé le paysage.
Suite à l’affaiblissement du pouvoir de Sienne à la fin du XVIe siècle, la vallée de l’Orcia vit son importance économique décroître progressivement. La pauvreté relative et la marginalisation de la région sur les quatre siècles suivants eurent pour effet de soutenir les structures et les modes traditionnels d’occupation des sols et de préserver ainsi la disposition, le caractère et l’esthétique du paysage de la Renaissance. En 1999, à l’initiative de cinq municipalités, la zone fut déclarée comme un parc régional dont le but était de protéger et gérer les valeurs culturelles et naturelles du site.
Le paysage distinctif de la vallée de l’Orcia est constitué d’un réseau de fermes, de villages et de villes qui reflètent la prospérité agricole de la Renaissance, la richesse mercantile de Sienne, la nécessité d’une défense et une esthétique utopique. Le paysage exploité de champs, de fermes, d’arbres et de forêts est ponctué de basses collines coniques au sommet desquelles se dressent des villes et des villages. Les principales villes des collines alentour sont celles de Pienza (bien inscrit séparément au patrimoine mondial), Montalcino, San Quirico d’Orcia, Castiglione d’Orcia, Rocca d’Orcia, Monticchiello et Radicofani. Des groupes et des avenues de cyprès viennent souligner les contours des établissements humains et définir les routes de passage.
Le site est fait de petites exploitations mixtes qui cultivent le grain, la vigne, l’olivier, les fruits et les légumes. Des prairies à foin alternent avec des pâturages ouverts au bétail. Le paysage agricole dans lequel les peintres siennois de la Renaissance puisèrent leur inspiration et qui les influença, a continué à stimuler, par exemple, les voyageurs lancés dans un « Grand Tour » d’Europe et les photographes des temps modernes. Leurs images et leurs descriptions en sont venues à illustrer une esthétique idéalisée d'un paysage agricole de la Renaissance.
Les limites du bien du patrimoine mondial coïncide avec les limites du parc contemporain de la vallée de l’Orcia (Parco Artistico Naturale e Culturale della Val d’Orcia).
Critère (iv) : La vallée de l’Orcia est un reflet exceptionnel de la manière dont le paysage a été réécrit à l’époque de la Renaissance pour refléter les idéaux de bonne gouvernance et créer une image esthétique.
Critère (vi) : Le paysage de la vallée de l’Orcia a été célébré par des peintres de l’École siennoise qui s’est épanouie à la Renaissance. Les images de la vallée de l’Orcia, en particulier celles dépeignant un paysage où l’homme vit en harmonie avec la nature, sont devenues des représentations iconiques de la Renaissance qui ont profondément influencé l’évolution du paysagisme.
Intégrité
Le bien de 61 188 hectares, associé à la zone tampon de 5 660 hectares, englobe tous les éléments nécessaires pour appréhender le paysage culturel de la Renaissance sur lequel repose la valeur universelle exceptionnelle. L’aspect intact du bien est attesté par la taille, l’étendue, la disposition et le caractère du paysage agricole planifié de la Renaissance, avec ses établissements largement intacts (villes, villages, exploitations fermières), et la présence de la Via Francigena romaine (et des abbayes, auberges, sanctuaires et ponts associés). Le bien englobe quasiment la totalité des cinq municipalités établies lors de la création du paysage au XIVe-XVe siècles. L’intégralité de la vallée de l’Orcia est perceptible à travers le nombre de structures de la Renaissance subsistant dans leur état d’origine ou presque, la configuration bien préservée des villes et des fermes, et l’utilisation continue des terres agricoles. Les cyprès qui balisent les établissements et les routes contribuent de manière singulière à l’intégralité et à l’intégrité du bien.
Quelques parties du paysage d’origine planifié de la vallée de l’Orcia ont été incorporées dans la zone tampon car elles ont subi de profonds bouleversements liés à la modernisation de l’agriculture. Le paysage culturel reste, cependant, bien conservé dans l’ensemble et permet aux visiteurs de comprendre aisément son esthétique Renaissance.
Authenticité
La vallée de l’Orcia est un paysage culturel et un ensemble agricole rural qui est bien conservé et authentique dans la forme et la conception, les matériaux, l’utilisation et la fonction, le système de gestion, le cadre, l’esprit et le ressenti. Le haut degré d’authenticité de la vallée de l’Orcia résulte notamment de son histoire de relatif abandon et de marginalisation après le XVIe siècle.
Le bien a la configuration clairement reconnaissable d’un paysage agricole de la Renaissance qui reflète une forme et une conception idéalisées. La forme et la conception trouvent une illustration supplémentaire dans la peinture de l’École siennoise de l’époque. Les matériaux du patrimoine bâti (fortifications, villas, églises, rues, fermes) datant en grande partie de la Renaissance, de même que leurs formes architecturales, leur homogénéité et leur ampleur, ont un caractère singulier et historiquement véridique. L’utilisation et la fonction des terres et des structures bâties présentent une continuité à long terme avec leurs antécédents d’époque Renaissance. Bien que le système de gestion ait évolué au fil du temps, le régime foncier mis en place à la Renaissance transparaît dans l’échelle et la division des parcelles ainsi configurées.
Le paysage témoigne de l’esprit et de la sensibilité des peintres et des marchands siennois ayant inspiré et créé le paysage de la vallée de l’Orcia. Des œuvres picturales comme celles d’Ambrogio Lorenzetti, Giovanni di Paolo et Sano di Petri attestent de l’influence esthétique de l’art sur le paysage et du paysage sur l’art. L’esthétique du paysage de la vallée de l’Orcia est authentique dans sa capacité à continuer d’inspirer la production artistique depuis la Renaissance jusqu’à nos jours. Les citoyens, les politiques, les agriculteurs et les entrepreneurs locaux éprouvent de profonds sentiments d’appartenance identitaire et de fierté pour la vallée de l’Orcia.
Les menaces qui pèsent sur le bien du patrimoine mondial comprennent les pressions touristiques, la modernisation de l’agriculture, l’érosion des sols et la gentrification des habitations, cette dernière menace étant peut-être l’une des plus préoccupantes en raison de son impact sur la viabilité des communautés agricoles locales. La vallée de l’Orcia conserve actuellement un haut degré de véracité et de crédibilité dans son expression de la valeur universelle exceptionnelle.
Éléments requis en matière de protection et de gestion
La législation nationale sur la protection et la conservation du patrimoine culturel (Code du paysage et du patrimoine culturel) garantit la protection de quelques édifices individuels et ensembles structurels de la vallée de l’Orcia. Elle protège en outre dix acres du bien du patrimoine mondial incluant certains centres villes, les zones périphériques et l’environnement des sites individuels. Les services compétents du Ministère pour les Biens et Activités culturels entreprennent un suivi pour assurer la conformité à la législation nationale.
« Le Parc artistique, naturel et culturel de la vallée de l’Orcia » (Parco Artistico Naturale e Culturale della Val d’Orcia) a été créé en 1999 pour coordonner la gestion des caractéristiques naturelles et culturelles de la région. La responsabilité de la gestion du Parc de la vallée de l’Orcia incombe aux cinq municipalités (Montalcino, Pienza, San Quirico d'Orcia, Castiglione d'Orcia, Radicofani). Le régime foncier comprend un mélange de propriété publique, ecclésiastique et privée.
Le principal outil de gestion du bien est le plan de gestion qui est axé sur la gestion de la zone en tant que « paysage vivant ». Le plan de gestion est global, ambitieux, inclusif, et il insiste sur la nécessité d’un partage des connaissances et d’une sensibilisation accrue à l’histoire locale et aux valeurs patrimoniales de la part des administrateurs et de la population locale. Les objectifs du plan portent sur le développement du tourisme environnemental, la promotion et le soutien de l’agriculture traditionnelle et de la production agricole, la réhabilitation écologique et la coordination des travaux d’infrastructure (ex. lignes électriques, projets routiers).
Malgré les ressources limitées, le faible taux de population vivant dans le parc permet de parvenir à des niveaux effectifs de communication directe entre les habitants du parc et les gestionnaires par la consultation et l’échange d’information. Le directeur du parc s’entretient régulièrement avec les autorités municipales au sujet de la gestion du site.
Le maintien de la valeur universelle exceptionnelle du bien au fil du temps nécessitera le soutien permanent de la population locale, la coopération des municipalités, le recrutement de personnel qualifié et des projets de conservation, le maintien de l’aménagement paysager, le caractère et « l’esthétique Renaissance », l’entretien du patrimoine bâti, des caractéristiques naturelles et des plantations culturelles telles que les cyprès, et la viabilité économique du parc au moyen de la production agricole et du tourisme. Ces priorités doivent veiller à ce qu’aucun impact négatif ne pèse sur les attributs de la valeur universelle exceptionnelle, ni sur l’authenticité et l’intégrité du bien.